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DEP

de picottemens importuns

a

la peau' quelquefois

d'infomnie.

Il

en

efi de deux efpeces; dans l'nne les pufi:ules

fon t difiinétes , peu élevées,

&

par leur mulcitude

donnent a la peau l'apparence d'une p ea

u

de chagrín;

elles font blanches , contiennem u ne liqueu r fé reu–

fe , fe defi'e chenr promptemenr,

&

fo nt tomber

l'épide rme par écdilles; les Iochies continuent de

collle r ,

&

n'épro n ent que peu de diminution; le

ventre efi fouple

&

la peau humide

&

chaude.

24- D ans l'autre la fie vre

&

la chaleur fonr plus

vi ves , l'humidité de la peau eft moins conúdérahle ,

l'éru ption n'efr pas

fi

u>li verfcllc; il y

a

de

la

bouffif–

{ure

d ~ns

la parrie fur laquelle elle fe faH ,

&

prin–

'cipal ment aux doigts

&

aux mains.

A

mefure que

les

bou~ons

forrenr

&

groffiífent , lc- fievre diminne ,

la peau défenfle ; il s'épanche fous l'épiderme des

doigts de$ mains' une matiere qui reífemble a celle

d'un léger panaris, mdis fans caufer la moindre dou–

leur ; la matiet•e múrit peu-a-peu ,

&

fe fait jour

elle-meme au-dehors.

2).

Les éruptions malignes qui conílituent la

fievre miliaire des accouchées, décrite par

H'bff–

man ,

ch:rp. 9· Jeaion premiere de

La

premiere partie

du

tit.

4· de La Médecine ratiori. (yjlem.

&

par

MM.

Allioni,

Traité de La mitiaire ,pag.

.59.

&

Planchan,

Dijfirt.

jiu

·La miliaire, pag. 39

,

font vraies ou

\ ·

complettes, fatdfes ou incomplettes. Les premie res

n-e ·

d1fferent des éruptions fimples (

2

3

&

24. ) ,

qu'en c"" qu'€lles font beaucoup plus a·bondanres ,

préc

é~s

par des accidens · plus violens , qui ne

diminuent qu'apres que l'éruption efr parfait.'e ,

&

pat

des friífons plus o

u

moins coníidérables.

La

pea

u

conferve de

1

humidité ,

&

a peu de chaleur ; le

ven tre efr mou , la région de la matrice infenfible,

le~

locbies continuent de couler

1

&

la tete ·eít libre;

·t·' vénement alors n'eft point

a

'redouter.

: C elle de ces éruptions complettesqui ' ·par la qua–

lité

des pufi:ules ' reífemble a l'éruprion funple de

lu

.fete>nde efpe'ce

e

24)'

ne fe borne pas áux mains;

elle couvre allffi le vifage ,

&

prefq

toute la fur-.

face du corps ,

&

les puftules ne fe deífechent que

ttes- lenrement.

. 26.

Une fievre médiocre avec des rémiffions mar–

quées ,

&

des acces précédés quelquefois par des

n:oaufées , par de légers friífol'ls , de fimples horreurs,

&

quelqnefois auffi par un froid vif, Féruption d'un

petit nombre de bontons laitenx , une altération peu

vive ' la continuité du cours des lochies qui'

a

la

vérjr ~

, font féreufes , déguifent d'abord la mali–

gnité des éruptions fauífes o u incom?lettes ; mais au

bout de trois ou quatre jours la tete s'échauffe , on

s'a pp er~oit

de qu elques difparates , le fommeil eft

ÍB

uier,

l'én

ption

n~

fait poin¡ de progres , la fievre

augmcnte

&

devjenr continue ,

la

peau fe feche ,

le pouls efr irrégulier , petit

&

dur , les lochies

"eífeót

de couler' le ventre fe tend ' rhypogaftre efr

f e.nfible a

u

toucher ,

& ...

tour préfente un danger .

au quel fuc combent la phrpart des malades.

27.

Le rhumati fme ftmple

&

le gouttéux, qui ont

la

déviation du lait pour caufe, ne peuvent or:dinai–

rement {e diíl:inguer que par les fignes anamneíl:i–

que ¿es

dJpóts Laúeux

;

cependant il efi: rare que le

goutteux atte que

a

la fois to utes l:es arriculations'

&

il-paífe quelquefois f{.tcceffivement de l'une

a

l'autre;

l'un

&

l'aut re for'it accompagnés de la diminution

ou

<le

la fu ppreffion

de~

lochies. ·

28.

En réfl ' chiífant fur les différens accidens des

dépóts laiteux,

on voit que le lait détourné des voies

que lui a defrinées la narure, forme desengorgemens

qui, s'ils .ne font pas tous infla mmatoires, fur-tout

dans leut

ori~ine

, comme d'ans quelques-uns des

dépóts Lcúteux

hroniques, onr tout ce caraétere dans

\10

degré plns ou moins éminent

_(xo

a

27J;

les érup·

tions

meme

doivent etre conúdérées fous le meme

poinr de vue.

