ET CURIEUSES.
32!
péenne pour les Fran<tais. C'est l'u sage–
qu'avant que de servir les mets préparés pour
Mouzaferzingue, son l\1ajordome en fasse
l'épreuve, et qu'il -les mette ensuite dans une
hoite qu'il scelle de son cachet. C'est en cet
.état qu'ils sont présentés sur la tahle.
Le
Souba ayant reconnu le sceau de son
Offi–
cier , fait ouvrir la hoite, et mange sans
crainte. C'est un usa ge
ét:;~hli
parmi les
·.Mores pour éviter le poi son. lVIais tant qu'il
dem.eura
a
Pondichery ,
l\'Iouzaferzi ngue
n'usa de cetté espece de cérémonie que pen–
dant les denx premiers jours ; le reste du
tem.psil voulut témoi gner
au~
Fran<;ais qu'il
se croyaitplus ensúreté chez eux qu'il n'eut
pu l'etre chez son propre frere. Cette mar–
que de confi.ance frappa tous les Seigneurs
Mores ·qui étaient
a
la suite du Souha. Elle
leur parut
d'au~ant
plus.extraordinaire, que
Mouzaferzingue avait alors tout
tl
craindre
· de Nazerzingue et de plusieurs autres .enne–
mis. Ilsavaient peine
a
comprendre·comment,
dans des circonstances si délicates, ce Prince
pouvait abandonner sa vie
a
la discrétion
d'un étranger , non - seulement en fesant
usage des mets qui étaient préparés chez lui,
mais meme en reposant
la
nuit en
toute
sécurité avec toute sa famille dans la Forte–
J'
esse.
Mo.qzaferzingue est ·un jeune Prince de
vingt-cinq ans, d'u:oe taille moyenne, aussi
blanc qu'un Européen, d'une figure préve..,
nante et d'une politesse infinie. Quelques
.
o
5