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EPR
done lE:
1ieu
móyen de la plan-e-te. pour cetin!l:ant,
&
par conféquenr une fimpl e regle
~e
trois donnera le
lieu
moy en a l'iníl:ant de
l'époqzd.
Par exemple, le
lieu moyen du foleíl fe confond feníiblemenr avecle
lieu vrai, lo rfque le foleil eíl: apogée ou périgée ,
paree qu'alors l'équation du centre efi nulle; le lieu
moyen de la lune fe co.nfond a-peu-pres avec le lieu
vrai lorfque la lune eíl: apogée ou périgée,
&
de plus
en conjonélion
Oll
oppoíition ; je dis
a-
p eu- p res,
paree que dans cecas
la
meme il
y
a encare quel–
ques
équat~ons,
la plupart aírez petites, que les
ta~
bies
&
la théorie donnenr,
&
auxquelles il eíl: né–
ceífaire d'avoir égard pour d ' terminer le vrai mou.:.
vement moyen; auffi, comme ces équations ne font
pas .exaB:ement connues,
l'époque
du lieu moyen de
]a lune ne peut etre fixée que par une efpece
de
ta–
_tonnement
&
par des combinaifons répétées
&
déli–
cares. Il paroit en effet que M. Halley l'avoittrop re–
(:ulée d'environ une minute,
&
d'aurres aíl:ronomes
!a font de pres de deux minutes plus avancée. Ce
{ont les obfervations réitérées des lieux de la lune ,
comparées avee les cakuls de ces memes lieux, qui
peuvent fervir a fixer
l'époquc
auffi exaB:ement qu'il
efi poffible.
(M.
DE LA
LA
.V
DE.)
*
§
EPREUVE,
e
Hifl. -moderne.)
On cite dans
~et
article M. du Cange au mot
cormed,
c'eíl: au mot
~oifned
qu'il faut lire.
Lettres fur l'EncyCJopédie.
.
EPREUVE
des canons de fujiL de munition.
e
Art
miL.
Artitl.
)
On éprouve les canons des fufus def
...
tinés,
a
armer les troupes du roi, fu,r un han e de char–
pente (
Voyezpla-nche
111
,jig.
2.
Fabrique des armes,
FujiL de munition, dans ce Supp Lément.)
,
formé par
trois pieces de bois de hnit a dix pouces d'équarif-–
fage, fixées horizontalement
&
parallelement a cinq
ou fix pouces l'une de l'autre, fur pluíieurs forts che–
valets, dont les pieds font enfoncés
&
bien aífujettis
daos la terre. La longueur du banc eíl: de vingt-cinq
pieds environ; il regne derriere le banc dans toute
fa longueur, une poutre contenue par des boulons
de fer, quila traverfent, ainfi que toute l'épaiífeur
des chevalets ; cette poutre excede le niveau du
banc, d'un pied ; on pratique dans toute fa longueur
une rainure garnie d\me bande de fer de fix a fept
' lignes d'épaiífeur.
La poudre dont on
(e
fert pour éprouver les ca–
nons de tufil, efr fine
&
te!le qu'on l'emploie pour la
chaífe
!
j'ai fouvent percé'
a
halle feule' avec la
charge ordinai:e
a
la guerre' la quarant7·cinquieme
part1e d'une hvre de
cetr~
poudre, vmgt- quatre
mains de pa pier gris' que j'avois fixées a un arbre'
a
quinze toifes de diíl:ance'
&
la baile s'eft perdue
dans l'arbre.
Les canons de fufil fubiífent deux
épreuves
confé–
cutives; la prem.iere charge de poudre eíl: du poids
de
la halle de munition' de dix-huit
a
la livre
~
c'eíl:–
a·dire' fept gros huit grains: on met une .bourre de
papier par deífus' qui doit etre aífez groífe pour en–
trer avec peine dans le canon: on met la bourre
a
fond fur la poudre avec une forte
&
lourde baguette
<le fer, une halle par-deífus,
&
une feconde bourre
fur la halle: on paífe enfuite une pointe ou petit dé–
gorgeoir daos la lumiere,
~n
y introduit quelques
graios de poudre,
&
on en .ecrafe deífus
&
tour au–
tour de la lumi.ere.
On charge
&
amorce ainG pour le premier coup ;
tous les canons qu'on doit éprouver: on en place
environ quatre-vingts fur le banc
d'épreuve,
en obfer–
vant de loger
&
d'encafirer les que ues des culaffes
dans
~~ r~inure
pratiquée
a
la
poutr~
qui regne der–
ri.ere 1e banc, enforte que les canons ne puiífent pas
reculer. On les aífuiertit d'ailleurs, par le moyen
d'une corde, d'un pouce
&
demi de diametre, fixée.
par un bout
a
une_des exfrémités du banc'
&
qui
vi~nt
Í@
rendre
a
l'autre
~
en pa!fant par-deífus les
EPR
Cdn~ns:
on ferre cette corde par le moyen d'un pe it
tretul. Le banc
occ~p e
tout le fond d'un efpace en–
fermé de mqrs de dlx a douze pieds de hauteur: il efi:
couvert d'un toit qui le garantir de la pluie · le mur
oppofé au banc efi recouvert de terre ott
J~s
bailes
vonr fe rendre,
&
ou on en retrou e les fragmens
quand il y en a une certaine quantité , pour les re..
fon dre. Un trou
(jig.
