P. NATA lIS ALEXANDRl
EPISTOL JE
E:ccleGaílique
de
confideration
au
fujet de la Reponfe
ame
Lemes Provincia.:
les qu'il avoit
fait
foppnmer avec connoiffance de cau fe
?
JL.S NE SONT
P/IS S AGES, le Pere de L. C. en efi bien fachd
•
V
&~ re
Pere D** Auteur de la feconde Lettre au Pere Alexandre
qui m'
a
do~né
occafion de
:v~:H~s
éi:rire celle. cy,
~e c?nvien~ p~s ,
encare
qu~
la Do–
ét:rrne de
la
Probab1lite
f01t mauva1fe, 111
qu elle
a1t
ete juílement condam..
née.
(a)
Pour ce qui eft)
dit-il,
du point de Droit
,
oit
du fond de
la Doélrine
Ífavoir fi elle efi bon ne ou mauvaife, nous ne
f
faurions mieux faire vous,
&
moy
'
que d'attendre la décifion du Chef de l'Eglife .
Vous dontez encore (mes
Reve~
rends
Peres)
fi
une doétrine condamnée par les
!fa
van tes Facultez de París
&
de Louvain, par les Eveques de France, par
<leux
Papes, par le
confe nte~
ment irni verfel de toute
l'Egli[e
>
elt
bonne ou m'auvaife? Vous doutez
fi
les
fen timens
que Monfeigneur l'Archeveque de
Roüen viene
de condamner con–
formemenr
aux
Decrets
du S. Siege , font bons
ou
mautrais?
Vous doutez
li
la
Doélrine de v&tre General :tpprou vée par le Pape , par des Cardinaux qu i
honorent la Pourpre ,
&
qui en relevent l'éclat par leur erudition,
&
pat' taus
les
·~1
vans de Rome ,
&
d
France eíl: bonne , ou mauvaife? Vous doutez
fi
une Doétrine que
vtme
Vice-Provincial viene de défendre
a
vos Confreres
de foutenir ' envoyant un Ordre exprés
a
tOUS
les Jefoites du Diocde de Ro–
üen, de fu ivre exaéteme nt les príncipes que n&rre
f~avant,
&
fage Archeve–
que a
établ ie dans
fa
Lcttre
Paftorale :
Vous
ofi z,
dis-je,
encare
dourer
fi
cette Doétrine eft
bonne,
ou mauvaife ,
Il
faut,
die v&tre Auteur,
attendre
la
decifion du Chef de l' Eglife.
Quoy
?
les Decrets d 'Alexandre VII. du
2+
de
Septembre
1666.
&
d'Int1ocent
XI. du 4.
de
Mars
1689.
ne font -ils pas des
decifions du Chef de l'Eglife? Ofez
v011s
bien .
les
rejetter, parre que vous
y
trouvez la
condamnation
de v&tre
Doél:rin<."'?
faut -
il aífembler un Concile ge–
neral pour vous coovaincre que la Doétrine de la Probabiliré ,
&
toures
les
opinions erronées,
&
ícand.ileufes qui fu1vent de ce principe,
font mauvai–
fes ? Peut-
et
re encore cette auguíle Affemblée infaillible da ns Ces decifions ne
vous
étant
pas
favorable,
crouveriez voas le
moyen
de parer
le coup
de
la
condamnatio.n de cette
Doél:rine
pernicieufe, en
détournant la
force
de
fes
Decrets
par
quelque
fobterfoge
riou veau,
comme
vous
le faites
en
paífant fous
filence les decifions de ces deux illufires Papes Alex:mdre VI
l.
Se.
Innocent
X
l.
parce qu'ils font entierement contraires , puifque vous vous recriez
íi
haut ,
qu'il faut encore attendre la deci{ton du Chef de l' Eglife.
Ces deux grands
'Papes n'étoient-ils pas Chefs de l'Eglife,
&
focceíleurs de S. Pierre? Vous ne
pouvez pas le nier
?
N'ont-ils ,pas parlé dans leurs Decrets que je vous
ay
dtez? N'ont-ils pas donné leurs deciflons fur la matiere de la Pro.babi lité,
&
ne
l'on~-ils
pas
condamnée?
Vous n'en pouvez pas
douter •
On
p~u~
done
vous
d1re
avec raifon (mes Reverends Peres) ce que S. Augu fl in
d1fo1t
aux
Pelagiens. (b)
Le Sainte Siege Apoftolique a prononca, la caufe efi
finie
:
plaife d
Dieu que l'erreur /iniffe auffi
•
Si
ceux que
nous voulez faire paffer pour Janfeniíl:es difoient que pour le
fo~d
de la Doéhine des cinq Propofitions,
f~avoir
fi elle eíl: bon ne,
?u
mau –
va1fe,
il faut attendre la decifion du Chef de l'Eglife, leur pardonneriez-vous
u.nePropo<itio
l
fi temeraire , ,
íi
fcandaleufe ,
&
fi
ext~a vag~nte
?
Ne
cri~nez vous pas
vec
raifon, que cette Propofition eft
fch.1fmanque
?
T.:a DoB:n–
ne de la Probabilité eíl: condJmnée par la
m~me
autonté que les cmq Pro ..
pofi-
. (a) Sec?nde Lettre .
p.
z.6.
(b)
A ug.
Serm.q
r.
AliM
z...
de
verbis Apr1floli:
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Sed1
Apofto-
I1u1 refcrrp11J
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