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M

VI

Ir.

g

t

7

boite

fous

peine de

ipfo faéio

Un

Ecdefiafiique entre

d:rns

un

taba:ret ,

in–

vité par fon amy, il y boit fans excez,

it

n' y

a

point de fcandale, on

f~ait

qu'

il

n' en fait pas coutume '

&

qu' il eft

fort

fobre ; tout cela n'

emp~che

pas

qu~

il

n' encoure la

fuf

penfe ,

&

qu'

il

ne peche m.ortelement en violant

la Loy de 1' Eglife

&

l'

Ordonnance de fon

Eveque •

Peut-on dire fans er–

reur

&

.faris tem ri

é

que

ces

défenfes font outrées

?

On ne peut auffi dire

raifonnablement que le

P

re Alexandre

a

outré la matiere en decidant

q

le

les Ecclefiafüques qui joi.ient , ou qui voyent joiL.r anx jeme de hazard com–

mettent un pe<.:hé confiderable, puifque cette déciGon e!t conforme auxSai nts

Canons ,

&

qu' elle eil: fou tenue par l' autorité de Saint Raymond • Enfin

Lt

feverité dans la pratique fur cette m1tiere

&

fur pluíieurs autres, efi une fe–

verité éclai rée par

la

prudence,

&

dirigée

par

la pieté . Elle efi conforme

a

cette ma ime de

. Thomas . (a) ,, Lorfque nous devons apporter quelques

,, remedes

i

nos maux ou

a

ceux des autres ,

ü

faut pour le faire a

e plus

,, de

ft1reté

&

de

foccez ,

fuppofer ce

qui

eíl: le plus

méchant ,

parceque le

,, remede

qui efi

c:ipable de guerir

un

gr

nd

mal ,

eíl: plus

efficace pour

en

,, guerir un moins conÍJdéra ble_.

Cum debemus aliquibus malis adh1bere remedíum,

five no{iris /1ve alienis, expedit ad hoc ut (ecuyius remedium apponatur, quod f

uppoe

riatur id quod efi deterius: quia remedium quod efl efficax contra majus malum, multo

magis efl efficax contra minus malum ,

-

(b)

Au

reíle , Monfci gneur l'

Archev~que

jugera

fi

ces prop()íitions de 1'

Auceur Anonyme

ne meritent

point

de

cenfore :

On ne peut fonder aucune de–

cifion fure par rapport

4U

temr prefent fur ler Canonr qui defendent aux Ecclefzafti–

ques de joiier ou de voir joú'er aux jeux de

b.1zard.

Ces Canons n' ont plus force de

Lay.

CHAPITRE

l I I.

De la Simonie,

&

des lfrigues pour obtenir des Benefices.

L

Es Regles que le (c} Pere Ale,'andre établit touchan_t les Benéfices , ne

font pas accommoclantes :

eUes

ne:

plaifent pas

a

l' Auteur

Anonyme ,

ny

aux autres

Cafoifies relach z,

parce qw' elles combattent la cupidité

&

les

dereglemens que

la

Morale corrompu ii autorife •

L'

Auteur Anonyme

fe dé–

chaine contre celle-cy •

Simoni~

reus eft qui preces pro

indigno ad obtinendum

ilii

Eccle/iafiicum Benefi–

cium interpofitas exaudit

:

vel qui preces pro digno quidem

f

afias

,

fed ramen f avoris

humani

,

non mcritorum rationem habet

,

vel qui pro fe ipfo rogat ut obtineat cur,im

anitt1arum

.

e'

efi Simonie que de donner a la fullicitation de quelqu' un un Benefice

a celuy qui r/ en efi pa1 digne; ou méme de le cfonner a celuy qu,i en efi digne , fans

avoir aucun egard a fon merite , mais feulement a la fa•ueur

&

a la recommandation.

e'

efl enfm une Simonie que de

folliciter pour

foy un Benefice a char_ge d' Ames

..

_ Cette Regle

d1

appuyée fur

l'

autorité

&

fur

l

s raifons de

Slint

Thomas

&

de Sai1

t

Raymond; ce1a fuffit pour la rendre irreprochable. Les difficulrez que

1' Auteur

Anooyme propofe centre une

Doéhine

fi

pure,

&

les reflexions qu"

il fait, ne rneritent pas d' attention.

·

- (d) ,, Une groffe Abbaye , dit-il ,

Bate

encor plus 1

1

ambition ,

&

enA ~.m e

,, incomparab1em

nt

davamage la cupidité qu'

nne

Cure de cene écus.

Com–

" ment don.e fora-ce un peché rnortel et matiere d' ambition ,

&

une . imo–

n

nie de

pourfuivre

cette Cure, ou de la d

t11ander

pour

foy,

fans que e'

L:}

,,foit

(a)

Secund:o Secund&

Q11eft.

60.

Art.4. 1-1d

~.

(b)

I>ropoíit"ons d

l' Au eur Auonyme P•

'

u,.

p.

7.

l.

z.

!.

(e)- 'l'om.

6,

c.

7.

Reg.

u,

p.

t

6.

(

d)

p.

9.

6'

ro.