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EQU

I'on réduít toutes le-s forces

a

un cetta

in n

ombre

de

ñlets

femblable~

&

égaux entr'eux,

q.ui

par la

faculté qt•'ils om

g~

fe raccourcir, compofent la

force meme. Ainfi,

lorfq1;1~

le corps eft en

équilibre,

~1

faut que les 1jlets de toures les forces qui agiífent

fur luí , foient da[Js leur pJus grande. c,ontraél:ion,

fOnfor,mémept

a

l'axiom.e ci-deífus. Car

,

s?i:ls

p.ou–

voient entqre

f~

cp.ntratler, ils le feroient,

& le

corps ne feroit pas en

équilibre.

Done

íi le corps

·eft en

équilibre,

la cont¡aétion de

to.us

les filets efr

la plus grande , ou ils q.'en fauroient recevoir, au–

~uqe'

ou ce qui

revi~nt a~l

meme' la íomme de

toute-s les fqrces follicitaA.tes efi la phts petite.

Telle efi done la regle générale, pour trouver

quel deit etre l'état des corps follicités par des forces

quel~onques ~

pourvu qu'elles ne varient point fui-

. vant la d}ílance , añn ·qq'ils foient entr'eux en

équi–

ti.bre.

Suivant cette regle , on ·confidérera chaque

force

a

part'

0,11

prendra fur fa direél:ion un point

iixe ,

&

on multipliera la force par

la

dift,ál\Ce de ce

point au lieu de l'a,pplication de la force ,. ou par la

<iifiance qu'il

y

a de ce point au .corps fur lequel

elle agit. On

aífembl~ra

enfuite tous ces produits;

&

la íomme qui en réfultera, fera un

minimum

dans

le cas

d,'équilibre.

Et réciproquement oq pourra dé–

aermioer par la méthode des plus grands

&

des plus

. petits , l'état d'

iquilibre

,

lorfque les forces font

confiantes , ou que la quantité

N,

qui a exprimé

jufqu'ici la force , ne dépend point de la quantité

x

qtii

a

été

confidérée comme la variable.

La forée de la gravité eft de ce genre , car

{a

variation eft infenfible

a

de petites difiaoces de la

terre. Si done on coníidere un corps

A B,

jig.

:7,

dont les parties

M

ne font follicitées

a

fe mouvoir

que par l'aél:ion de la gravité, fuivant la diretlion

verticale

M P,

&

que l'on preone

a

volonté fur

cette ligne un point fixe

P,

qui foit dans l'horizon–

tale

N N;

on fera la difiance

M P

=

x;

& nom·

mant la maffe de la particule

M, d M,

ce

d M

expr~mera

en meme tems le poids de la particule

M,

ou la force avec laqnelle elle efi follicitée

a

fe

mouvoir fuivant

M P:

done

x

d M

efi dans ce cas

le produit qu'il faut mettre

a

la place de

N

X

'

pour

cette particule ;

&

partant la fomme de tous les

x

d M

qui réfultent de tous les élémens du corps,

{era

la plus petite, lorfque le corps fe trouvera

en

équilibre.

Mais on fai.t que

1~

fomm.e de tous les

x

d M

exprime le

pr~dmt

du p01ds

en~t~r

du

co~ps,

par la

di~ance

de fon

ce~ltre

de gravtte

a

la meme

ligne honzontale

N N.

S1

done on. fuppofe que

~

{oit le centre de ce corps , le prodult

M

X

GH,

qm

e& égal

a

la fomme de

tOUS

les

X

d M'

fera un

mínimum

en cas

d'équitibre.

D'oit l'on voit que les

corps pefans ne fauroient etre en

équilibre,

a

moins

que leur centre de gravité ne foit auffi bas qu'il efi

poffible.

·

La démonílration que l'on vient de donner du

príncipe de

l'équilibre,

fuppote que l'aétion des forces

{ur les corps ne varie point'

a

quelque difiance

qu'elles en {oient. Car íi les forces ne font pas conf–

tantes, il faudra fuppofer le nombre des ñlets va–

riable pendant qu'ils fe contraétent, puifqu'on les a

envifagés -comme confervant toujours le m&me pou–

voir. Voicú comment

i1

f'aut envifager la chofe dans

le cas·o

u

la fotce varie fuivant les difiances. La force

repréfentée par

N

X;

doit etre décompofée en fes

élémens

N d

.x

;

&

comme

N,

qui repréfente le

nombre des filets achaque dillance

Px,

efi varia}?le,

q1.1'~n

(uppofe ce nombre=

P,

on aura

Pdx

pour

l?élément de la force : done l'intégrale

S P.d

x

fera

la jufie valeur qui aoit etre mife

a

la piace de

N

X'

quand la force eft variable.

