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L:ETTRES ÉDI'f:'IA N'IES
des dignités clont Nisam- JVIoulouk ,
sot1
granel- pere , était revetu. Sa garde était
composée de dix mille cavaliers sup€rhe–
ment vetus ' marcbant J'épée nue.
Il
était
·· environné de vingt-quatre soubclars-
a
mas–
ses
d'argent , et de cent chopdat'S armés de
'
longues cannes. On portait clevanl lui' un
etenJard 'a fond .hl;:mc orné d'uu croissant
· et d'un soleil. Douze élépbans fcrmáient la
marche' et portaient la mere' la femme et
le reste de la
fa mal
e d
u
Sooba dans leurs
ckeiroses ou petiles tours couvertcs.
Elles
étaient gardées par cinq
mille
arqachusiers,
mille lanciers et árbaletriers, et mi1le cava–
liers. Le reste de l'armée campa daos les al–
dées de Villenour avec tous les prisonniers.
Ce cortége étant arrivé
a
la ten
te
de
M.
Du–
pleix, précéclé du détachem0nt victoricux
des troupes
Fran~aises,
Mouzaferzingue mit
pied
a
terre, entra dans la
ten.teavec son fi]s ,
et complimenta
1YI.
Dupleix de la
fa~on
la
plus polie etla plus honnete.
De
la ils se mi–
Tent en marcheavec toote leursu.ite, etfuren,t
.salués
a
leur entrée
a
Ponclichery
de
toute
J'artillcrie de la Forteresse et des remparts-.
Les Nlores peu accoutumés
a
ce bruit en
furent épouvantes ; et · comme la plupart
n'ávaient jamais vu la mer, ils coururent
avec empressement vers le port pour satis.–
fail·e leur curiosité.
Il
y
eut le soir un ·grand
souper au Gouvernement.
La
moitié de
Ira
table é.tait servie clans le goíú des Mores, poue
.
~Iouzafer.zingue
et sa suite; l'autre
al'Eury..-