ET ·CURIEUSES,
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et que le bénéfice qu'ils .tiraient de ce meme
commerce l es affectaÍt beaucoup plus que la
conversion des Centils. Vous vous trompez
gross~erement
, me réponclit le Brame, si–
vous pensez ain si ; quoique mon état et ma
Rdigion exigent de moi de vous laisser dans
l'errcur, les obligations queje vous ai' m'en –
gagent
a
vou s
tirer
de celle ou vous
e t~s
'
non queje Cl'oie votre Religion meilleure que.
la mienne, mais je veux qu'il soit
dit
parmi
votre Nation qu'un Pretre Gentil n'est p;¡s
homme
a
en imposer : mais revenons
a
~~
e
hose .
Les Brames du
Nord (
r)
sont
d'honnetes
gens,
et~je
ne leur connais d'autre défaut
que celui
cl'etre
dans une mauvaise Reli–
gion ; ils quittent leur Pnys d'Europe ou ils
ont lcurs pareus, leurs am1s,
et
oti, drt--orr ,_
i1s sont assez généra1yment e!?ti_mé5;
:::e~1:
que
j'ai connus sont gens d'esprit. Voici la vie
qu'ils menen
t
dans les terres
i
ils sont habillés
fort modestem ent , fout
la
plus mauvaise
chere du monde , ct je suis toujours étonné
cómmeut íls
y
résistent; ils ne mangent rien
d e ce qui a vie; ce n'est point, comme se
l'imagrnent leurs ennemis, pour se coí1for–
mer
a
la facon de vivre des Brames Gentils ,
c'est par
p~:{re
mortífication ;. ils
p<~&sent
une
partie du jo u
dt
la priere, et souvent se leven-t
pendautla nuit pour le meme exercice. Leur
plus grande occupation est d' élevcr les jeu-
(l ) Nom que. les Geutils don<llentaux 1\IIissionnain:s-.