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O P U

C U

VII

1041

'det1x caufes

partielles.

Vos

Theologiens

foutiennenc. ils

pls

m~me

cho.

fe? ne donnent-il pas meme plus

la liberté qu'

la grace , puifque la

gra–

ce felon v6tre Sifiéme dépend du confontement de la libércé pour étre

éf–

ticace , d'

il s' enfuir que le confentement n' eH point l' effec de la gra ...

ce. La grace prévenante ne meut point éfficacement la volonté ,

felon ·vos

Theologiens, elle concourt

agit

feul ernenc avec elle dans les bonnes cru–

vres ,

comme deux Rameurs qui cooperent au mouvement d' une barque,

()U

comme

deux Ouvriers qui portent enfemble un meme fardean '

Oll

com–

deme Agens qui parragent un meme ouvrage ,

l' un en

faifant une

partie ,

autre faifant le reíle ,

fahs

que

dépende de

aurre ,

qu'

ils

communiquent aucune vertu •

Les

Thomiíles qui defendent la

gra–

ce éfficace par

ell~

meme, comb31trent cette erret1r

avec

Saint Auguílin ; jJs

fouti ennent que d:rns l' economie du falut il faut tout donner

Dieu ,

pas

parrager

onvrage entre

Dieu

homme , parce que

l' hom–

tne

ne fait ríen de lui

me. Nous ne pouvons rien dans les aétions de

pie–

té

fans la Grace de Je

fus Chr

iíl: qui nous fait vouloir le bien fans nous ,

qui l' opere avec nous

ua.ad nous le voulons faire.

Sine illa vel operanteut ve–

limus, vel cooperante cum volumur

ad piet.itir opera nihil valemus

•

(a)

faut

donner tout

Dieu qui prepare la volonté,

qui

aide aprés .

avoir pré–

parée.

Autrement

pourroit dire que

eíl

homme qui veut

qui

co–

urt , non pas

Dieu qui fait miíericorde ,

qu' il

faut

attribuer

toutes

n~s

bonnes aétions , ce qui efr mani fe fiement contraire

l' Apbtre •

Porro

nullur

Cbrifiianur dicere audebit,

non

miferentis

efi

Dei, fed volentis e{l hotninis

ne .Apo–

/lola

apertiffime contradicat, refiat ut propterea re{/e diélum intelligatur

non volentü

neque currentir, fed miferentis efi Dei, ut totum Deo detur, qui hominis v oluntatem

honam

prteparat ad1uvandam

adjuvat pr&paratam

• (

Not1s TOulons le

bien , mais Dieu opere en nous

l.l

volonré ; nous agiífons , mais Dieu agit

en nous felon fon bon plai6r

par

l' inAuen e de

Grace . La foi

la pie–

té chrétienne nous oblige

croire

de confelfer humblement cette impor–

tante

verité ,

~ttribuer

tout

Dieu.

Nor

ergo

v olum11r ,

fed Deus

in.

nobis

vperatur

velle

•

Nos ergo operamur: [ed Deus operatut in nobis

ipfum opera·

pri bona voluntate

•

Hoc nobis expedit

credere

dicere

Hoc efi pium

hoc

verum

fit

humilir

ubmif!tJ confeffio

detur totum

D~o

(e)

Cette doétri–

de Saint Auguílin

des Thomiítes glorifie Dieu,

humi\ie

hornme: au

contraire,

mes

Reverens Peres,

celle

de vos Theologiens

des

Demipelagiens

éleve l' homme,

ravit

Dieu une partie de

gloire. O qu'elle'efi éloignée

des fentimens de Saint Ciprien, done Saint Auguílin cite plus d' une fois ces

paroles:

In nullo gloriandum

quando nofirum nihil

{tt.

Nous ne devons nous glo–

,, rifier de rien, puiíque dans tout le bien

que

nous penfons , que nous

vou~

' '" lons ,

que nous faifons , nous n'avons rien de nous me t11es.

(

Peut-on done avancer fans..temerité

fans ignorance, que le Sy fféme

de la Grace efficace par ell e

t'fl eme ,

(e )

ell:

une

doétrine tionvelle , incon–

,, 1me

au fieele de S. Auguflin,

ame autres Peres qui ont defendu les dog–

,, mes de

Grace contre

les

Heretiques? Qlle

cette doétrine

favorife

les No–

,, vateurs? Que la GrJce efficace par elle méme détruitla

liberte!

que d:ins

,, ce Syfiéme les Commandernens de Dieu font impoffibles aux juíl:es

~oéhine

de la Grace efficace par elle.

m~me

a éré reconnue par la

Co0grega~

t1011

de .Auxiliis,

par les Papes Clement VIII.

Paul V.comme Lldoétrine<le

S. Auguftin , de

Profper , des

Co~1ciles

celebrés conrre les Pellgiens

les

• Démi

(a )

Lib. de grtit.

lib. arbit. c.

(

b )

Enchirid. c.

p..

( e)

Lib. de Dono Perfe'tl.c.

13•

( d )

VIII, Lettre 11.u P. A/ex.

(e ) la do.S-rine des Thomifles ne fa vorife de point le No

n ceurs .