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P .

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u

M

vrrr.

1·04~

ti~~ Thomiíl:e~

fur

eme matiere ell celle de S. Thomas • Cetrx

qui

revoquenc

cela ea doute,

f~mt

capables <,le douter s'il fait

iour

en plei o' midi .

Si Leydeker Pmteíl:ant ou quelqn'aurre Heretique foutient ·que la. Grace ef–

ficace par

elle-memé

impofe uoe neceffité inévitable au libre arbitre ,

&

s'ils

ofent dire que l'opinion de Calvin ne differe point de celle des Thomifles

all

fu

jet d€ -Ja.. Grace prédeterP1inante, ils n'entendent pas la .dofüine des Tho–

miíles, non plus' que le P•. Daniel,

&

~'eíl:

fe rendre ridicule de . dire comme ·

ce nou.vea·u Prophete, que cetre dofüine, quoiqu'approuvée par

l'Eglife,

n'eíl:

pas

fajne, parce

que

des

g~ns

qui raifohnent

de travers

comme

lui

(a)

en ti..

r.ent

f

aes

aucun

foade[J]e11t

des

confequences dar.igereufes pou.r quelques Dogmes

de

Ja

foi .

Si le P. Daniel

a

voit été du tems

des

Ariens, il auroit fo.u

ten

upar

la meme raifon que

la

doél:rine de la

confubílantialité

dn Fils de Diet1 étoit

, a

rejetter , parce que les Dif<:ipks de P:ml ·fie Samofaté abufoient du motwn...

fubfiantiel

,

&

qu'ils -en tiroient des

~onfeqttenc~s .

dangereufes contr.e un autre

dogme de

foi •

S'il avoit

éte

du tems de'8 Pelagiens,

&

des Demipelagiens ,

il

auroit dit comme eux, que la dofüitre de S. Augufün fur

la

Grace

&

fue

la

Prédeíl:inatioo n'étoit pas Catllolique, parce que ces Heretiques en tiroient

des cohfequences dangereufes contre le libre

arbítr~

...

.v &

que les Manicheens

pouvoient s'en ptévaloir . S'il

avoit

été

du

tems de Neílorius, il

aur-oit

bf.~mé S. Cyrille

&

le Concité d'Ephefe d'avoir enfeigné que J'union ineffa.ble d.e

la perfonne du

fils

.de Dieu avec

la

nature humaine eH: une union pby{.i que,

parce que les

Herec_iques

pouvoient ti rer

de

cette e-xpreffion

d,~s

confequences

danger-eufes pour la

foi;

f~avoir,

que cette union .éroit naturnlJe

&

ne(,eíla.ir.e.

Ces Peres lui auroient répondu en vain qu'ils appelloient cette union phyfi–

que, parce que c'eft une union réelle de .deme na,tures en

fa

perfonne .du Ver–

be ,

&

non

p~s

u11e union feulement . morale comme .celle de deux amis ,

o.a

comme celle de l'époux ou de J'époufe ,

qui

paífent polir -une perfonne fefon

le droit, quoiqu'ils fqient effeétiv.eCJlleot deux perfonnes

diíl:~nguées .

Le P. Da–

niel n'auroit p:ts été

-Íarisfait

de cela, comme il ne

retl

pas quand ,on lui .ré–

pond

que Ja motion

de

la grace

qui

prévient .efficacement

nos

volontés,

&

qai

les applique

aux

aétions

de

pieté ·, n'eíl: pas appe1lée phy.fique par Qppoíitio11

aux

mouvernens libres, cocnme

fi

~lle

faifoic agir la volonté par in ílinét

&

par

neceffit.é, mais par

oppofi~ion

aux motions puremetit morales qui vi.ennent de

l'objet qui n'a point

d~influence

dans la y.olonté ,

&

qui ne la change pas d>

une

mani~re

effeétive.

(b)

Le P. Daniel

fait

parohre

fon grand jugement , .en prouvant que

la

maniere dont les Thomifies expliquent f>efficacité de

.la

Grace qui .dérermine

Ja volonté aux aél:ions de pieté en la faifant agir librement-, (ce qu'ilsappel–

lent prédecermination ou prémotion phyfique) efi .inconnue

a

'l'ancienne Egli–

fe)

&

for

tOLlt

a s.

Augufbn,

.&

que

cett~

doél:rine favorife les Janfeniíles

t

parce

que , Janfenius dit

.Ge)

C!JU'

elle a pris naiílance dans la Philofophie

.hu–

,, maine,

&

que ceu" qu.í la fouriennenr font difciples d'Ariftote,

&

non

de

,, s.

Auguíl:in • /\.

v~tre

avis, més RR.

Peres '

Janfenius

eíl:-il

Ull

témoin

a

-qui l'on doive s'en rappórter fúr ces· matieres? S'il .doit ¿tre cru quand il die

qu'llne

doétriQ.e ell de-S. 'AuguHiñ, .ou

n~~n

e'ft pas , les cinq

Pr~pofttions

de

·

c.~t Ev~que

condamnées

par l'Egli[e font

done..,

~1a

pure dofüine de S. A-ugu–

fim , pare.e

que ·Janfenius·

.le

foutient

?

Si le témojgnage .d.e Janfenius

dl:

de

q~elque t?oid~

contre'.

la

prémotion ou la prédetermination phyfique des Tho..

m1fies ,

11

merite

bién

plus .de creance dans le Parallele qu'il

fait

a

la fin de

Thefaur. 7beol.

Tom. IV.

. · · V u · u

fon

.(a)

Vil!. Leme

"~

P. Alext4ndre

p.

(b)

Paux r.aifoonemens du

P.

lliolel.

( e)

!1'll,.

lttm

11u

P.

Alextmd.

p':lg.