(')
:P
U S C U L U M
VIII:
;, vóifines,
(a) declare
que
vótre Syíléme
obCcurcit
la
bon
té
de Dien , enerª
,, ve
fa
juílice ,
fe
moque des Ecritures, corromptJa dottrine des Peres,
Ra-
,, te
lai raifon corrompuc , renverfe le folide fondement de fhumilité ,
fait
,r preíque
diCparoitre
le bcfoin de
t:i
pricre , infpire la préfomption de fes
,, propres forces ' donne
a
l' homme la. prii cipale part dans l' affaire du
fa–
,, lut,
&
en laiffe peu
a
Dieu,
aíl'ujetit
la Gtace au libre arbitre,
&
la
rend
,, e
Cela.
ve
&
la
fui
vante de la volonté bumai e; en un mot, qu'il ne s'
éloi~
,; gne pas aílez de Pelage.
Et quant aux erreurs
de
Luther,
de Calvin
&
des
.; atmes 'Heretiques, qu'il les
érablit
&
les affermit fansypenfer, lorlqueceux:
;, qui le fuivem fe vantent de s' en élcigner d:wantage ,
&
de les refuter a–
,, vec plus de folidité
&
de force. Car
li
on ne peut, ou comme l'
on
par–
" le pour fe rendre moins odieux, s'il eíl: difficile de fauver
1a
doél:rine -de
,, S. Auguíl:in des
erreurs
&
des argumens de rces
Heretiques ,
qui ne voit
,, cambien on donne de force
&
d'
autorité
.a
leur mauvaife dothine , en
., mettant de leur
c&ré un
fi
grand Doél:eur? Vos Auteurs
m~me
ont
reconnu
la
nouveauté de kur Syíléme.
Malina
qui en eH l'ateurs, l'a donné comme
une produttion de fon efprit,
&
comme une chofe
uouvelle,
Vlme Compa–
gnie dans fon Direél:oire d)E.tudes forma le deflein cle faire une nouvelle Theu–
logie plus
accom,modée
au tems qu e celle de S.
Thom~s
, que
v&cre
Pere S.
lgnace
vous avoit ordonné de fu1vre. Henri Enriquez Jefuite cenfura cette
doétrine comme nouvelle
&
dangereufe, dans un Memori:il prefenté
au
Pape
Clemenc Vlll. rapporté
par
Thomas Lemas, done vous ne
pouvez
recufer le
témoignage, parce
qt1'
il étoit Dominicain, puifqu'il dit en avoir vu 1' Ori.
ginal,
&
que
e' étoit un Doéteur d' une probité reconnue
~
Silvefire Petra San–
tca
(b)
parle de mcme. Le Pere Typhaine (e) Jefoite combar
v&tre
Sifieme
,, comme nouveau ,
comme faux , comme n' aiam aucun fondement folide
,, da ns l' Ecri ture
&
da.nsles Sain ts Peres, non plus
que
dans les
andens Seo–
" laíliques,
&
comm
e inuri1e pour l' inte11igence de
fa
fainte Ecriture,
&
po–
,, ur rnnci1ier le
tibrc
Arbitre a ec la Grace, ou
refoudre
d' autres difficul–
,, tés
e Theologie. le P. Petau
]
efuite dit prefque
la
méme chofe. ( d) De
qud
front
done v&
re Pere
D:m)el
-ofe-r.
il
dire
que
v~tre
dofüine fur la Gra–
ce n'efi pas nouvelle,
&
que celle ·des Thomifies doit étre mife au ·nombre
de ces invent icns
fcolafii
.ues qui
merirent le
nom de Nouveauté? 11 doit fe
.taire pour l' honneur <le
varre
Societé, mes RR. Peres ;
&
t>on
peut
·di re de
lui,
&
de fes femblables,
ce que
le
faint
Pape
Celefiin
l. écrivoit aux
Ev~ques
de France aut
fu
jet de certains eíprits inquiets
&
remuans, qui troubloientla.
paix de
I'
Eglife,
&
c¡n1
combattoient la dofüine de
S. Augufün
&
.de
fe's
Di–
fciplcs?
Non {it bis liberum pro voluntate hahere fermonem
•
Definat
inceffere
·novi–
tas v etu/latem; de/inat EalejiJrum quietem inquietudo turbare.
11 faudroit, mes RR.
Peres ,
pour faire un juíle ParaUe1e de la dotl:rine des
Thornifies avec celle des
J
efüires, que vótre Syíléme
&
v8tre dofüine fur la
Grace
eut
éré a.pprouvé de l'Eglife comme la doétrine
de
S. Thomas,
&
que
les Souverúns Pon rifes euífent declare que 'les fentimens de Molina ou de Sua–
rez, qui
font
les Ma1tres de v8tre Ecole,
&
les Auteurs de v&tre Theologie
·nouvelle., font tr
&
furs
&
inébranlables, comme Alexandre VII. l'a declaré de
la doétríne ·de ).
Thomas;
aprés avoir
·condamn~
celle de Janfenius :
Ti1tiffi–
ma
&
inconcu/Ja
f
anéli Thoma! dogmata
,
11 fandroit que
le
S. Sie
ge
eut declaré
que la dofüjne de vos Theologiens eft :exemte ,de toute- 'erreur , comme Cle-
ment
(a J
·:~n(u re
du
Syíléme
des
Jefoices
par la Faculté de Theologie de Louvain: .
.
.
(b
Vr e du Card.
Bel~Mmi.n, /iv~
3.
ch.
~ ·
\e)
Lib. de Ordine,
dequt
prior.
Ó'
poflerim.-
(d)
Theolog.
fü.grmmcA
ltb.
4.
et~
..
1:1.
z..
&
lib.
9.
&.
15,
n,
6.