10~0
~.
NATAL .ALEXANDRI EPISfOlJF.
pofitio~,
y, eíl:
w~íurée
,,
com~é
une
i_nventio~
des
Demipebgiéns,
forgée
el
,, deffem
d
aneanm
la
grace
q~1
produ1r la bonne volonté & de donner au
,;
lib~e
arbitre ce 9u'on doit
a
1,a gr_ace ;_
&
comme contrai;e
a
S. Augufüo ,
;, qui dans la
mat1fr~
de la
pred~lbnanon
&
de la. grace a tOUJOurs rejetté
;, cette forte
de
preíc1ence
qui
precede
le
decrer de la volonté de Oieu
Eíl:~ce
la
une_ approbation de v8rre
~yíl:éme?
Sur !a dix-fepciéme Propofition':
la
Congreg:it1on
de
lare
(a)
,, que la Grace
ne
me pas
fon
effica iré
de
la
,, lib rré
u confenteL .ent de
1
homme, mais qu'elle efr efficace de fa nature
,, qu'elle e{l
t
lle de Ja part de Dieu,
&
par la maniere dont
il
meut
lavo~
,; lonré. Sur
la
d ix-huic1éme : que
fon
efficacité
ne
détruit point
la
lib
rcé •
,; Sur la d ix:neuviém ;
9ue
le
Decret érer_nel en
vert~
duqu 1_Di,eu a refolu
,, de mouvo1r
lJ.
volonre,
&
de la d term111er aux aéhons de ple te, n'impofe
,; point
une-
n&dfité fa.tale.
N~efi .
ce
pas
votre doéhine
qui ell
cenfurée dans
ces Prnpofitions , mes
RR..
Peres ? N'efi-ce pas celle des Thor11ifies qui
y
eft
approuvée?
11
n'y a done rien
d..e
íi
fau:x
que ce que vos Remontrans
(b)ofent
avancer
da
ns l'Ecrit qu'1 ls
V
iennent d'adrefser
a
Moníeigneur
r
Arehe equede
Reims au
fu
jet
de fon
Ordonn.ance Paíl:orale; que v8rre Syfiéme fur
la
Grace
n,a.. pas éré condamné da
ns
la
ongregation
de
duxiliis,
& qu'elle n'a pas don–
né plus d'atteinte
a
v8tre doétrine fur
1a
Grace qu'a celle des Thomiftes •
Votre Faifeur de Parall les dit <lans
fa
huítiéme Lettre au P. Al xandre ,
que l'Eglife arrend de ce Doéteur qu'il .reponde
a
fes arguniens,
&
qu'il mon–
tre que fes confi quences ne font pas bien tirées •
Ce
n'elr
pas fans doure
de
f
Eglife Catholique ApoíloJ1que .Romaine
d~mt
jJ
parle. Elle a approuvé mi
lle
fois la dourine de
. Thomas
&
de fes Difciples comme tres folide
&
tres
fllre •
Tut1ffima
&
inconcuffa
s.
Tbom~
dogmata
•
Le
P.
Dani
1
parle peur. erre
de l'Egli
e
p'rétendue reformée des Arminiens ou Remonrrans , dont la por–
tion fepar¿e
dt1
corps des Calviniíl:es· fut condamnée comme Demipel.igienne
par l eur Synode National de Dordreét •
ll
n'y
a
.que cette fauffe Eglife unie
de fentimens avec vous fur
la Grace
l
qui fe puiíle fcandalifer de la doétrine
de S. Thomas
&
de fes Difciples fur la Grace efficace par elle-1neme • Ne
croiez pas cependant
1 ,
mes
RR.-
Peres , que
je veu1lle évirer de répondre aux
argume~s
d_u
.P:
Da~iel
.• Je le ferai
.Po~1r
l'empecher ,de
s~apphudir
Jui meme
d~une
v1étoire 1ma_gma1re ; pour fat1sfa1re ceux for
1
efpric
defquels ces ObJe–
étions odieuies auroienr pu
faire quelque impreffion ;
&
pour infirl,]ire les
ignorans
&
les profelytes
.du
Molinifme. Je
fuis
redevable
.aux
fa
ges
&
a
ceux
qui ne
le
font
pas. (e)
.
.
On m'objeéteroit en vain, mes RR. Peres, que le P. Alexandre, don_t
1'a1
pris jufqu'ici la défenfe , a
jufiifié v6tre Syíléme des erreurs des
Dem1pel~giens da ns fon cinquiéme Siécle
(d)
de J'Hiflo1re de l'Egliíe, puifgue je ne fa1s
point profeffion de fuivre
a
l'aveugle les fentimens de ce Doéteur,
&
que je
f~ai
bien difünguer la caufe de la.verité
&
de l' Ecole de S.
Thom~s
d,avec la.
fienne .. S'il avoit examiné les aétes de la Co.ngregation
de /!uxilm
,
qu'il
e~t
bien .comparé les opinions de Molina avec les erreurs de Fauíle Eveque de
Riez ,
&
de
Caffien , avec la dofüine de S. Auguílin ,
de
S. Profper? de S.
Fulgence,
&
avec le Concile d'Orange,
il
auroir parlé aurrement;
&
11
ne fe
· feroir pas écarté du fenciment des plus
f~a
va ns Theologiens de
fon
qrd~e
&
· de fon Ecole , qui ont démontré que le Molinifme
&
le
Deip1pel~g1anirme
font dans le fond une meme chofe • Il a
fuivi
fon penchant a obltger votre
Compagnie , plUt&t que
la.
vericé- . C'efi pqurquoi Je l'abandonne fans
fa~on
en
(a)
Sejf.
60. OI.
6z., 63.
29.
08ob,
19.
&
30.
Novemb.
1604.
(b)
Remontranc1 des Jefuites
a
M.
i'
Archev. de Reir,,s,
(e) S:ipientibus
&
infipientibus debicor fom.
Rom.
I,
z.4,
(d)
Ch.
3·
art.
S.