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DEN

fiUi

efl: cependant le plus denfe ; la

denfité

de l'alliage

.

,..

179

+

ro8

tlevott done etre

8

,

+

7, 94· Cet

alliag~

fui-

I

T

29

·vant le

§.

4

étoit

done devenu plus denfe.

Yinge-unieme expérience.

Par la trituration

&

par

la digeftion, j'ai fait un amalgame de mercure

&

d'argent en faifant paífer le fuperflu du mercure

a

travers la peau de chamois. Cet amalgame un peú

folide, mis dans une quantité confidérable de mer–

cure' alloit au fond du mercure, ce qui prouve

qu'il étoit devenu plus denfe que le mercure. J'ai

mis une portion de cet amalgame avec un tiers de

mercure dans une bouteille bien bouchée

~

&

je l'ai

pefé daos la balance hydroftatique; j'ai trouvé que

le poids de !'amalgame avec le mercure étoir de

1

367 grains,

&

le mereure pur en dofe égale , pefé

dans la meme bouteille dans la balance hydrofrati–

qué, ne pefoit que

13

55f

grains. L'eau pure dans la

meme bouteille en dofe égale ,

rte

pefoit que 96

-grains. On fait que les

denfités

des corps de meme

volume font comme leurs poids abfolus. Suppofant

done la

denjité

de l'eau

I, 00,

la

denjité

du melange

íera

1

3

~

6

=

14, 24.

la

denfité

du mercure feul

1

35 5

-i-

9

p

·r

1'

.

' 1 .

d

5)6

=

14, 12.

u11qne on a aJOUte e uers e mercure

a

!'amalgame ' il eft évident que la

denfid

de l'amal–

game a confidérabLement aug¡nenté. Nous le répé–

tons, ces expériences ayant été faites avec toute

l'exaétitude poffible' elles peuvent etre d'une utilité

ftngulíere pour perfeél:ionner certaines parties de

l'art de 'la métallurgie.

Récapitulation.

La: plupart des alliages ont acquis

plus de

denjité;

tels font dans les expériences '

1

re.

l'or

&

le bifmuth;

2e.

l'or

&

le zinc;

3e.

l'argent

&

le bifmuth; 4e. l'argent

&

le zinc; ;e. l'argent

&

le

régnle d'antimoine ;

6e.

le cuívre

&

le zinc;

9e.

le

cuivre

&

le régule d'antimoine;

1

¡e.Ie

plomb

&

le

inc;

1 2e.

le plomb

&

le bifmuth;

1

3e.

le plomb

&

le régule d'antimoine ;

2oe.

le bifmuth

&

le régule

d'antimoine ;

21

e.

l'argent

&

le mercure ont aug–

menté leur

denfité

par la fufion ou par le melange.

2

°.

Au contraire daos les expériences fuivantes,

quelques alliages ont perdu de leur

dmfité,

favoir

dans la

9e.

expérience de l'alliage de l'étain

&

du

zinc;

1

1e.l'alliage de l'étain

&

le régule d'antimoi–

ne;

1

;e. le fer

&

le zinc; 16e. le fer

&

le bifmuth;

1

7e.

le fer

&

le régule d'antimoine; 1

9e.

le zinc

&

le régule d'antimoine, font devenus moins denfes.

3

o.

L'on a vu que dans la

7e.

expérience , le cuivre

&

le bifmuth ;

&

daos la

I

Se.

expériince le zinc

&

le bifmuth alliés n'ont augmenté

ni

diminué leur

denjité.

M. Gellert préfume,

12

~

que les alliages des mé–

taux

&

des demi-métaux deviennent plus denfes ,

lorfque les parties d'un des corp.s entrent

~ans

les

poies de l'autre;

2

°.les corps dev1ennent moms den–

fes , lorfque les parties d'un corps élargiífent

'&

dif–

tend_ent les pores d'un autre corps ; 3°. les alliages

confervent leurs

denjités

réciproques, lorfque les

parties des deux corps fe mettent les unes

a

coté des

autres; 4°. qu'il eft vraifemblable que les alliages

aue1mentent ou diminuent leur

denfité,

lorfqu'il

y

a

att~aél:ion

ou répulfion

ent~e

les parties conftituantes

des minéraux pendant la fufron.

;~.

Enfin M. Gel–

lert préfume que pendant la fufion, quantité de.&lé–

taux

&

fur-tout de demi-métaux contiennent b'!"au–

coup de terre métalliqtte , dont le phlogiftique ou la

partie inflammable peut etre facilement enlevée par

le feu,

&

qu'alors ces terres, au lieu de conferver la

figlire fphérique qu'elles avoient daos la fufion, pren–

nent une figure hériífée de pointes qui écartent les

parties,

&

qui par ce moyen rendent les corps moins

denfes. Nous avoc.s copié en entier cet article de M.

