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DUN

des par multitude fe tronvent fur les cotes de Nord–

land

&

de Laponie ; le goutfre appellé

Mahljlron

eft

au milieu des premieres, entre Moskoe

&

Mof–

toenPs,

&

la fortereífe de Wardehus, la plus fep–

tentrionale qu'il

y

ait au monde, eft parmi

les

der–

nieres, a l'orient du cap nord, le plus avancé de

l'Europe vers le póle arél:ique.

(D. G.)

DROSSEN, (

Géogr.)

ville d'Allemagne en haute–

Saxe,

&

daos l'éleél:orat de Brandebourg, aux fron–

tieres de Pologne ; c'eft la capitale du petit pays de

Sternberg : elle efr aífez bien batie

&

bien peuplée,

.&

elle fa1t un bon u·afic de denr

'es

&

de gros draps.

(D.G.)

• §

DRUIDES,.. .

L es auteurs de l'Hijloire

d'.Augujle .

•••

lifez

l'lzijloire Augujle.

DU

*

§

DUALISME, .. on lit dans cet article

Cre–

mius

po_ur

Crenius.

*

§

DUFFEL, (

Géogr.)

ville de Brabant. .• fur

_la,

J.!effe·

..

Lifez

fur la Nethe. Lettres fur l'Encyclo-

ped¡e.

·

DUlVELAND,

(Géogr.)

ile des Provinces-Unies,

dans .celle de Zeeland,

&

entourée des eaux appel–

lées

Dykwater, Keten

,

&

Wydaars :

fon nom luí

vient de la mulritude de pigeons,

duiven,

que l'on

y

voyoit autrefois. Elle ne renferme aucune ville.

L'ile de

Duivdand

fouffrit en r 5

30

une inondation

qui la dépeupla prefqu'en entier d'hommes

&

d'ani–

rnaux: mais ce fut un fléau paffager, des ravages du–

quelle courage, l'induílrie

&

l'application des Zée–

landois ont bien fu triompher daos la fuite.

(D.G.)

DUMBLANC

ou

DuMBLAIN, (

Géogr.)

jolie pe–

tite ville d'Ecot"fe dans le comté de Monteith, dont

elle eíl la capitale,

&

fur la riviere d'Allen. Elle eH

remarquable par la viétoire que remporterent l'an

1715, dans

f<;m

voiíinage, les troupes de George

l.

commandées par le duc d'Argyle, fur celle du pré–

tendant commandées par le comte de Mar.

Long.

'3.

.6o. lat.

.56.

11.

(D.G.)

DUNBARTON

ou

LENOX

comté de'

e

Géogr.)

province d'Ecoífe, a l'occident de celles de Monteith

&

de Sterling, au midi

&

a

l'orient de celle d'Ar–

gyle,

&

auJeptentrion de la riviere de Clyde; elle a

fait partie de l'ancien patrimoine de la maifon de

Stuart. Son {ol, montueux prefque par-tout, four–

nit d'excellens paturages pour les brebis,

&

quelque

peu de grain's, au voifinage des petites rivieres qui

farrofent. Elle a dans fon enceinte le Jac appellé

Lough-Lomund,

dont la longueur eíl de vingt-quatre

milles

&

la largeur de huit,

&

qui renferme trente

iles, trois defquelles ont des églifes. La paroiffe d'Hel–

lernes, dépendante de cette provínce, vit naitre, en

1

506, le célebre Georges Buchanan. (

D. G.

)

DUNGARVAN, (

Géogr.)

ville maritime d'fr–

lande , dans la province

d~

Munfrer ,

&

dans le

comté de Waterford,

1m=

une baie qui lui donne

un port,

&

lui fait faire un certain commerce. Elle

efi murlie d'un chatean auffi-bien que du droit de dé–

puter au parlement.

Long.

10.

3.

lat.

.52. (

D.G.

)

DUNMO\V, (

Géogr.)

ville d'Angleterre, dans

la province d'Eifex, agréablement fituée fur le pen–

chant d'une colline ,

&

richement environnée de

charrips

&

de pra_iries fertiles. Elle

e?'

i.íl~

>it

déja

fot~s

les anciens Rornams;

&

fous la cathohClte, elle av01t

un prieuré confidérable: fous ces aufpices o u fous

d'autres, que l'on ne fait comment qualifier, tout

homme marié qui, au bout de l'an

&

jour , pouvoit

jure.r par ferment, de ne s'etre repenti, ni de jour,

ni de nuit,

~'avoir

pris fernme

&

de ne s'etre point

encore difputé avec la úenne,

y

jouiífoit autrefois du

droit d'aller demander

&

recevoir en préfentdu fei–

gneur du lieu ; une fleche de lard, Les chroniques

.n

u o

743

de

la

ville nomment trois homrnes qui dans l'efpace

de 500 ans, ont eu l'aífurance de faire le ferment.

