935 / 1328
0 P U S C
U
T..
U
M°
VIII.
9tt
'Archev2qüe
a
en
lui-:-n1' me une bibliotéque plus dl:imable
plus précieufe
que
celle de
feu
Monfieur Colbert
fon
Pere, ce fage
&
fidele
iniílre,
a
qui
t'Eg'life, l'Etat,
&
les'lemes ont
de
fi
grandes obligarions. On
~,,~ut
dire
de
ce
Prélat
avec juíl:ice, ce
que
S.
Jerome
écrit de Nepotien:
(a)
fl~
fori efprit
&
fon C'<rUr
f
ont une biblioteqrte VÍVatHe de
J
ES U
S
C
H R IS T •
'; ·
~
· Sa Leme Paitorale mérite d'etre confervée parmi les plus beaux monumens
<le f>Egtife, pour
íervir
.d·
infiruétion aux fiécles
a
venir, auffi.bien
qn'au
n&–
tre, fur
la
'd'oél:rine des mceurs . C'eíl: une preuve de
fa
grandeur
d
1
ame,
da
fa
fermeté,
&
de
fo.
vigueur Epifcopale, comrne de
fa
fcience puifée dans les
pures fources de ·l'Ecrirn·re Sainre
&
de la Tradition • 11 a fait voir en cette
occafion, que
Ch) Rien n'eft capable de
vaincre
un Eveque qui s'
attache
d la Loi
de
Diei'
&
d l'
Evangile
(
cornme dit
S.
eyprien )
&
il
a
donné l'exemple
a
tous fes CoHégues de faire céder toutes forres de confiderations
aux
inter~ts
de
J
lis u
s-C
H R l
s
T
&
de l'Eglife'
a
la défenfe 'de la· verité'
&
aux devoirs
de
ieur minifiére . les Jéíuites doi vent
~tre
contens de la maniére honnece
done ce Prélat parle de letu· Compagnie,
&
de leurs Snperieurs ,
&
de l'efii–
me
qne
fa
Lettre Paílorale infpire ponr la prudence de leur conduite. lls ont
fait fagement d'abandonner le
P.
Bu.ffier, de
punir
fa
revolte contre l' Epi
feo·
pat,
&
de
def;tvoi.ier les maxirnes pernicieufes
&
les erreurs du Libelle
qn'
il
a
eu
b.
témerité de debrter • Tout le monde
f~ait
que
les Peres Bourdaloue,
Gaillard, de la Rue,
&
les aurres colomnes de la Societé,
fonr
dans les
fen–
timens
que
Monfieur
l'
Arche~que
de Roiien veut erre fui vis,
&
qu'1l
étabii~
dans les dix Arricle:s que le P. Buffier a refusé de figner. Si Jeurs bons
avh•
font
fuiv1 s , tous les Jefuites enfeigneront deformais une Morale
auffi
irréw
prehenfi ble que leur V-ie. On ne verra plus de Li vres , de Libelles ,
de
Ler...
tres for tir de leurs mains, de Théres foucenues dans leurs Colléges contre
la..
pureté
de
la Morale de JE s u s-C
H R 1
s
T •
lis ne
gardero~r
pas feulement un
filence policique
fur
les dix Propofüions oppofées aux erreurs capiules du
Li–
belle imirulé ,
D1fficuluz
propofées
,
&
fur
~ous
les arrides de la Morale cor–
rornpue condamnez par 1 s Papes, par les Eveques ,
&
par les plus celebres
Facultez: mais 1ls combattront l'erreur
&
le relacl ement;
&
ils t rav illeront
avec les Prélats
.&
les Paíleurs
a
inílruire les peuples des devoirs du Chrifiia–
n1fme felon la doél:rine de l'Ecriture 5ainte
&
de la Tradition,
&
en confor..
mité des Régles
qui
font puifées dan·s ces divines
four
es. On dír quela Con–
gregati?n generale des Jefuites
qui
fe rient
a
R <>tn~,
doit
fai~e
d
s
Ré
0
le ~ens
pour reformer leur
Morale
~
pour la
nxer
afin qu on ne pu1íle
plus
attnbuer
a
la Compagnie les
m.ax1ines erronées
&
fcand Jleufes de quelques uns deleurs
Cafu.ltes •
Si
ce pro1er s'execure , ce fera une grande gloire pour
Mo
fieur
t'
Archeveque de
R
ü~n
, d'avoir procuré par
fa
Lettre
P
íl:orale un
ÍJ
grand
bien
a
l'Eglife
&
a
la. Societé des Jefoites . Monfieur le Préfi<lenr CouÍJn in..
fl:ruiroit le public du mérite de
cet
Ouvrage ,
&
il rendroit
a
ce gr,rnd Pré–
lat
la
jufrice
&
l'honneur qui lui
font
dus,
fi
l'inrrigue
de
quelques Jéfoites,
qui ne font pas dans les fomimens
de
leurs Superieurs fur certe affaire ,
ne
1'
empéchoit
d'
en parkr dans
fon
J
ollrnal des
~a
vans •
Il
ne fero1c pas
dif–
ficile de rompre · des
me
Cures
qui fonr
des preuves ele lenr foible<fe phi
·&e
que
·de leur crédit,
ft
l'
on
s'
en mettoit en .....peine : Mais MonfeigneDr l' Arche–
·v.Cque
de
Roüen
&
fa
Leme . Pallorale
n' ont
pas
befoin des
éloges
du
Tbefaur. Theol.
Tom.
lV.
M
mm
3
Jour-
(a)
Peflus [uum Bibliothecam fecerat
Chrifli.
. ,
(b)
S11ceraos
Dei F.'t.11111geli111n w :em,
G"'
pr,c:eptA cu/lodiens, 'tlinci non ;oecft
•