931;
!'.NATAL AlEXANDIU
J::r>rSTOL~
vorifé la Doétrine de la Probabiliré. Au contraire , S. Thomas, S.
Raymond,
S. Antonin, le Cardinal Cajetan choifi par tout l'Ordre pour commenter la
Ja Somme du ·Doéteur
Ange~ue,
Sil veílre de Priero,
J
ean Tabiena,
J
ean de
Friburgo, Barthelemy Fumé dans
fa
Somme dorée,
font
expreílément combat–
tue.
Medina Dominica in Efpagnol,
dont
le
Commentaire for la premiere
fe–
conde de S. Thomas n-'a été mis au jour
qu'aprés
l'an. 1577.
eCI:
le premier
Thomiíle
que les
Probabiliíles ont cité en faveur
de leur
dofüine. Le Paral..
lele
de
vocre
Confrere eíl: done
tres-mal
fondé.
1I
I.
11 fe retranche
a
di
re qu'il a
feulement prérendu montrer
que le Pro.:
babilifme
a éré l'opinion
cornmune des
Thomiltes prés
de cent
ans avant l,
~n.
1659.
&
quel
nul
Dominicain n' a
été
d'une opinion contraire . Je
Juy
a,y fait
voir daos
ma
premiere Leme
que Dominique Soto ce
f~avant
Theo..
logien
du
Concite
de Trente, qui
mourut
en 1560. eft tout
a
fait
c,.ontraire
au
Probabilifme •
11
a
voit
eníeigné long-temps
da
ns
la
celebre
Univerfité
de
Salamanque; il
laiffa
aprés luy un grand nombre de Difciple§, qui n' eurent
pas d'autres fentimens
que
luy
fur
la Probabilité.
. Dominique Gravina
Dominicain,
dans
le 4. Livre <le fon
Cbernhin
impri..;
mé a Naples l'an
164r,
dix-huit ans avant que
V~tré
Pere
Defchamps
euc
mis au
jour
fon
R_u~fiio
faéfi,
c. 4. p. 17).
dit,
que
l'Eglife a horreur du Pr<J–
habili(me
:
que les //pStres,
&
les
SS.
Peres font nos guides
&
nos Ma'itm;
qu'
il
tfi neceffaire de les f uivre en tout dans les matieres
impor~antes
au falut; comme en
doit fuivre dans les quefiions
qui
funt probables de part
&
d'autre, l'opinion la
plus
commune
,
qui
e/l foiitenu d. par le p!us grand nombre des plus
f
ages
&
des plus cele·
bres Auteurs
••••
Catholicorum Difciplina execr,ttur opinandi vagam fluxamque libidinem
fine duce ac
pr~ceptore .
Sunt autem duces ac
pr~ceptores
nofiri Apofioli
&
//pofioli–
ci
Patres, 'quos, ut neceffarium
e/t
in fententia gravi per omnia confeflari ; ita
in
pro~abilibus
communiorem vel plurium, eorumque fapientiorum
,
vel cel-ebriorum pofi..
liones fequi rationabile
eft.
D.
Barthelemy
des
Martyrs.
IV. Jean Martinez de Prado
Dominicain, Dofüur
Régent dans la Facul-·
té de
Theologie
de
Complute,
da
ns
fon
Commentaire imprimée l'an.
16
50.
cinq
ans avant
le
Li vte de
votre
Pere Defchamps, dit
que
parl'ant abfolurnent
nous fommes obligez de f uivri dans la pratique l'opinion la plus_ probable
,
&
qu' il
n'efi pas permis de fuivre la moins probable en
a~1:mdonnant
la plur probable
••
:
C.
I.
De
confcientia
q.
3.
ch. 4.
Dico tertio, per fe loquend& in operando tenerliur fe...
qui opinioner probabiliores
,
nec licet fequi
minus probabiles reliélis probabilioribur.
11
<ajoute ,
Qu' il
efi quelquefois permir par
ilccide.nsde
fuivre
la moins probable
;
quand on ne
conn~zt
p.u la plus probable
•
• • 3. Licet (equi minus probabilm reli–
éla probabiliol'i per accidens
,
Jcilicet quando nota non efi probabilior
•
Q...'ue l'on peut
f
uivre
auffi
la moins probable
,
fi
la plus probable efi prejudiciable
au
procbain
,
ou
/i
elle efi contre la ju{lice, ou la charité;
C'eft
a
d
ire en
un mot ,
li
elle n' eft
pas
la
plus
f
ure
dans la
pratique,
Cum probabiliom funt
in damnum proximi
,
'Vel contra jufiitiam, vel contra charitatem.
Il
embraíl"e
enfii1
le
troi fi ' me fenti -
.ment qu'il avoit rapporté,
que parlant abfolument .nous
fommes
obl(~ez
de
fuivre
l' opi'IJion la plus probable,
&
que l'on peche mortellement
,
ou veniellement
,
felon
l'importance de la matiere
en
fuivant l'opinion la moins probable
• • •
z .
Tertia
pree–
cipua fententia docet per fe loquendo no1 leneri fequi opiniones probabiliores,
&
pec–
cdre vel venialiter
,
vel mortalifer
,
juxta q11alitatem
,
fequ¡ndo minur probabi–
les
.,
De
quel
front
done ,
mes RR. PP.
votre
Auteur oíe-t-il
dire que
juf–
qu'd l'an
16)9.
en remontant jufqu'a prér de cent ans au-de-ld, le Probabil1fme a
eté l'opinion commune de l'.Ecole de Saint Thornas
,
&
.
que nul Dominicain n'a
dte
d'une opinion contraire?
De
quel
front ofe-t-il
foüten1r
que
Jeanc
Martinez de
Prado efr un Probabilifte micige?
Croit-il
pauvoir impofer au
publ ic
en
fou-
ten.rnt