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E
Q~U
J'ai publié quelques recherches
fur ce fujet
dans le
tome Y
des
Mémoires de
t'
académie de Turin.
(O)
ÉQUATIONS
aux différencesfinies.
Taylor paroit
etre le premier géometre qui ait coníidéré les diffé–
rences fi.nies.
M.
Euler
~
fait fur cet objet un grand
nombre de belles
&
utlles recherches dans fes
Infli–
tu.tions de .calcul différemiel;
mais il s'efi occupé
fur-tout d'appliquer aux fuítes infinies ou indéfi.nies
la théorie de ces dift'rences, ou réciproquement:
En effet, íi on appelle
X
une fonétion quelconque
de
x,
&
X'
ce qu'elle devient en mettant ponr
x,
x
+
A
x
(
A
efi ici le figne de .la différentiation
comme
d
pour les
équations
ordinaires) ; on a éga-
lement
X'
==
X+
A
X,
&
X'
==
X+ :
~
.6.
x
+
3
~Axz
+
dX ~2dx
2
1.2.
.3.dx Ó.XJ.• •• • •
En effet ,
fi
on cherche
aavoir
X'
en
X,
en or–
donnant la férie par rapport a A
X
,
il
efi aifé de
V
OÍr
qu'on peut prendre
~Y
pour le premier terme de
c ette valeur, puifqu'en faifant
~
.6.
x =o,
X'
devient
X
l
le fecond rerme multiplié par
AX
doit etre égal
'
d
.
d
x·
.c.
·r
11.
a ce que
ev1ent
~'
en y 1auant A
x =o,
c'en-
a-dire
·a.
~:
;
le troifieme multiplié par deux efi
égal
a
~~~
2
,
en faifant
.6.
X=: O'
C'efr-a·dÍre, qu'il efi
JdX
&
.
fi d
ii .
-;:;¡-;-;--,
am
t
e
Uite.
Ce
théorem~
dont j'ai déja faít ufage
a
1'
article
APPROXIMATION, dans ce
Suppl.
efi dü
a
M.
d'A–
lembert.
Si l'on a
A
X
égal une fonél:ion de
x,
on
a~ra
en- .
core, par le moyen de cette expreffion,
X
en
x
par ,
une férie infi.nie. En effet, puifque A
X
connu , que
"'a
elle
.A==
d X
A
X
+
d d ~-
A
X
2.
+
d
3
X
J
PP
dx
2.dx-
2.3.dxJ
~-
.
.
X
Aó
x.l.
dX
A
x
3 ,
u-c.
J'aurat
.6.
x
==d
x
-
-=-;--
---¡-;-
3
•
X
ddX
dX
- --
-d
:z.
&c.
mettant pour
-d-
L:::..
x
fa valeur
A
2.
3
X
X
ddX
ddX
-
-d-,
A
x &c.
pour
-d-A
x
fa valeur
d A-
2
x:z.
2
x
J.d
3
X
A
x
2.
&c.
j'aurai
X
en férie de
A
&
de fes
2
Xz
différences.
Jeme propofe dans la fuite de cet article de traüer
le$
équations
aux différences fi.nies d'une maniere
générale
&
direB:e. On trouvera aux
articles
Possr–
BLES, MAXIMUM, LINÉAIRES, ce qui regarde leurs
équations
de condition , ou de maximum,
&
la folu–
ti_9n des
équations
linéaires. J'ai montré
a
1'
article
.1\
PPR
OXIMATION, vers la fin , que leur folution
approchée. dépendoit toujours
d'équations
linéaires,
. &
je me bornerai ici
a
donner une théorie générale
des
équations
aux différences fi.nies des (onél:ions qui
peuvent entrer dans leurs intégrales,
&
de lama–
niere de les trouver rigoureufement autant qu'elles
font poffibles par la méthode des coéfficiens indé–
terminés.
Soit
Z,
une fonB:ion de
x
,y,
{,
qu'on mette dans
Z
au lieu de
x, x+
.6.
x
au lieu de
y,y+
.6.
y
au lieu
de{, {+A {,
&
qu'on appelle
Z'
ce que devient {;
alors on aura
Z
'
=
Z
+ A
Z
&
L:::..
Z
=
Z
1 -
Z.
Si on a une fonél:ion de
x,
y,{' A
x,
A
y,
.6. {,
A
'-y,
A
2 {
·,&c.
A
x
étant fuppofé conftant, on mettFa dans
cette fonétion
Q
,
x
+A
x,
au lieu de
x,
y
+ A
y
pour
y
, {
+ A { pour { , A
y
+
A
2
y
pour
A
y
,
.6. {
+A2.z.
pour A z, A 2y+A
Jy
pourA2y,A2{+
A
3 {
pour A 2{,
&
ainfi de fuite ,
&
appellant
Q
1
ce
que devient alors
Q,
on aura
Q'
=
Q
+A
Q
A
Q
=Q'- Q.
