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EQU

.i>uis done que les racines imaginaires font toujourg

en nombre pair,

&

que leur nombre efi égal aux

-dégrés de

l'équatÍQn

,

il s'enfuit:

4

°.

Que toute

équation

dont le nombre des

~é·grés efi impair, doit contenir au moins une racme

réelle.

5°.

Que toute

équation

dont le premier

&

le der–

-nier termes , apres avoir.été tra.nfpofés , <;mt

d~s

fi–

'()'nes contraires, conrient au moms une racme reelle.

'Lorfque cela

arrive,

/1.&

que le non;bre de fe.s

di~en­

ftons efr pair, de meme que celUI des raemes tm–

poffibles, celui des racines réelles doit l'etre pa–

Teillement.

6°. Que fi l'on divife une

équation

par l'inconnue,

moins une de fes racines, on la réduira

a

une di–

menúon plus has ; comme toute

équar.ion

contient

aurant de racines qu'elle a de dégrés , il s'enfuit

encore :

·

7°.

Que retranchant le nombre des racines·ima–

:ginaires de celui de fes racines , je veux: dire, du

Romhre de fes dimenfions, le refiant fera celui des

racines réelles.

8°.

Apres avoir trouvé, par le moyen des regles,

les racines réelles , faites la quantité inconnue

x

égale

a

chacune : tranfpofez les termes d'un coté:

mulripliez les

équation.s

les unes par les atttres ,

&

divifez

l'équation

propofée par le produit qui en

réfultera. Faires le quotient égal

~

zero ,

&

vous

aur_ez une

équation

qui renfermera ton tes les racines

impoffibles, fans en avoir aucune de réellé.

On

trouve ra enfuite les racines impoffibles par la mé–

thode qu'enfeigne

M.

de Bougainville dans fon

Traité

du Calcul intégral

,

dans le cinqnieme

&

fixieme

chapitre de fon introduélion. C'eílla meilleure que

je connoiífe.

Elle confiíle

a

partager

l'équation

donnée en deux

autres du rneme nombre de dimenfions ' mais qui ne

·contiennent que des racines réelles , que vous trou–

verez par le moyen des regles, ou autrement au

moyen de quoi , vous aurez toutes les racines im–

poffibles de votre

équation.

Comme peu de gens connoiífent cette méthode ,

il

convient de la donner ici.

L'auteur commence par donner

la

aémonfiration

des dettX propofitions fuivantes.

.

Prop.

1.

Lorfqu'une quantité efr égale

a

zero,

&

compofée de pluúeurs termes , dont quelques-uns

font réels ,

&

les autres multipliés par

V-

1 ,

la

fomme

de

tous les termes réels efi égale

a

zero ; &

celle de tous ceux qui font multipliés par

V-

1 ,

égale pareillement

a

zero. C'efi le foixante-neu–

vieme article de fon

lntroduaion.

Prop.

2..

Lorfqu'une

équation

ne contient que des

racines imaginaires , on peut toujours fuppofer la

quantité inconnue égale

a

m +n

V

-

I '

dans laquelle

m

&

n

font des quantités réelles. C'efr le htútieme

.article de la rneme introdué.1ion.

Par conféquent , pour trouver les racines d'une

équation

telle que celle dont

il

s'agit' il faut mettre

a

la place de chaque incocnue,

x;

par exemple,

m

+

n

V--:-

1 ,

& l'on aura une nouvelle

équation

qui

contiendra les termes réels & les termes multipliés

par

V-

1,

dont le premier & le dernier font égaux

a

zero par la propofition

1.

Faites-le done, & vous

aurez deux

équations

dont il vous fera facile de dé:.

couvrirles deux quantitésm&n, dememe que .celle

oe

X

,

qui par la deuxÍeme propofitÍOn efi: égale

a

m

+n

V-I.

' Voici un exemple qui ferc,t comprendre ce que

j'ai dit dans la premiere partie de cet article. Sup–

pofez que les tacines réelles, découvertes par le

moyen des regles dont j'ai parlé , foient

a

,

h

-

e

~

&c. Faites

x ==a, x

==

b, x =+e

,

&c. Tranfpofez

· les termes,

&

vous aurez

x

-

a

=

o ,

x

-

b

=

o ,

EQU

x

+

e

=

o,

&c.

Multipliez ces dernieres

équations

les unes

p~r

les autres, divifez

l'lquaúon

donnée par

leur produit ,

&

procédez comme j'ai

dir

ci-deífus.