. 29. On voit que le tiffu cellulaire efr le íiege prin·

Clpal de CeS

dépóts

(

I

3

a

27 ) , Ce qui les rend treS•

mobiles' diffici!es

a

r ' foudre 'facile¡

a

tourner

a

la

fuppuration

&

a la gangrene. Que leur étendue eft

d'autant plus grande , que la partie fur laquelle fe

porte le lait a

un

tiífu cellulaire plus conúdérable

&

que ,

~s

dépots font d'autant plus dangereux qu;

cette

m

eme partie affeétee a moins de ce tiífu,

&

que

~es

fonétions auxquelles elle eft deflinée font plus

. Intereífantes -a la vie.

30.

L'obfervation la plus confiante nous enfeigoe

que

1~

nature accourumée

a

fe débarraífer du lait par

la vo1e des fueurs , des urines, on des felles , tend

meme dans les

dtpóts laiteux

les plus aigus

a

dépurer

la m<lífe humorale par ces diffi' rentes excrétions.

.Que

~ouvenr

une métafrafe avantageu(e, une crife

b1enfa1fante , tranfportenr cette matiere fur les diffé·

reos organes de ces excrétions; mais que {ouvent

auffi les métait:afes ne font qu'accroitre le danger ,

en portant le lait fur des panies dont les fonéticos

né'ceffaires

a

l'intégrité de la fanté' ne peuvent etre

troublées (ans produire les plus funeíl:es accidens,

&

que les

~rifes

ne font pas toujours affez complettes

pour opére l'expulíion de la caufe de ces dépots.

3

r.

Qu'ainfi le médecin , quelquefois réduir au

fimple role de fpeétateur' doit fouvenr agir

&

tra–

vailter

a

réfoudre les engorgemens par les moyens

les

plus

e:fficaces'

&

a

diriger le lait fur les cotrloirs

par

lefquels la nature tendroit

a

l'expulfer.

La

réfo–

lution

&

l'évacuation, voila done les deux indica–

ti.ons a remplir dans le traitement des

dépóts laiteux.

Mais comme dans les chroniques, fur-tout dans leur

origine, l'inflammation n'exifre pas , ou n'efr pas

por-t~e

a

un point

Oll

le jeu feul des fibres foit i'nca–

pabJe de réfoudre l'engorgement , il fuffira fouvent

de venir au fecours de la nature , par des purgatifs,

d-es diurétiques

&

des diaphorétiqnes.

3

2.

Ces di$ ' rens remedes ne conviendront -dans

les aigus qn'apres avoir préparé la réfolution'parles ·

antiphlogiftiques relachans, par les boiífons aben–

dentes , le régime tenu

&

rafraichiífant, les repi–

ques émolliens, lorfqu'ils pourront avoir lieu, mais

fttr-tout par les faignées.

33.

Ce dernier genre de remede indiqué par

l'état inflammatoire exige pour fon ufage la plus

grande célérité; c'efr des les premiers momens des

dép~ts

aigus ,

&

des l'inftant ou la dottleur de la partie

malade, dans quelques-uns des chroniques , annonce

que ces

dépots

prennent le caraétere des aigus ,

qn'on doit recourir aux faignées.

11

faut alors les

· m ltiplier autant que les fignes de l'état inflamma-

.

toire l'exigent ,

&

quoiqu'on puiífe quelquefois,

&

fuivant les différentes circonftances ) employer les

faignées du pied , on doit plus particuliérement

.compter fur celles du bras. La préfence des lochies

ne fait point une contre-indication fitffifante,

(V.

Lo–

e

HIES,

Suppl.)

&

l'expérience l'a démontré a Hoff–

man,

Obf

7· chap.

10.

de Lafeéliondeuxieme ,partiepre–

miere, vol. IV. de la

Medecine

(y.ftématique, p.

164;

a

la Motte,

Obf

4.J. du titre premier de Jan Traité

complet de Chimrgie;

a

Puzos ,

'

,

2

&

3 Mémai–

res Jur Les dépóts Laitwx;

a

Tulpius,

cité

par Wan–

Swietten ,

Comment. de

L'

aphorifme 1332.

t.

IV.

p.

163.

a ce célebre praticiel} lui-meme' ainfi qu'il

paroit dans l'endroitott il fait mention de l'obferva–

tion de Tulpius ,

&

a

M. Dehaen,

chap. 6. de la

quatriemepartie du Ratio medendi, p.

167.

du. deuxieme

volume.

Je me garderai bien de prétendre ajouter

a ces preuves par

l'~u.t~rité

de. mon

e~périenc~ ~

mais l'amonr de la vente me force

a

dlre que

1

at

tres-fouvent eu lieu de m'applaudir d'avoir marché

fur les traces de

c.es

praticiens célebrei. J'ai vu que