Afin de

r~pandre

un plus grand jour fur ce fujet,

il fant confidérer comment les formules

N

x,

que

.

Tom·e JI.

E

Q

u

84I

les forces conftantes donnent, deviennent un

míni–

mum.

Cela arrive, lorfque leurs différentielles

N

d

x,

prifes enfemble, évanouiífent : mais dans ces diffé..

reptielles, il n'efr plus queíl:ion íi la force

N

eft

confiante ou non. Done íi la force eft variable ,

&

qu'elle foit

==

P,

on aura

P d

x,

au lieu de

N d

.X,

dont la fomme doit etre

é~alée

a

zéro ; par confé–

quent , la formule qui dev1ent un

minimum

en cas

d

'équilibre'

doit erre compofée de celles·ci

S

p

d

X,

.que l'on doit tirer de chacune des forces follicitantes;

~'ot~

l'on voit q1.1e dans le cas des forces confiantes,

ou de

P=N'

on aura les memes formules

N

X'

pour

rendre un

min.imum,

que celles que l'on a trouvées

d-deffus·.

Tel efi done le príncipe univerfel qui conviene

a

tout érat

d'éguilibre.

En vertu de ce príncipe, il

f~ut

coníidérer féparément chaque force qui folli–

~~~e

le corps

a

fe mouvoir: fuppofez que ces forces

fotent=:P

Q R,

&c.

&

que les diretlions fuivant

lefquelles elles agiífent fur le corps

M

,jig.

8,

foient

4

F, B G, C H;

prenez

a

volonté fur ces direél:ions

les points fixes

F,

G,

H;

&

rrommant

A F

x,

B

Gy,

CHt,

011

aura pour l'état

d'équilibre SPdx+SQdy+

S

Rdz

+&c. qui doit etre un

mínimum.

Pour la com–

modité du calcul, il convient de placer les points

ñxes

F, G, H,

daos de certains endroits plutot

qu'ailleurs : ainíi daos le eas des forces centrales que

l'on exprime par de certaines fonél:ions de la difiance

a

leurs centres de forces' il faut placer ces points

dans les cenrres memes. Alors

P,

Q,

R,

&c. pou–

vant erre exprimés par ces quantités

eL

xn' (6yn'

l'{n,

&c.

l'expreffion dont l'on devra faire

up

minimum,

<L

{3

,.

&

era,

~xn+

1

+

~

yn +

1

+

--;;¡:¡-zn+t+

c.·

&

cela s'obfervera daos tous les cas femblables.

Comme

la

force

P

fournit daos tous les calculs

une quantité pareille

a

celle-ci

S

p

d

X'

íi on nomme

effort

l'intégfale de cette quantité réfultant de la

force

P,

on pourra renfermer le príncipe général

d'équilibre

dans cette regle

bien

fimple:

La fomme de tous les f.jforts que des forces font fur

un corps, doit etre un

mínimum

pour que ce corps foit

en équilibre.

Lorfque le corps dont on cherche l'état d'

iquilibre;

efi flexible ou meme fluide, il en faut coníidérer tous

les élémens féparément' de meme que les forces

qui les follicitenr, pour en tirer d'abord tou$ les

efforts que chaque élément foutient. Enfuite on

trouvera par le calcul inrégral la fomme de tous

ces efforts, ou l'effort total que le corps éprouve,

de laquelle on fera un

min.imum,

qui indiquera alors

les conditions requifes p-Óur que le c;orps foit en

équilibre.

Il faut remarquer_qu'il n'eíl: pas néceífaire d'in_.

troduire daos le calcul de

1'

équilibre

,

les forces qui_

ahachent le corps

a

quelque objet ñxe' ou qui le

tiennent arreté. Ainíi, íi on veut trouver par cette

métliode la courbure d'une chaine {ufpendue , on

ne fGra pas attention

~

l'effort que fouffrent les

dous auxquels la ehaine efi fufpendue;

&

lorfqu'il

eft queilion de

l'équilibre

d'un fluide renfermé daos

un vaiífeau, il n'efr pas néceífaire de coníidérer les

forces avec lefquelles le fluide preífe le vaiífeau. U

fuffira, dans l'un

&

l'autre cas, de confidérer les

feules forces de la gravité, pour en déterminer l'état

d'iquilibre.

La raifon de cette difiinél:ion efi aifée

a

comprendre, par la maniere d'envifager l'aétion des

forces, {avoir, dans la contraaion des ñlets. -Ainfi ,

s'il

y

a des forces auxquelles le corps ne fauroit

ob.éir ' comme celles qui le tiennent

a

quelque objet

immobile , elles n'entreront point dans le calcul ,

mais feulement celles qui peuvent imprimer quel–

que mouvement au corps: on en prendra les efforts,

comme on l'a déja dit,

&

faifant des fommes un

OOooo