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u s e
u
L
u
M
VII
r.
9S~
Grace
di
vioe ,
comme dit
le
f~avant
Cardinal Noris
dans fon
Hiíl:oire Pela–
g ienne ? Peut-on dire que des expreffions de S. Auguíl:in,
q
'il n'a poinc cor–
rigées ny adoucies da ns fes Retraétations ne doivent poi
ne et
re pri fes
a
la
rigue
ir ? Peut-on
di re raifonnablemenr que quand
S-. At;guíl:in
dit qu'il ne faut
p
oint. d uter des ve rirés qu'il érablit ,
Non ejl itaque dubitandum
,
&c.
&
que
la
doétri.ncqu'1l
enre·gn
fur la Grace
eft
la
vraye Foy, la Foy de Prophe–
te
s, L1 FoyApoi1olique
&
Carhol ique, il ne
faut
poin t prend re fe sexprcffions
a
la.
rigueur.
ny
les encendre íelon la for ce des termes?
Hiinc F1dem ,
qrM fine
dubio
&
Prophetica,
&
/!pofi olica
&
Catholica Fide1 efi,
&c.
· Mais je vo us prie , me RR. Peres, de faire refü xion lequel des deux
Sy·
flen1es,
ou celuy de h
fi
ience rnoyenne,
ou celuy
des decrets etern Isde
l)ieu
par leíque ls il a preparé,
&
en vertu <lefquels il don ne aux hommes des Gra·
ces
efficaces
par
elles memes ) eíl: capable de don1ier cette idé\! '
&
de fa ire
na1tre ces doutes dans l'efprit ,
&
qll e
la
correélion fr arernelle
n'elt
ny jtrlle
ny
neteffa ire ; que
la
Precleíl:inarion
·&
IJ
Grace impofi·nt aux hommes une
necefUté qui n'eli point d1tferente du deíl:in ? Le Sy {l:e ine de S. Auguftin
fai–
fo it
narcre
ces pen fées
&
ces dot1tes ; celuy d
·s
Th ologi ens de
v8tre
ocie té ,
c'efi-a-d1re , de Molina, SuJ rez,
&
de
tODS
1 s autres qui foutie nnent la fcience
moyen ne
&
la grace congrue qui dépend du confentetiient
dt1
libre arbitre
pour
devenir effic;t ce , ne fa it point na.ltre cette penfée ny ce doutes . Le
Syíleme
de vos Theologiens n'eft don e point
cduy
de
s.
Augu !l:in , ce n'eH:
point celo
y
de L1 · Tradit1on ,
ny
de l' Eglire Roma ine , qui fa it profeffion de
foi vre
fa
doélrine fur h Grace
&
la Prédefü na tion • Vos Theologiens font
don.e des Novateurs fur ces an icles . _
(a)
VII. La feptiéme Vifi on du P. Daniel eíl: , que tout le
Syíl:eme
de
la
fci ence rnoy enne
eft
renfe rrné dans ce
pa fia~e
.de
S.
Auguílin dans
fon
pre–
mier Liv re
a
implicien :
Dieu appelle un
infidel~
t7
un peche11r de la maniere
qu'il ft ait
&
qu'1l connolt prop1'e d n' en ;ire pas rebuté. Sic eum vocat, quomodof cit
congruere ut v ocantem non rcfpuai .
Pa.ílage
~ dmirabl e
pour
établir la fci ence
mo~
yen:ie, ('s'écrie v(n e Prophete ) plr .lag· elle Dieu vo it q 1elles font ces graces
propornonnées au creur humain,
&
qui fa ir qt1'avanr qu e de
les
.Qdliner
a
ce
pecheur par fon decret , il wnn o!t la proportion qu'elles ont á.vec fon creur
rebelle •
f
Les Difcipl
s
de S. Auguíl:in
&
de S. Thomas tombent d'accord , mes RR.
Peres, , que
t
) Í
u appelle l' infidele
&
le pecheu r de la man iere qu'il
f~úr pro~
pre
a
n'en
etre
pas rcbnté: mais
il en
quefii on
!>'il
connoi't cela. par
iJ
fcience
moyenne, comme vos Theologicns
le
prerende nt ; ou par fon decret,
(e )
com–
me S. Augultin le fouti ent dans fes Livres de la Prédeftination des Sai nts ,
&
du Don de la Perfeverance •
Dieu a connu dans fon
de~ret
eternel ce qu'tl de–
'Voit [aire,
di t _e .Saint Doéteur ,
c'e(i pourquoy
il
efi dit :
11 .a fait les chafes
futures.
Pt&defiination e quippe DeuI ea pr&{ci·vit
,
qu~
f11erat ip(e
faélu ru-s
,
1mc!e
dit'tum e{l:
Fecit
qlla:
fur ura
íunt.
Q_uand Dieu pl'omit
a
Abrah:im la fo'V desNa –
tions dont il eft le._ Pere , il n'eut -pas d'égmd au pouvoir de notre
volante,
mais
d.
fa
prede
fiination • Car
il promit ce qu'il devoit {aire
,
non ce que le; hommes de·voient
[aire
eux-mém.er. Car quoique
? e~
bomme1 dvivent faír.e le ··bieñ, qui confifie
a
banorer
&
a
ferviY Dieu; c'efi luy qui leut fa it faite
e~
qu'il a commJndc , ce ne (ont par
eu~
qui
luy
font fa
ir
e ee qu'il a promis. A utrement l'accompli/Jement- des prome[Tes
d~
1J1eu ne fero it pas dan s fon fJouvoir, rnais dans celuy des .bommes:
&
ils donneraimt
et.
. Q
q q
2
Abra-.
' (~)
VtT. Vifloii du P. Dan
id .
(b)
VII. Leu. au P, Alexandre
l
p.
1).
(e)
Lib.
de
Pradefl.
SS.
f ,
u .