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M VII
r.
91f~
\taul
i
(a)
Dieú
clit
iS
Moyfe, je feray mife'fioorde
1
d qui il
me
plairt1
de
faire mife–
ricord~. Ce~a
ne
dépend done point
ny
,Je
.celu.v
íjui
veut.,
ny
de .celui
qui
court, mais
de Dteu qui
fait mifericorde. lg.itur non ·v9lentis, neque currentis ,{edmifer.entis eft Dei.
Cette confequence de I' Apdtre ne prouve pas feulement que nous ne pouvons
arriver ou nous
voulons fans
Ja Grace, mais que
e'
eíl:
la
Grace
de la
ivoca.–
tion qui nous fait vouloir.
Non igitur ideo
d18um
t/l
putandum
•
Non -volentis
,
neque currentis
,
fed .miferenti' efi
Dei~;
quia nifi ejur adjutorium non .poffumus adipifci
1j~od
volumus: fed ideo potius, quia
nifz
ejur vocatione non volumus,
dit S.
Auguft.S1
la
Grace <le Ja vocation ne
fuffit
pas pour faire obélr 1' homme qu> elle.ap–
pelle ; mais s'
il
efl pouvoir du
libre
arbitre de rendre la vocation conv.ena..
ble
&
efficace
par fon confentement, on pourra dire avec
raifon
que cela
dé–
pend de l'fiomme
qui veut
&
qui
court, non de Dieu
qui
fait
mifericorde ..
Si
non ·confequenter 'lJOCatus cbtemperat
,
atque ut obtemp.eret
in
.ejus efi pofitum
4CIO–
J·untale, re8e etiam
aici
poffet igitur non
mi[
erentis eft Dei, fed volentis atque .eur-
·
l'en1is efi hominis
,
quia mifericordia D
ei <vocantis non
f
ufficit
,
nifi
vocati obedienti•
confequatur.
On ne peut parler
ainG
fa.ns.erreur, .dit .ce faint Doc1:eurs ,
,parce
que l' effet de la mi:fericorde de Dieu n'.dl: -pasau .pouvofr de
i'
hómme:
Q_uo....
niam non potefi elfeélus mifericordi>J? Dei effe in bominiJ poteflate.
Au
reíle,
{}U:>
eíl:
ce qui
fe
porte-&. qui
s'
atrache
a
ce qu.i neluic plait:pas"?
Et
qu-' eíl:-ce qui a en fon pouvoir , :que ce qui peut luí donner
-du
·plaifir
fe
prefente
a
lui ' ou qu' il lui en donne en effet
q~and
il s'
y
fera prefenté
?
fluis autem ampleéiitur aliquid ·quod eum non deleétat? aut .quis habet.
in
p7tefiate;,
ue
vel occurrat quod eum deleRare pojfit
,
aut deleélet .cum -occurrerit
?
11 .ne dépencl
done pas de
1'
homme ·de
-rendre
la vocation conve.nable
&
-efficace.,
&
de fe
procurer , en
y
cotrfentant
&
en
y
obéli-ífant ., ce plaifir ineffable
1
qu' il a
·a
fe
poner au bien , a l' aimer
&
le
faire •
Quand done les chofes qui .nous
.por–
tent
a
Dieu nous plaifenc , e'
en
la Grace .qui ·nous infpire
&
1
qui nous don–
ne
ce ,plaifir, il ne viene point de
n&tre
.confentement,
<le
1n~tre
·indullrie ,
ni
du merite de nos reuvres; parce ·que .e' .ell Dieu .qui donne par
fa
Grace ce
confentement , certe induílrie
&
les
-re~1vres
animées par la chariré •
Cum er–
go nos ea deleélant
,
quib
us proficiamus ad Deum
,
infpir.itur boc
&
prtebetur ·gra tict
Dei
,
non nutu nofiro aut
indufir.ia, .aut
·
operum ,meritir comparatur
,
')uia
ut
fzt
nu–
tus volrmtatis
,
ut
fit
induftria
;[iÚdii
.ut
ftnt
opera charitate Jerventia
,
.ill'e
.tribuit
~
ill
e largitur.
Enfin quand S.
AugulHn
dir
·que Dieu appe1le
l'
infidele ou le ·pecbear
.iJe la
'tnaniere
qu'
il
fcait
&
·qu'
il
connoit propre
d
n'
en etre pas rebute'
il
ne
d
it
as ·ce...,
Ja d' une mani re deciíive , ·ce n' e(l
pas
une refponfe, ou -une explication
<lag..·
matiq~e
qu) il donne de
ces
paralcs de Jefus Chriíl: .,
Plu{1eurs font
appeU~z
,
mais Te nombre des élru efi petit
,
comparées
avec
ce paífage de S. .Paul .,
Cllii
ne
depend done point ·de 1celuy
'<jui
veut
,
ny
de
celuy
qui
·cuurt
.,
mais de Dieu
cqui
fait mifericorde
..
C'
eft un
doute que Saint 1\uguítin fe propofe .
N',ejl -ce
po–
int
peut étre
.,
-die ce faint Doéteur ,
que
'Ceux
qui
font ain/i .appeUez.
,
&
"ftli
ne
con[entent point
d
Ja
vvcation
,
pouroient foumettre ·leur v ulonté
,a
.Ja
foy
,
s'
ils éto–
ient appe-btez d' une autre maviiere
J
A n forte illi qui .boc mvdo vocati ;non
'Con[
en–
tiunt
,
poffent alío modo vocati .accommodlre fidei .voluntar-em
?
&c.
11
·ne s) arrete
·pas
a
ce yíleme de la Gtace 11roporr-ionée , qu' il n' .avoit propofé que par
~ani ere
.d
doute ..
11 explique
tout
aurrement l' efficacité de la Gracc ,
11
Ja
fatt
onfüler dans·
l'
application
&
daos
.Ja
motfon de
la volonté •
Qi.i
efi ce qui ofera dire que Dieu .n' a ,pas
tu
le .mayen .d' appeller au/fi
Efa~·
,
en appliquant
fon Efprit
&
fa
volonte
·a
!la foy
,.
'par
laquelle ]acob a efié
1u.-
7
hefaur.
Tf,e~l.
Iom.
lV.
Qq q
3
flifié?
-
(a
)
R..om,
9.
l) 16,
S.
d11g.
lib.
u.
14¡./
Simplif.
q.
z.