Soit
Z
=
lx;
on aura
Z
1
=
l x
+
A
x&
.6.
Z
l
x+ ó. x
Ax
=
x+Ax-lx::;l-=lr+-.
.
~
X
Q
.U
837
SoitZ=:eax,Z'=eax+a x=ea
xea ·~:donc
.6_
z
=:e
e
a
.~X
-
1)
e ax;
done .
X
étant COnflant
A
z
=o toutes les fois que
e
a
X=
[.
Soit
Z
=
e a x
:z.
+
b
x +e
Z
1
=
e
a x
2
+
b'
x
+
e'
&
z
1
+ A
Z'
=
Z"
==ea x ~ ;-b u x
..... e
lorfque
X
eíl:
fuppofé
co~fiant.
'
On trouvera de meme que foit
Z
une fon8
10
n de
e.a x,
&
e~
x=
1,
Z
1
==
Z,
pourvu que cette fonc–
~Ion
.ne (Olt paS telle que p0Uf aVOlf
e
a
X -
J
=:0,
1l faille prendre
a
A
x ==o,
ce qui arriveroit
íi
z
I
==le a x ,
ou
(e
ax)
~,
ou contenoit de pareilles
ax
ax aó.x
fonB:ions. Soit enfin
Z
=eNe
z
1
=eNe
:e
;
done fi
e
a
"eíl: un nombre entier, la. comparaifon
de ces deux
équations
peur faire évanouir cette tranf–
cendante ' de meme la comparaifon de
3 '4'
f~c.
bx
équatiOnS
femblables'
fero.itdifpafOltfe
¡¡:a
X
e
~
2
b
X
e
a
X
e
'
&c.
Si mainrenant on veut réfoudre le probleme fui–
vanr , trouver l'intégrale fans
diff~rences
variables
d'l~n~
équation
a_ux
di~érenc~s
finies, on
y
parviendra
a
1
aide des obfervatwns fmvantes.
'
1°.
La propofée eíl: produite par la comparaifon
des
équations
Z
==o-,
Z
=o,_.
2.
Z
=o,~
·n
Z
==o.
2
°.
11
n'y a point de fonétion tranfcendante de {,
&
y
dont la différerice ne le foít, ou n'en comienne
une nouvelle.
3°.
x
étant une variable dont la différence
D.
x
efi confiante , au lieu d' me arbitraire fans variable ,
on aura une fonB:ion arbitraire de
e
ax,
a
étant tel
queea~x=I.
4o.
Une fe ule différentiation pourra, par la com..
paraifon entre la différentielle
&
l'intégrale , faire
évanouir un terme
e
P
x,
p
étant quelconque,
&
la
fonB:ion arbitraire fera le coefficient de ce terme.
Deux différentielles fucceffives , comparées avec
leur intégrale, peuvent faire évanouir un terme
e
a x
:z.
+
b x
,
a
&
b
étant quelconques
&
de plus un
terme
e
b'
x,
b
1
étant donné en
a
&
b,
&
ainíi de
fuite. La comparaifon de l'intégrale avec la différen-
ax
tielle peut faire auffi difparoitre
e
N
e
,
&
la
com–
paraifon de l'imégrale avec deux diffi' rentielles fuc–
bx
ceffives' faire difparoitre
e
ax
e
'
&
a·iníi de fuiteo
5°.
Quoique la propofée ne contienne pas
-l
x,
cependant l'intégrale de l'ordre immédiatement in–
féri eur, peut contenir
x,
paree que la différentielle
a
·
11
a.
x
exa e peut contentr un terme conuant
a
=
~
dont l'intégrale eíl:
~
•
X
6°. Si dansun produit
indéfi.niFx. Fx- óx. Fx-
D.
l
b
d
,x
nx
,,
2
x .•.
e nom re es termes erant
a;
ou --.; ; n etant
un nombre entier, on fait
x=x+ x,
ce produit ne
change pas de forme
&
efi feulement multiplié par
F
x
+
A
x,
ou par
F x
+
A
x .
F
x
+
2
A
x •
...
F
x
+
n
A
x;
done fi on l'appelle
X,
on aura
X
-+x
X
==Fx+Ax,
ouFx+
D.
x,
Fx+
2
~x
... en nombre
déterminé
&
fi.ni, done une feule différentiation peut
faire difparo
hre un nombre déterminé de ces pro–
duits multipliés ou divifés les uns par les autres , en
meme tems qu'une exponentielle
&
une fonB:ion ar–
bitraire,
&
de méme deux différentiations peuvent
faire difparoitre une fonB:ion
~-----2
3
F
x,
F
x-A x,
F
x
-
2 A
x
,
&c.
7°. Si la propofée contient des radicaux dans fon
intégrale immédiatement inférieure , eñ différentiant
la propoíi' e, on aura une
équation
qu~
a_ura deux _in·
tégrales rationnelles de l'ordre immed1atement m–
férieur.
i
0 •
Le nombre des arbitraires efl: égal
a
l'expofant