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DEN

v érités géómétriques font des propofrtions qui íe

démontrent,

fans fe montrer.

On prouve tour ce que·l'on

démontre,

mais on ne

-démontre

pas rout ce que l'on

prouve.

§

DENAlN,

e

Giogr.) D enonium,

bour_g dans le

Hainaut Frant¡ois fur l'Efcaur, entre Valenciennes

&

Bouchain.

Il

efi 1-emarquable par la viéloire fignalée qu'y

r emporta le maréchal de Villars fur les alliés en

I

71

2,

le

24

juillet : cette grande aétíon fut comme

le falut de la France,

&

mit

le

comble

a

la gloire de

M.

de Villars : auffi Voltaire dit de ce général dans

fa

H .mriade

~

R cgarde dans

D~nain

l'audacieux Pillars

D ifputant le tonnerre

a

l'aigle des Céfars.

Il

y

a

une abbaye de chanoineffes quine font point

de vreu , fondée par S. Aldebert

&

fainte Reine fon

époufe , filie du roi Pepin.

lis donnerent tous leurs biens

a

leurs dix filies qui

fur ent le;5 premieres chanoineffes

&

canonifées pour

le

m

fainteté. Rainfroie 1ainée quien a été

ía

premiere

abbeífe ' en

e~

la patrone.

e

c.)

. §DENCHE,

ÉE,

e

tume de B

lafon.)

Voyet_ dans

le Diél. raif. des Scienc¿s,

&c. la

pl.lP,

fig.

192

&

la

pl. XVIII

d~

l'art héraldique.

G

rand pannetier,

Je an- Paul Timoléon de Coffé , duc de Briífac.

(G. D. L. T.)

DENCHÉE

e

CRorx).

Voyet_ la pl. IV, fig

IJO'

&

remarquez qu'aux

figures

170

&

'7'

on s'eft fervi

des termes

endeníé

&

dr:ntelé,

pour ceux de

denché

&

engreLJ.

§

DENDERMONDE, (

Géogr.)

DERMONDE

ou

TERMONDE'

ville forte de Flandre fur l'Efcaut'

a

:fix lieu es de Gand, de Malines & de Bruxelles.

. Louis XIV

f~t

obligé d'en lever le fiege en

1667,

par

1

inondation des éclufes : Louis

XV

la prit en

i745·

Le commerce efi en futaines

&

en lin, dont

il

y

a

tm

marché chaque femaine. On admire dans l'églife

'paroiffiale de Notre -Dame l'excellent tablean de

l'ado ration des hergers, peint par Van-Dyck;

&

dans celle de$ Capucins, celui de

J

efus-Chrifi mou–

rant, que

M.

Defchamps dans fon voyage pittoref–

que

de Flandre en 1769, regarde comme le chef–

d'reuv re de ce grand peiotre.

(C.)

DENDROMETRE,

e

Géometrie pratique,

Mé–

~hanique.)

Cet inílrument ingénieux eíf utile.

(·Voyez

fig• .5

, pt. 1 de Géométrie dans ce Supplément)

par le–

qu.el

on réduit la fcience de la Trigonométríe reéli–

}jg

ne

a

une :limpie opération m

1

chanique' efi fondé

fur la

2,

5 ,

6

&

33

e

propofition du VI

e

livre d'Eu–

clide. Il efr confiruit de maniere que l'on connoit

par la feule infpeaioo la hauteur

~le

diametre d'un

arbre

&

de fes branches beaucoup plus exatl-ement

qu'on ne l'<¡t fait jufqu'ici' & .qu'on peut a l'aide des

tables jointes au traité qu'on en a publié en Anglois,

&

qu'11 feroit trop long de donner ici, favoir la

quantité de bois que conüent un arbre fans fe fervir

tle calcul. ll fournit a l'acheteur

&

au vendeur une

·regle fUre

&

certaine pour n'etre point trompé dans

une branche du c·ommerce auffi importante que l'ex-

ploitation des bois.

