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P. NATAL. AlE...XANDRI EPISTOLJE

Qu'une aJllitié

fincer~

eíl: plus longue

&:

pius tendre

Q.uand l'amour ne s'en

m~Je

point.

THIRSis.

Eprouvons l'un

&

l'autre, incomparable Flore,

Ou plut6t joignons-les tous deux,

Qu'une belle amitié mais que l'amour encore

Puiífe jufqu'au tombeau nous ferrer de leurs

n~uds.

F

Lo

RE.

Je donne un plein aveu pour une amitié tendre:

Mais pour l'amour., Berger, n'en parlons plus du tout;

Vous

voulez me pouíler

a

bout

Par des raifonnemens que je ne puis comprendre.

THu.s1s.

íl.l eíl: pourtant aífez

aifé; '

Qnand

on_

fait

aimer,

de

m'ente~d_r,e

:

Car que jugez-vous done de cette arome tendre,

Bergere, n'eíl:.ce pas un amour déguifé?

F

1

o

R

i;.

Ah

!

e'en eft trop, Berger, . • • Mais que viens-je d'entcndre

?

C'efl: le cry des

agneaux •••

Allons

a

leurs

f

ecours.

les loups pourroient bien les furprendre

Si j'ecoutois tous v0s difcours •

11

faut promptement · 1es atteindre:

Ces cruels animaux qui caufent mon effroy ',

Sont

les

feuls

ennemis

que nous avons

a

craindre

Sous

l'empire

d'un

fi

grand

Roy.

. · _

T

H 1 R

su.

Quoi? vous vous élQignez?

je fuivrai

vdtre route:

Je cours avec vous les cher.cher;

De

mille traits aigus vous les verrez percer ,

Par mes foins

votre

cceur s'adoucira fans doute.

Cette. eau que vous voyez qui tombe goutte

a

goutte

A bien eu

le

pouvoir d'entamer ce tocher;

F

Lo R.1.

Vorre confiance? helas !'" en eíl: -il

en

ce monde?

On

n'en voit plus,

Thirfis,

de ces Bergers coníl:arls

Dans nos

hameamc ,

ni ,dans nos champs.

Leur

cceur

eft

aujourd'hui plus mobile que !'onde,

Malgré leurs plus affreux fermens ,

Ils vont de la brune

a

la

blonde ,

Et leurs feux les plu beaux ne durent

pls

Ioog

tems.

T

111R.s1

s . Ah! ce ru ilfeau plutot arretera

fa

courfe ,

Et

l'on

yerra

fes eaux ramonter a leur fource ,

A

vant que j'aime ailleurs,

&

que

ce

tendre cceur

Celfe de vous marquer fes foins

&

fon

ardeur.

F

Lo RE .

On

prendroit ces fer01ens

pour

des contes frivoles;

Mais j'en ufe autrement , Berger

>

'

Le

temps feul me fera

.juger

Si

l'on

peut faire fond fur ces belles paroles ,

o_u

fi

vous aimez

a

changer •

PR E-