Tome 11.

DEN

Gellert, étant curieux

&

tres-utile dans l'art de la

métallurgie.

(V.

A. L.)

DENS~TÉ

'· (

Aflr~n.) ~a

denjité

des planetes fe

trouve d apres la lo1 de 1attraél:ion, en comparant

1~

-yolume

ou.la

gr<

?ífe.ur

~vec

la maffe , ou la quan–

nte de la mat1ere, mdtquee par la force attraél:ive.

Cette découverte des

denfitésqui

paroit d'abord bien

:íinguliere , efi cependant une fuite naturelle de la loi

de l'attraél:ion, puifque la force attraél:ive efi un in–

dice certain de la quantité tle matiere. Prenons pour

terme de comparaifon, la maífe o u la force attraél:ive

de la terre, dont les effets nous fónt connus

&

fami–

liers'

&

cherchons la maífe de jupiter par rapport

a

celle de la terre. Le premier fatellite de jupiter fait

fa révolution

a

une difiance de jupiter' qui eft la

meme que celle de la lune

a

la terre' du moins elle

n'efr que d'un douzieme plus petite. Si ce fatellite

tonrnoit auffi autour de jupiter' dans le meme efpa–

ce de tems que la lune tourne autour de la terre, il

s'enfuivroit évidemment que la force de jupiter pour

reten ir ce fatellite

da~

fon orbite' feroit égale

a

celle

de

1~

terre

po~r r~temr

la !une ,

&

que la quantité de

rnatlere dans JUplter,

Oll

fa maífe, feroit la meme

que celle de la terre ; dans ce cas-la il faudroit que

la

denjité

de la terre füt

1

246

fois plus grande que

celle de jupiter; carla groífeur ou le volume de ju–

piter contient

1

246

fois la groífeur de la terre ; or fi

le poids eft le meme ' la

denfité

eft d'autant plus

grande que le volume eft plus petit. Mais file fatel–

lite tourne

16

fois plus vite que la lune, il faut pour

le retenir

2

56 fois plus de force ,

1

6 fois r6

==

2)

6 ;

car

la

force centrale eft comme le quarré de la vitef–

fe; une viteífe double exige

&

fuppofe une force

centrale quadruple

a

difrances égales ;

&

la viteífe

du fatellite r6 fois plus grande que celle de la lune,

qnoiqt\e dans un orbite égal, fuppofe daos jupiteJ;

une énergie ou une maífe

256

fois plus grande que

celle de la terre; dans ce cas l'on tronve un volume

I 200

fois plus grand,

&

une pefanteur feulement

256 fois plus grande que celle de la terre; done le

volume de jupiter' confidéré par rapport

a

celui de

la terre, eft quatre fois plus grand que la quantité de

mati€re réelle

&

effeél:ive' par rapport

a

celle de la

terre; done la

denfité

de la terre efr quatre fois plus

grande que celle de jupiter.

Tel eft l'efprit de laméthode parlaquelle Newton

a calculé les maífes des planetes: plus un fatellite efr

éloigné de fa planete ,

&

plns il tourne rapidement,

plus auffi il indique de force

&

de matiere daos la

planete principale qui le retient; on peut y appliquer

le calcul rigoureux , comme

j

e l'ai fait

a

l'

article

3404

de mon

Aflronomie.

Cette force ou cette maífe d'une planete étant di–

vifée par le volume' exprimé de meme' en prenant

pour unité le volume du foleil, donne la

denjité

de

la planete cherchée par rapporr a. la

denjité

du foleil;

c'eft ainfi que Newton trouva que la terre étoit en–

viren quatre fois plus denfe que le foleil, quatre fois

&

un quart plus denfe que jupiter,

&

fix fois plus ·

denfe que Saturne. Newton

liv. JI!, prop. 8,

ou

Mac-Laurin,

Expof. des découv.

de Newton,

page

3

09.

Ces

denfités

font calculées plus exaél:ement dans

la table fuivante. Nous pouvons comparer ces

den–

Jités

avec des objets familiers : on fait que l'antimoi-

ne eft quatre fois plus denfe que l'eau,

&

íix fois

plus denfe que le bois de prunier; ainfi en fuppofant

que les fubftances du foleil

&

de jupirer aient la

denfité

de l'eau, la terre aura celle de l'antimoine,

&

faturne aura la légéreté du bois; il me paroir

me–

me que ces fubftances répondent atfez bien

a

ce que

j'ai voulu expliquer par leur rnoyen . On trouve

a–

peu-pres le meme

r~pport

entre yacier '· l'ivoire

&

le bois le plus pefant, comme l'ebene;

1l

fuffira de

c0nfulter la table des pefantenrs fpécifi ques, donnée

,TTtt