1

Quoique ce foit un grand avantage de ponvoir

rnefure r

les

arbres fur pied par un moyen anffi fim–

ple que celui

qu~

fournit l'infrrument en queítion,

.Ji

a celui de pouvoir etre appliqué a des ufages

encore plus importans. Par exemple, ·on peut s'en

fervir ponr mefurer lets hauteurs

&

les difiances ac–

ceffibles

&

inacceffibles , fituées dans des plans pa·

ralleles ou obligues a celui de l'infrrument ' pour

prendre des angles de telle efpece qu'ils foient fans

recourir au calcul trigonométrique, foit qu'ils foient

de niveau avec la ligne de ítation, plus haut ou plus

has,

acceffible~r

ou inacceilibles, fur leurs pro¡>res

/

DEN

pl~ns

;

o~

fu;

~elui

de l'horizon. I1 ne peut

qu'~tre

uule aux mgemeurs

&

aux arpenteurs dans les diffé–

rentes opérations qu'ils font obligés de faire ;

vu

que par le moyen de l'altimetre, de l'index d'élévation

&.

des autres parties mobiles de l'iníl:rument, déter–

mu~er

la valeur des cotés

&

des angles droits ou

obligues avec affez d'exaélitude, fans le fecours du

calcul

&

des tables dont on ne peut fe paífer lorf–

qu'on fe fert d'infirumens .gradnés. Les ing ' nieurs,

fur-tout peuvent l'employer pour connoitre la dif.

tance oi1 ils font d'une place ,

&

pour élever leurs

batteries' fans etre obligés d'aller reconnoitre le ter–

rein, ou de s'expofer au feu de l'ennemi. Son utilité

dans l'arpentage confifie en ce qu'on connoit par

fon moyen l'élévation ou la chute perpendiculaire

d'un terrein, l'hypo énufe

&

la bafe fans le fe–

cours du calcul: en un mot, cet infrrument a le dou–

ble avantage de faciliter le toifé des arbres' de meme

que les opérations du géhie

&

de l'arpentage.

1Renvois pour la figure citée ci-dejfus.

A.

Demi-cercle.

B.

Son diametre.

C.

Altimetre.

D.

La corde.

E~

Le rayon.

F.

Index d'élévation.

G.

Petit demi-cercle de l'altimetre;

H.

Appuis de l'altimetre.

l.

Vis qui fert a avancer

&

a

reculer le

rayo~

K.

Piece qui le contient en place.

L.

Le plomb.

M.

Traverfe de la piece coulante.

N.

L'axe.

O.

Clef de la

vis•

P.

Piece coulante.

Q.

Eras mobile.

R.

Alidade qui porte le télefcope;

·

S.

Petits ares qui ferVfYlt

a

donner

a

la partie

de

la piece coulante

&

a l'index horizontal

la

·pofition qu'on veut.

T.

Perit quart de cercle de l'aüdade.

(V)

§

DENIA, (

Géogr.)

viJle d'Efpagne.... vis-a-vis

l'ile

d'Y

rica.

DJélionn. raif. des S ciences,

&c.

tom. IV,

pag.

?25;

lifez

1-více.

e

c.)

.

DENOUEMENT

~f.

m.

e

Belles-Lettres. Poiifie.)

J'ai dit que, dans le poeme épiqne

&

dramatique,

l'aaion étoit un probleme;

&

l'incident qui réfout

ce probleme, efi ce qu'on appelle

dénouement.

Tan–

tot cet incident vient du dehors, tantot il nait dll

fond de l'atl-ion m

eme~

&

réfulte du choc des inté–

.rets ou des paffions qui forment le nreud de .!'in-

trigue.

.

Dans la tragédie, on a difiingné pluíieurs fortes

de

dénouemens,

felon que la tragédie étoit pathéti–

qLte ou morale,

&

qu'elle étoit :firpple ou implexe.

.Pour la tragédie pathétique , Arifrote préféroit un

dénouement

funefie au perfonnage intéreífant ; pour

la tragédie morale, il vouloit , comme Socrate

&

Platon, que le

dénouement

fla

·conforme

a

la loi,

c'efr-a-dire, a cette maxime,

Ut bono bene

,

malo

male jit.

·

Dans la

trag~die

funple, le perfonnage intéreífant

continue d'etre rnalheureux jufqu'a la :fin,

&

le

dé–

nouement

met le cornble a fon infortune. Il ne laiífe

pas d'y avoir dans les fables fimples des

momens

ou

la fortune femble changer de tace ,

&

ces demi-ré–

volutions produifent des.alternatives d'efpérance

&

de

craintetn~s-pathétiques.

C'eil: l'avantage des paf–

flons de rendre par leur flux

&

re~ux

l'aaion ind.é:

cife

&

flottante; mais dans

les

fuJets ou la fatahte

domine, ce balancement efi plus difficile, auffi efi·il

rare chez les anciens.

Dans la tragédie implexe, le

fort

des perfonnage¡