9°~

Le plus grand coefficient négatif d'une

équa–

tion

quelconque , confidéré comme pofitif,

&

an–

gmente de l'unité , excede toujours la plus grande

racine pofitive de

l'

équation.

Par conféquent,

10°.

Si en place de la quantité inconnue

x

de

l'équation,

vous mettez _le coefficient, pris comme

"pofitif

&

augmenté

d~

l'unité, moins

x,

tomes les

racines deviendront pofitives. Dans ce cas

vous

n'aurez beíoin que des regles 9e

la

figure'

,

lont les

centres font

a

leurs extremit 'S ,

&

elles VOUS fuffi–

ront pour tous les cas poffibles; car vous devez

avoir obfervé que les centres de celles de la deuxie–

me figure font autrement difpofés.

1 1°.

Si apres avoir rendu toutes les racines de

votre

équation

pofitive, vous voulez vous év iter la

peine de tranfporter la regle

M M

a

la droite de

R R;

ce qui efi fujet

~

quelque inconvenient

~

je veux

dire,

íi

vous voulez que toutes les racines de votre •

équation

fe rrouvent entre

O

&

T,

ou entre zero

&

l'unité, au lieu de la quantité inconnue

x

de la der.o

niere

équation,

mettez

;~ ,

rnultipliée par le plus grand

coefficient négatif, confidéré comme pofitif & au–

gmenté de l'unité. Par exemple >file plus grand coeffi–

cient négatif de

1'

équation

efr-

9,

inettez

I O

X

a

Ja

place de chaque

x,

& vous aurez une nonvelle

équ·ation,

dont toutes les racines fe trouveronr fur

la

ligne

O T,

fans qn'il foit befoin de la prolonger,

car elles feront moindres que l'unité , je veux dire,

que

·D C

ou

O T;

mais apres avoir ainfi trouvé les

racines , il faut les multiplier par le coefficient

au.–

gmenté de l'unité, c'efi-a-dire,

dans

l'exemple

ci~

deífus , par

1

o , paree qu'ayant mis

1

o

x

pour

x

on rend chaque racine dix fois plus p·etite qu'elle

n'étoir.

Ces propofitions font rec; tes de tous les algébrif-

tes , -& n 'onr. pas

b~foin

d'etre ·démontrées.

.

Voici la defcription cl'une machine pou

régfer

le

mouvement d·es ·regles dont j'ai p!rlé : elle n'ell:

que pour les

éqztations

du deuxieme dé<1ré ; mais

on peut également l'employer pour

t~ures

les

au

tres.

·

A

B

C:

D ,figure 4,

eíl un chaffis de fer o

u

d'acier,

compofé de quatre barres de fer aífemblées par leurs

extremités, qui forment

up

parall élogramme reétan–

gle de douze pouces de long fur huit de large , amr

quatre coins duquel font des appllis

E F, G H, I K,

&

L M,

fur lefquels il porte. Sur le coté

A,

ef! un

coulant

N,

qu'on peut arreter avec une vis clans

tel endroit qu'on veut,

&

furlequella traverfe

N O

tourne fur fon centre. Son atltre extr·emiré tient par

le moyen d'une vis avec fon écroue

a

:la

traverfe

p

Q

'

qui efi pareillement arretée fur le chaffis ame

endroits

P

&

Q,

mais de maniere qu'.on peut l'ap–

prócher ou l'éloigner a volonté de l'extremité

A.

Cette traverfe eíl repréfentée par la ligne

R R

de la

premiere figure. Les quatre appuis

E F, GH ,/K,

LM,

portent quatre traverfans

ST, V X

&

Y Z,

fur la premiere defquels efi une boete coulante

o,

qui fer-r de centre a

u

traverfant

a

b.

Le fecond

&

le

troifieme , favoir

U X

&

Y Z,

font pareillement

garnis de deux noix contantes

e

&

f,

qu'on 3rrete

o-ltl'on veur par le moyen d'une vis ,

&

auxquelles

la foie

efeíl:

attachée. f..es troistraverfans

ST,

UX~

A,

ou plntot

la

lign e tracée fur ce]ui d'en haut re–

préfente la ligne

S S

de

lafigure

1

,

&

la

foie

ef,

la.

bafe

z z

de la meme figure.

g

h

i

k

efi un atltre parall élogramme environ deux

fois plus long que le premier' done les cotés

gk

&

h

i,

coulent dans des fupports attachés par des vis

au chaffis

A BCD

,

dont troi

font marqués par les

lettres

t,

m

,

n

,

&

ont des dents triangulaires par-