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8

t

~

P. N ATA Lt A1 EXANDRI EP IS TO

L.

JE

fan s

une Contrition

veritable

?

Complm·ihus qui prima Tonfura

&

']Uattwr

Mi,.:.

noribu1

initiantur

,

f

atius foret

ipfo Ordinationis die

frungei'e crura

,

quam primea

Ton[

ura,

aut quatuor Minoribus ordinari

Tum

q.uod nulla prtevi12 Confeffione, a11t

vera Cont>•itione ordinantur

in fiatu

peccati mortalis

,

&

con[equenter mortaliter pec–

cant

.. • ••

Tum quod non fe ordinant ad

fmem debitum

,

&c.

Comptet-il pour

rien le celebre Monfieur du Hallier Doél:eur

&

Profeíleur de Sorbonne dans

fon

Livre des Ordinations Sacrées

(a)

dédié au Clergé

de

France,

&

aprouvé

par

trois Doéteurs

de

Sorbonne , qui appellent cet Ouvrage

Viaticum falutü

,

ou

il

foutient en termes formels que ,, celui qui

re~oit

indignement la Ton–

,,. fure, commet un peché mortel,

qu"

il fait in jure

a

Oieu,

qui eft

le prin–

'' cipe

&

le che f

de

la Hierarchie,

en

fe dévoüant

a

fon

fervice fans fe con–

;,, ven·r

a

lui ,

&

fans fe tourner vers lui comme vers la fin de toutes les

,, fonétions Ercleíi füques •

Qu'

il

deshonore

1'

Etat

de la clericature , dont

,, la

fin

étant

de

conduire les hommes

a

Dieu ,

e'

eíl lui faire outrage

que

,, d'

y

entrer en

p

0

ché mortel,

&

ayant befoin d'·un guide

qui

nous ramene

,, a

Dieu . Qu'

il foliille

e1i'fin la Tonfore dericale ,

&

qu' il

~rneantit

fa

íi–

" gnific ati n

autant

qu'

il lui

dt

poffible , ne craignant pas de

la

recevoitr

,, tOUt

ioü illé des ordures du monde,

&

a

V~C

UO

obfl:acle

a

la

C0nternplation

,, des chofes divines

&

aux

fonétion·s EccleGaíliques)

Pecc.ati mortalis reatus

in–

digne fufcipienti Ton{uram Clericall•m adfcribendus efi

,

&c.

L'

Anonyrne compte

pour ríen

l'

Ordonnance de Meffire Hardoüin de Pei:efixe A.rchevé.que

de

Pa–

ris du fe iziéme de May-, mil Gx cents .

foixante

&

quatFe, Cur les difpofüions

p.rochaines

a

la

Tonfore ,

re1i10uvellée

&

conñrmée par Monfeigneu.r de

No.

üa1lles maintenant Archeveque de

la

méme Eglife ,. dont voici les. termes

~

Celui qui fe pre/entera pour recevoir

la

Ton[ure, doit avoir une bonne

&

dro ite in–

tention

en la

recevant par v ocation

&

infpiration de

Dieu,

&

non ..pa>·

l'

induélion.

de (es parens

,

ou pour eviter la

j

ufiice· feculiere

,

eu pour quelque autre interet hu–

main. Pendant les buit jours de

l'

inffruélion

il

fe p.reparera

a

cette fainte

c~remónif1

par des prieres plus frequentes, par la reception du Sacrement de Penitence,

&

par

kJ

pratique de quelques bonneI

aUVYC-S,

pou

1

r ohlenir de D,iett qu' il beniffe fon inten–

tion

·,

&

qu'

il

lui

accorde les gract'1 nece/}aires

Enfin on

peut juger

fi

le

Cenri–

ment

du

Pere Alexandre eft fingulier , s' il eíl: le rn0ins probi ble ,

&

s'

il.

n~

eít

appu ié

d'

au-cun

fondement fol ide , par

1,.

Ordmmance

de

Moníe1gneur

Loüis-Antoi ne

de

Noüailles Archeveque qe Paris

du

I.

d'

Oétobre dernier

I

696.

On

ne

peut , dit ce grand Prelat , examiner avec trop

<le fo

in ceux

qu" on

admet

a,

1

1

Etat

Ecclefi.aílique.

ll

y

va

de

la

gloire de

Dieu,

de

l'

bonneur.c

de l' Egli[e' du bien des

ames~

de la pertc? tempo'lelle

&

eternel!e. des

Cler~.S

'

&

fou–

'Vent meme de leurs

familt~J

Q_uoi de p

lus injur.ieux a Dieu que de faire profcffion–

de

le prendre pour

fon

heritage

penda.ne

qu'

on ne cherche que les biens temporels

2'

o~

de plus

honteux pour l'

E

g

lífe

, qu

e d'

etre fervie par des Jv.{ini/lres.

qui

f

can–

daii/ent au l1eu d'

édi/ier,

&

q

ui e

n f e

rendant meprifablei

,

fv nt auffi meprifer leu'I"

1

'fiere

? •• ~ e

'

efi a nous a

p.re·

venir ce defo r-dre.

,

&

a ferm er

L'

entree du lieu.

4

nt a

ce.ux q.ui

ne font cap.ibles que de

le.

p°'ofaner

.,

V

A

u

teu r

A

non.yme

comba~

inurilmen t des raifons ,

dont il

tombe

d'

ac-.

ico d

tie

le

Pere Alexandre ne fe fert pas

&

dom il

pré tend que períonne

~

' e

j

mais fervi.

(b)

11 touche

~n fiti

,;}.}e

de ce Doéteu r .

Jl;Jais,

dit-il ,.

le

Péte

Alexandre ne prend pas la chofe

de

ce

cote-la

Il

dit

q,ue

la Ton[

uu

e.tan

t.

le commencement

d'

une vie

par

faite,

&

un

commencement auquel Dieu a attacbG'

de

17~

des

graces

,

e' efi lui [aire

un outrage que de

la

recevoir

en

pecb f

T out hommC>

t¡ui

entre

dam un

nou·veau genre de •vie e{l auffi

obligé

de fe trmrner'Ve rs Dieu

par unt

4fl·e

de charite,

qu-e quand il

a

c(jmmencd

a

u[er

de la

raifon ,

L' Anonyme

n'objeél~

·

ri en,

(aJ

J'it,

de

pr~p~rnt.

&

difpofir. Ordimm. [efl.

4.

e,

3.

p,

I8¡,