3.)
pratiqué dans le m tr
a
une
des extrémitéSdu banc, d000e paífage
a
Une baPUette
de fer' qu'on a fait rougir pour mettre le feu
a
1~
pou–
dre.
Le banc
Cl'épreuv e
étant garní de
1~
quantité dé
canons qu'il peut conteoir, on répand une t.ralnée de
poudre fur tous les tonnerres dans toute la longueur
du banc,
&
l'on íntí·oduit la baguette rougie par le
trou prariqué daos le mur; le premier canon part
~
&
daos un clin-d'reil, le feu fe communiquant d'un.
bout
a
l'autre du banc, tous les canons ont tiré. On
les
óte
&
on les remplace fucceffivément par d'au–
tres, jufqu'a ce qu'ils aient tous fubi cette
premiere~
épreuve,
qui en fait périr un, deux ou trois par cent
fuivant que les ouvriers oot été attentifs ,
&
le fer
bien préparé
&
bien
ménagé. J'ai vu plufl.eurs
épreu..
v es,
ou fur fept
a
huit cens canons, il n'en a pas
p~ri
un feuL On les charge de nouveau, avec les Ihemes
précantions que la premiere fois'
a
l'exception que
la charge de poudre eft diminuée d'un einquieme
a
cette fe conde
épreuve,
&
efr par conféquent réduite
a
cinq gros cinquante grains. On place les canons fur
le han e; la culaíte encafirée dans la poutre,
&
la
carde ferrée par-deffus,
&
l'on continue jltfqu'a ce
qu'ils aient tous tiré. L'objet de cette feconde charge
efi de manifefter les défauts que la premiere ne pohr ...
roit feule faire conno1tre. Si le canon eíl: mal parta–
gé, c'
eíl:-a-dire, qne la matiere en foit mal répartie;
ou
íi
u.ae foudurea été manquée , ou n'efi pas com–
plette, fi
quelq1.tepartíe a été fur-chauffée
&
décom..
pofée, il périt
a la premiere
épreuve
S
dan~
le cas
Oll
it
y
auroit réfiíl:é, la partie défeélueufe en eíl: rel.o
letnent ébranlée' qu'elle rte peut réíiíl:er
a
la .fe–
conde.
Lorfque
l'épreuve
efifinie, on viíite tous les canons .
les uns apres les a1,1tres
&
en dérail: eeux ou on ap–
pers:oit quelques feotes en long ou en travers, quel–
qu'évafement
a
la lumiere' ou quelqu'autre défa ut,
ne font point admis; les autres font marqués d'un
poins:on convenu, pour indiquer qu'ils
on~
étééprou–
vés ; apres quoi on les déculaífe, on les lave en-de.o
dans,
&
on les fait fécher.
Les canons ayant été éprouvés , 1avés
&
féchés
j
fonr mis
a
la boutique de révifion
t
les révifeurs ou
cbefs de cet attelier, les viíitent intérieurement avec
foin ; car il fe trouve quelquefois, en-dedans des
ca~
nons, des pailles ou parties mal foudées que les fo–
rets enlevent, ou qui fe détachent aux deux coups
d'épreuve
qu'il fubit: la cavité qui en réfulte, s'ap–
pelle
une chambre
(
Voyez
CHAMBR.E.
S uppl.
) .
C'eft
un défaut qui le rend inadmiffible, car il efi évident:
qu'il a moins d'épaiífeur en cet end roit qu 'il ne doit
en avoir'
&
qu'il ne pourroit pas réíiíl:er
a
l'aB:iort
réitérée de pluíieurs charges de poudre : la eraffe
&
la rouille s'attachent d'ailleurs
a
cet endroit creux
¡,
qu'on ne peut nettoyer parfaitement,
&
la chambre
devenant tous les jours plus profonde , le canon n'en
eíl: que plus dangereux; on appers:oit ces chambres
a
1'
reil, en lorgnant dans le canon,
&
on s'en aífure
avec le chat.
Les révifeurs font chargés de donner
a
la lime ,
les
vraies proportions aux canoos, de mettre la queue
des culaífes
a
la peore pour s'adapter au
bois'
de vé4
rifier le bouton des culaífes' qui doit etre parfa ite–
ment juíl:e, pour ne pas halotrer dans fon écrou
(P.CVLASSE,Suppl.),
&enfinde polir
&
d'adoucir
les canons
a
la lime dowf;e
&
a
l'huile;
lorfqu'.ils font
/