ET CURIEUSES.
3I3
tren~e
lieues.
1l
apprit sur sa route qu'Ana–
vérdikam s'était avancé quinze lieues dan$
]es terres. Il n'hésita· point
a
l' aller chercher.
Ille trouva campé au pied des nnmtagnes ,
ayan t avec lui
1
o
a
·I 2
mille cavaliers, 6ooo
h ommes d 'infanteri e ct
220
éléphans.
Il
a\'aÍt aussi vingt pih :es
de
canon
gardé.eset
Jservies par soi xan te-six E uropée ns
ramassé~
d e toutes l es Na tions.
La
montagne couvr ait
son c_amp d 'un coté; ele l'au tre se présentait
un grand lac dont l es bords é tai ent esca rpés;
le reste était défcndu par un large fossé
dans Iequel on av.ait fait en trer les eaux du
lac. Elles avaient débordé· , de
fa~on
que
tous les environs du cainp étaient inonc1és
et si g1issans , qu'a peine les
c~1evaux
pou–
vaicnt s'y soutenir.
Aussi tot·que Mouzaferzingue eut
re ~u
avis
de l' anivée de
M.
d'Auteuil, il prit le parti
de déboucher par un autre défilé voisin, bien
sur qu'Anaverdi kam ne risquerait pas de sor–
tir de son .camp pour marcher
a
lui ,
en
présence des Franttais. L eur résolution avait
en effet troublé
le
vieux Nabab.
Il
n'avait
jamais imaginé gu'ils osassent s'avancera une
si grande distance de Pondichery, sans po u–
voir espé rer d'autre secours que celui qu'ils
avél·ient
a
attendre de leu r p ropl'e valeur.
Ce vieux Général , qui jusqu'alors s'était
toujours
VU
victorieux,
COlniDCl19í'l
a'
doutel'
de l'évenement; ct apres avoir si souvent
éprouvé le couragc des Fran9ais ,_Mafous–
l<an , son
fils ,
~en.tit
redoubler ses craintes..
Tome
XI
Y. ,
O