5o .
LETTREs ÉDIFIANTEs
minels . .
<<
Vous ferez ce
qu~
vous jugerez
a
)) propos, répondit le Néophyte, mais vous
)>
n'ohtiendrez jamais de moi que je grave
)>
l-a figure d'une bete, qu'o11 a dessein d'ado–
)>
rer
a
la place du vrai Dieu.
>)
Cette ré-
ponse irrita fort le Brame;
iJ
fit attacher le
Néophyte
a
un poteau, et on luí avait déja
donné quelques eoups , lorsqu'un Officier
s'approchan¡ du Brame, lui dit
a
l'oreille,
mais d'un ton assez haut pour qu'on put l'en–
tendre, que
e
Sculpteur était Disciple
dli
Saniassi-Romain qui est
a
Velour, et que
l e
N
aLab considere.
A
ces paroles le Brame
fit
si~ne
a
ccux qu.i frappaient de
s'ard~ter'
et voulant faire croire que c'était pour tout
~mtre
sujet qu'il fesait chatier le Néophyte:
e<
Apprends , mon ami, lui dit-
il ,
a
me
>>
respecter,
et
a
porter tes deux mains sur
>>
Ja tete ·pour me saluer
qu:md
tu parais
?>
devant
rnoi;
puis
il
le
fit
détacher
du
po–
?>
teau , et
le
~ongédia .
»
Le Néophyte
se
rctirait
p1ein
de joie d'a.voir
él
é
j
ugé
digne
de souffrir pour Jésus-Chri st ,
)orsque ·le Brame , qui , ·depuis ·que
l'Offi–
cier lüi'
avait
parlé'
était devenu
tout
re–
veur , le
fit
r appeler.
«
i\'1on
ami ,
lui
dit–
»
il ' puisqne vous avez ·de la peine
a
faire
»
ce que
je
vous ordonnais ,
je
ne veux pas
)}
vous y forcer: rece:vez
l e bétel qne je
vous
»
donne en signe
de
mon
:¡¡m.itié. Je
n'aime
)1
point q u'on sorte mécontent
d'aupres de
>>
moi:
n 'cte:J-vous
point
fa ché? Non,
S.ei–>¡
9neu r?
répond¡ t le ;Néophyte?
e~1
sou ...