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VII
r.
8z.t
iu par leuri
nmis
,
les Cbaires ks plus confiderables afin de fe {aire
un
grand nom
,
&
d' arriver par
Ci
mayen d l' Epifcopat
,
ou d' étre promus a .d' .autres Benefiw
.Eccle¡1afliques, fe rendent coupables d' un peché mortel
<t'
ambition.
La premiere de
c~s
Regles eít puifée dans
l'
Ecriture Sainte •
Perfonne
·ne
doit
s'
atribuer lui-méme l' honneur de l' Epifcopat
:
mais
~il
faut
y
étre
appelle
de–
Dieu corhme daron
,
dit
l'
Apotre •
(a) Nec quif<¡uam fumit
fibi honorem
,
fed
qui
vocatur
d,
Deo
tamquam
daron
•
Auffi Jefus-Chriíl: ne
s'
eíl: point glorifié luí...
mfo1e pour etre Pontife , mais
il
a été glorifié par fon Pere Eternel • Cette
Regle eíl: confirmée par les Peres de l' Egliíe , _particulieremenr· par Sain,t
Cyprien, Saint Jerome , Saint Gregoire le Grand,
&
Saint Hernard; par Saint
Thomas,
&
par le premier Concite de Mil:rn
ÍOQS
Saint Charles Borromee •
Elle
eíl:
enfin foutenue par les Loix des Empereur-51. La -feconde .efr ,auffi
ªPr"
puiée
fur
la parole .de Dieu, confirmée par Saint Gregoire le Grand,
&
,par
Saint Char1es Borromée dans fes Inílruétions • Ces Jont la les Cafuiíl:es fur 1,
autoriré defquels le Pere Alexandre fonde fes Décifions • Elles ne peu.vent
m-anquer
d'
.étre
fo
lid.es, étant appujées fur des fondemens-
li
fermes.
:Ecoutons les grarides .difficultez de 1' Auteur Anonyme .
(b)
,,
Si
e"
.eH:
i
,, dit·il, un peche
d'
arnbition ,
&
un peché mortel , que de clemander un
,, liveché , ou une ·Cure ,
!"
Apotre nous a feduits , lorfqu' il a -die
:
R_ue
.celui
,,
qui de{1re l'
Epifcopat
defire une bonne a?Uvre
•
Car on ne peut dellrer fans
,, or&ueil
ce
qu' on ne peut demander fans orgueil •
Et
fi
l'
orgueil qu'
il
y
:i.>
a a
deman<ler,
eíl;
un
peché mortel , celui qu'
il
-y
a
a
le
deítrer
.ne
J'
.eíl;
,, pas moil1s •
-
L' Anonyme
abufe ·
des paroles de Saint Paul : 11 .p:cbe contre ·1a
1Regk
que le Concile de Trente établit pour
l'
intellige.nce
.&
pour
l'
explication
de
l'
Ecriture Sainte. Ce Concile
(e)
défend de
la
détourner
a
des fe ns étran_gers
&
contr:iires au fens élans lequel
l'
Eglife.
l'
entend,
&
l'a
toujours enrendue;r
parce que
e'
eíl:
a
elle qu'
~l
.apartient ·de
jnger
du vrai fens
&
de 1'.inter-·
pretation des Saintes Ecricures ,
-&
il
défend de
l'
expliquer contre
le
-con..
fentement ·unanime des Saints Peres
~
Aut .etiam contra unanimet:n confenfum
1Pa–
trum
•
Or jamais aucun des Saints Peres n'a .entendu, ny expliqué -les ·paróles
de l'
Ap&tre dans le
fens
qlle l' Anonyme
1
ur don ne.
Ce n'
efl point
'la.
di–
gnité , l' honneur, ni le ricbeífes qu l'Apotre permet de defirer dans
fl'
E–
pifcop:tt: (,' e:fc le
trJva il,
ce font
les
croix, les perfecutions, le martyre •
Le defirer
ainfi ,
e' eíl defirer une bonne ceuvre • Que l' Anonyrne hfe l' ex–
plication que Saint Jean Chryfoíl ome (d) ., Saint Jer8me
(e)
,
Sa ine Auguftin
(f),
&
Saint Gregoire Je Gra11d
(g) .,
donnent ,de
ce
paífage de Saint Paul ,
Si quis
Epifcovaium
.de(1derat
,
bonum
opus
de{iderat
(h)
:
&
il verra _que .ces Pe–
res font bien él nignez d' .approuver h.s brigues
&
.ts démarches que Ton fait
poúr arri ver
a
l' Epiícopat.
Mais
quand on le pourroit defirer de cette maniere
dont parle
s.
Paul,
&
dont les Peres l' exµlíquent ,qtJi eft e11core plus
l'ítte
&
plus
difficile que la foite
&
le refos , on ne pourroit pas le
recher~her-º
"Car c'eft
Thefaur.
7heot.
Tom.
IV.
F
f f
aux
(a)
Heb.
4. ),
'(b)
pag.
n.
i7.
(e) Se!f.
4,
(d)
S.
Chryf. lib.
3,
de Sacerdotio
cap.
Io,
.
(e)
S. }[ier. Epifl.
83,
ad
Oceanum
&
in cap.
3.
Sophon.
(f )
S.
Aug.
lib.
19.
de
Civit.
Dei cap.
19.
,
(g)
s.
Gregor.
M.
J?1~flor.
p.
J.
cap. B.
(h)
Voyez le
Pere
Alex11ndre
tOf!Je
7.
p11g.
)U.
P 3,
~i4,
)t),,