Long. J8.lat.5T. 45. (D.G.)

DUNSTABLE, (

Géogr.

)

ville d'Angleterre

dans la provinee de Bedforr, fur la route de Londre;

a

Chefier'

&

fur une colline

Oll

les eaux vives

manquant abfolument, l'on n'efr abreuvé que de cel–

les de la pluie' que l'on

y

fait' a la vérité, tres-bien

amaífer

&

tres-bien conferver. C'eft le

Magiovinium

d'Ant?nin,

&

le lieu

Otl

fe croifent deux des grands

chemms, que l'on appelle en Angleterre

Watling

jlreet

&

Ikeningflreet,

lefquels on fait avoir été conf-

truits par les Romains. L'on a fouvent trou

aux en–

virons de cette ville, des médailles, des infcriprions,

des refies de retranchemens,

&

d'autres monumens

d'antiquité. L'on

y

a vu auffi pendant long-tems une

haute croix, élevée dans le

XIII

e.

fiecle par Edouard I.

a

l'honneur de la reine Eléonore, fon époufe ;

&

l'aél:e du divorce de Henri VIII

&

de Cathérine d'Arra·

gon, prononcé l'an

1

53 3 , par l'archeveque Crana

mer, étoit daté de

Dunjlable. Long.

1

.5.lat. 51 . .5o.

'(D.G.)

§

DUO, f. m.

(

Poefie

lyrique.

)

I1 en eíl du

duo,

du trio,

&c.

en muíique, comme du mono–

logue dans la fimple déclamation. Il arrive dans

la nature qu'on parle quelquefois feul

&

a

haute

voix , foit dans la réflexion tranquille , foit dans

la paffion ;

&

de-la , par extenfion , la vraifem–

blance du monologue.

Il

arrive auffi quelquefois que

deux, trois , quatre perfonnes,

&c.

daos la viva·

c~té

parlent toutes enfemble; que les repliques du

dtalogue, en fe preffant, fe croifent, fe cQnfondent,

ou que le mouvement de !'ame des interlocuteurs

étant le meme 'ils difent tous la meme chofe: c'en

eíl: affez pour établir lé! vraifemblance du

duo,

du

trio,du quatuor,

&c.

Car toutes les fois que l'illufion

eft agréable, on s'y prete ave e complaifance;

&

tout ce qui efi poffible , on le fuppofe vrai.

Heureufement pourtant il fe trouve que plus le

duo

fe rapproche de la nature, plus il eft fufccptible

d'expreÍÚNJ, d'agrémenr

&

de variété;

&

qu'a me·

fure qu'il s'en éloigne, il perd de fes avantages. Dans

le

duo

de l'opéra frans:ois, tel qu'on l'a fait jufqu'a

préfent' les deux perfonnes difent d 'un bout

a

l'au–

tre prefque la meme chofe'

&

parlent fans ceífe

a

la

fois: c'efi-la ce qu'il

y

a de plus éloigné de la véri–

té,

&

en meme tems de moins agréable. Ce n'eft

qu'un bruit confus

&

monotone qui fe perd dans le

cahos des accompagnemens,

&

dont tout l'agré–

ment fe réduit

a

quelques accords qui ne vont poínt

a

l'ame' paree qu'ils manquent d' xpreffion.

Le

duo

italien au contraire eft un dialogue concis;

rapide, fymmérriquemenr

compof~,

&

fufceptible,

comme l'air, d'un deffin régulier

&

Úmple. Daos ce

dialogue, tantót les voix fe font entendre féparément,

&

chacun dit ce qu'il doit dire, les ames fe

réponden~,

les divers fentimens

fe

contrarient

&

fe combattent;

jufques-la tout fe paífe comme dans la nature. Mais

vient un moment o1r le dialogue eíl fi preífé qu'il n'y

a plus d'alternative'

&

que des deux corés les mou–

vernens de l'ame s'échappenr

a

la fois; alors les deux

voix fe rencontrent,

&

leur accord n'eft pas moins

un plaifir pour l'ame que pour l'oreille , paree qu'il

exprime ou la réunion de deux fentimens unanimes,

ou le combat vif

&

rapide de deux fentimens op–

pofés. Ici l'art pr-end quelque licence.

Le talent de faciliter pour le muúcien la marche du

duo

,

fur des mouvemens analogues

&

fur un motif

contintt, ne laiífe pas d'avoir fes difficultés; il fuppofe

dans le poere une oreille fenfible au nombre,

&

beau..

conp d'habitude a manier la langue

&

a

la plieni fon

gré. Métafrafe eíl encore pour nous le modele

le

plus

parfait daos l'art d'écrire le

duo;

il s'y eíl: attaché

fur-tout a donner aux repliques correfpondantesune

/