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' LETT '
R.ESÉDIFIANTES
hes gens dans la Religion qu'ils professen t
ils donnent tou t ce qu'ils ont aux pauvres ; ·
jugent desdifférends qui s'élevent
ent.r~e
l e u rs
,Chrétiens, qu'ils regardent tous comme leu
rs
freres ; iJs les accordent ensemble,
et leu r
prechent l'.union;
s~ils
ont quelq ne cr.édit
<~n-
pres des Gouverneurs des Forteresses, ou
des
N
ababs , ilsJ'emploient pour empecher l es .
persécutioris que ceqx de notre Religion fe:–
raient aux Chrétiens ; si quelqu'un les in–
sulte' ils lui font des politesses; ils menent /
. enfin
la
vie _du
m~nde
la plus exemplaire, et
si je n'étais pas
Brame
de-I'Inde,
je
voudrai,s
. l'etre
d!J. N
ord : quant au commeree que vous
di tes q"U'ils font dans les terres, je ·n'en ai ja–
mais eu la moiñdre connaissance ; et si cela
était, jele saurais certaitÍeme·nt ,
et
je vous
le
dirais de bonne foi.
Si
vous n'étiez pas
'!.~!1l3ramc ~
lui répondis-je, je croirais votre
témoignage susp'ect; ma is com
m~nt
répon–
drez-vous
a
la question qué
je
m'en vais
,vpus
faire? Pourquoi les Brames du No rd qui re:–
ga r dent , di tes-vous , tous les Chrétiens
comme leurs freres, ont-ils un
si
g ranel
mé–
pris pour les gens que vous appelez
.Parias
'(1 )
?
Car enfin, selon. notre "Religion ., ces
n1emes
Parias
son.t auss-i ehers
a
Dieu que
les autres hommes
d~un
étnt
plus
distingué.
Arretez, 1\'Jonsieur, me dit
lE!
Brame , ne
confondez pas le mépris avec la dis tinctioh
des états. Les Brames du Nord n'ont point de
(1)
Geus de la p1 us basse extraction.