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p
u s e u
L
u
M
V
r
I
r.
9i9
en danger
d :agir
centre la
Loi de
Dieu,
&
contre l' utilité
du
prochain,
c'e_a
a
dire contre
n~tre
propre
falut , ou contre celui des autres,
fi
nous
L.t
fu~vons daos ]a pra.tique. 11 n'eft done pas permis de íuivre ces forces d' op1-
nions probables, en abandonnant la plus probable. Au reíle , il eíl: évident
que ce fage n¡reéteur de
fainte Therefe
n~
l'a
pas conduite
felon
les maxi-.
mes
les moins
probables
& .
les rnoins fures • Les Ecrirs
&
la Vie
de
cette
fainte eh fonr des preu ves convaincantes.
Alvarez s'explique encere
plus
nettement que Bannez da ns
fa
feconde Con–
clufion;
(a )
R_uand
(
dit-il )
les
opi~ions
regardent
les aEiions qu'on _doit
[aire
,
il
n'efi pas permis
d'alw1donner
t'opinion la plus probable pour fuivre la moins proba–
ble,
{l
en la fuiv ant
on
s'exp~(e
au danger de violer fhonneur de Dieu, ou de [aire
tort au
proch..iin
•
(
b)
Naz;irre enfeigFle qu'oh peut fuivre l'opinion moins proba.ble , quand
elle
éíl:
appuyée fnr des raifons affrz
prob1bles,
fdon le
fentiment
des Sages;
c'eH
a
dire , quand ell e ne laiffe
a11cun
doute dans l'eíprit
&
dans la con–
fc ience
:
quand enfin ..¡¡e e!t revé rne d'un e certitude morale • II eíl: aifé de
j uger du
fen timent
de
Nn :irre
for la
Probabilit é par
ce c¡ u'il dit dans fon
Apologie
pour l'autorité ·des Saints Peres.
Qf_,1oiqu.'il ne f oit pas defendu
d'inven–
ter , d'enfeigner, ou de fuir;re des opinivns no1:1v eller fur des matierer <fui
ne
regar–
dent point la Foi ni les bonnes m<Eurs : il n'efi pas d propos de les inventer, de Jer
enfeigner
,
ou
de ler
f
uivre
:
au
contraire , tous le1
Sf
avans
doivent
rejetter
toute
for~
te de nouveautl m matiere de doélrine
,
particulierement dans la
Theolo.~ie
,
comme
f ufpeffe,
dangereufe ,
&
pernicieufe .
11
n'y
a rien de
fi
beau
&
de
fi
fort
que les
preuves fur Jefr¡ uelles ce Theolog ien appuye cette rnaxirne
fi
contraire aus:
Probabili fl:es .
La notioq que Ma rtinez donne de l'opinion prob:ible renverfe le
Sy íl ~m e
des Auteurs
Jefu ites
fur ce point de Morale; il
elt
bien éloigué de don ner
pour reg le
des
mceurs une Probabilité exrrinfeque fondée for l'autorité
de
quelques C:ifu!res modernes; ou une opinion appuyée
ru·r
des raifons qui ne
paroiífe nt proba bles
qu'a
ceux qui
l:t
fo uriennent.
//fin
(
dit-il)
qu'une
opinion
f uit
probable,
il
¡;iut que taus
le1
Theologienr
,
ceux méme
q11i
fottliennent
l'
opinion
contraire,
lcz
jr~gent
probable
,
&
qu'elle
f oit
communement reconnue telle
par taus les
Dones qui
font gens de bien.
.
Je Jaiífe-ld.
Candido
qui cfl
1111
Auteur affez nouveau,
&.
qui n'appuye fes
<1écifio ns ni · fu r l'Ecriture, ni fur la Doét.rine des Sainrs Peres, ni
íur
des rai–
fons folides ,
&
qu i
s'écarte
.meme
de
S. Thomas fur cette matierc.
Je n'ai pas l'Ouvrage
de
Ledefma que
v6rre
Anteur
cire ,
&
je
n'entends
pas aífez bien l' Eípagnol pou r juger de fon fenriment. Comme il cite Medi–
na,
iJ
efr
a
prefumer qu'i l ne foutient pas la Dofüine de la Probabilicé d"une
autre marn ere que \ui,
&
q u~i l
etc
bien éloigné de la Dofüine
de
votre
Com–
pagnie fur cetre mat iere . 11 eíl: évident par ce que j'ai
d1t
jufqu'a prefent ,
que v&tre Pere ·Defc hamps, (e)
&
l'Aureur de Ja feconde Leme au P. Ale–
xandre, ont cité ces ThomiHes fans les examiner ;
&
qu'ainfi le Parallele de
la
Morª le des
Jefuites
&
des Difcipl es de S. Thomas rombe par terre.
Afin que ce Parall le
fUt
1uíle, v&tre
A
uteur devoit faire voir ( mes
Re ve–
rends Peres) que v&tre Compagnie a combatm la Dofüine
de
la Probabilité ,
comme
les Dominlc:úns l'ont-
combam1e
depuis que vos
1\meurs
l'ont
fou tc–
npe
( a)
Al va rez
1.
t.
q. 19.art. 6.d ifp. 80. coml uf.
z. .
Voyezla
findela Vttre ,
num. 9.
1
( b )
N azarius
Op11fc.
2 I.
de
{i:em
&
obligatione religioforum
dttbir,
4.
concl,
z.1.
de
obedi1m1 i~
deffenjiJ Apologet.
SS. Pa1rum
concluf.
11.
Vciyez la fi n
de
la
Leme
2
n.
10.
·
r
(e ) Defch:1mps
qu~ftio
f
"éii
.•