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984
P. NATAL 'ALEXANDRI EPISTÓL A:.
.Abral1am
et
que
Dieu luy a promis.
(a)
Or
ce n'efi
pas
ce
qu'Abraham
crui
mais
it
crut en rendant gloir1 d Dieu,
&
etant
pleinement perfuade qu'il efi toutpuiffant pour
[aire ce qu'il a ' promis
•
Il ne die pas
,
pour predire
;
il
ne dit pas
,
pour connoítre
par fa pre[cience
;
car
il
peut predire
&
connottre
ce
que les autres feront
:
mais
il
dit,
que Dieu
peut
[aire ce qu'il
a
promis,
D'ou il
s'enfuit
que
Dieu
n~a
point pro–
mis ce qu'il
prevoyoit que les hommer devoient [aire
,
mais ce
qu'il
avoit deffein de
f
aire en eux
&
par eux
•
Quando ergo Deus promi/1t dbrabtt in femine ejus fidem
Gentium, non de
noflr~
voluntatis pott{late, {ed de
f
ua prtedeflinaticme promifit. Pro-–
mifot enim quad
i
pfe faélurus fuerqt
,
non quod , l:Jomines
:
quia
etfi facia-nt
bominer
bona qu:2 pertinent ad
colendum
Deum
,
ipfe facie
ut
illi
fa r.iant
qu~
prttcepit
,
non
1lli
fac iunt ut ille fac iat quod promi/it; alioquin ut Dei promiffa compleantur, non in
Dei fed in
bominum
efi purefiate.
Cert patees Livres de la Prédefünation des
Saines,
&
dn Don de
la
Perfeverance , de Ja Correétion
&
de la Grace, de la Grace
&
du ·Libre Arbitre ,
&
par les Lemes
a
Sixte ·,
a
Paulin
&
a
Vital ,
oú S.
Augufün
a
combattu
les
Pelagiens
&
les
Demipelagiens,
qu'íl
faut juger de fes
' 'erirables íentimens for la Grace
&
íur
la
Prédeíl:ination, plut&t que par fes
Livres
a
Simpli cien,
qu'i1
compofa au commencement
de fon Epiícop:it ,avant
la.
aaifTance de l'Herefie Pelagienne,
&
oú
il
n'approfond it pas ces queílions
comme
i1
fit
depnis fe conten tanr d'étabtir en pafTu.nt
la
verité que Dieu !uy
avoit dé
ja
fait
connohre,
que le commencement de la
foy
efi un don de Di et1 ,
&
qu'il ne vient pas de nous.
(b)
C'eíl:
for cet
article qu'il cite
fes
I.ivres
a
Simpl icien dans celuy de la Prédel1 ination
de~
Sainrs • Si
le-
P. Daniel avoit:
M Bellarmin fur ces matieres, il aoroit appris de ce
f~avant
Cardinal, que S.
AuguHin
a fait de nouvelles découvertcs; qu'il a mieux expliqué
la
doét rine
de
(e )
s,
Paul for la Grace
&
fur la
Prédeftination ;
&
qu'i t en a parlé avec
plus d'exaéti tu<le da
ns
les Ouvrages
qu'il
a compofés con.tre
les
Pelagiens
dans.
fa
vieilleffe , que dans fes Livres
a
Simplicien,
qu'il
rnmpofa étant
encore
jeune ·.
Les Difci ples de S. Thomas- tombent d'acc0rd , mes RR. Peres , qu-e Dieu
appelle l'infidele
&
le
pecheur par des graces proportionées
au freur humaia ;
mais il
elt
quefiion
&u ..
yient cefte proportion de la Grac:e
avec
k cceur de
l'hqmme;
fi
c'dt des
circon!bnces exterien res
du.
lieu, d u rems., de l' h1:1meur
&
4e
la difpoíirion de ce cceur qui
la
rend efficace par fon confentemcnt ·,.
felon le
Syfieme
de
vos TheoJogiens; ou
fi
cette- pr_oportion vicnt de la na...
tu re méme
&
du fond de cette Grace , de
la
toute pui(fa nce
&
du decret de
Dieu , felon la dofüine de S.
AugDfl:in ,_
de
S.
T homas
&
de.
leurs
Difcipl~
•
La proportion de la Grace au cceur "i'e l' homme , vient de fon
eH1cac1te
Quoy
de
plus proportionné
&
de
plus agreable
a
des
malades, qu'
u.hec;;race
medicinale qu i les guerit
~
a
des parefTeux , qu'üne Grace
q ui
les
exo .re ;
a ce_ux
a
qu i Dieu
a
déJa donné
une
bonne volonté , que la Grace
qt1i
les
~1 de
ª
~t r~
le
bien ?
.Quid
enim debet e/Je
jMcundrur , 'Del
infirmis gratiaqua
f
anamur ,
v~l
pigr:s
gratía qua
excita-qtur ,
vel volemibus g;·rrtia .qua
juv 1ntur ?
(d )
dit
_S.
Augu fl-~n .
_
Ce Doéteu r incomparab1e n' attribue p:is
~
la G race dans
foll
Livre
~
Simplicien d' autre convenanee ,
ny
d"· autre proportion au cceur de l' hom–
me , que celle
qui
vient
du
propre fond
de
cette
Grace
m~me
,
&
de
Cun
efficacité
iridépendante
du confenrement de
ceux
qu' el .ie
arpelte '
<JU'
e1le
excite ,
ou
qn' elle ai de • ll
fa it valoir ce beau paífagc de Samt
Paul:
(a) Ro1-,;.
4.
2.0.
u. Conforta
tus
efi
in
fide ,
d:iiis
glori ..
un
Deo
pleni11ime fci ens quia qurecum-
que
promi!it,
potens eíl:
fa cere .
,
( b) S.
Aug.
de
Prctd. S1'nét. c.
4 .
.
.
.
~~)
Bellarm. lib.
2..
d_e
Grat.
&
Lib• .Ar!J. cap.
r ~ .
Porro
S.
t\ll~
..
~um fcr; p~t
libros ad
S.1.111~
'pl1c1a num , a
huc
ju11en1s
erat, rieque
mult:l
invenerat in hac d1ffic1llrma
quJ!füon e
2
qu:e
p<>fic
m;ijori diligentia
inv efi igav it
&
reperit.
(d)
Ep.
1~. ~.ni. to~.(,
u.