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COR

en

les bacbantde.tous fens , que

M.

de Juffieu, a pres

avoi r communiq té de ces polypes

a.

1. de R .:anmur,

&

apr s avoir verífié avec

lni

la découver re de

M.

T rLmbley ' voyagea fur les cotes de Normandie

Ol l

il

fit la découverte des poly pes des corallines dont

il examina la firuél:ure, l'organifation

&

1'

' conomie

qui

lui fourni rent les preuves les plus complettes que

les fleurs animées du

corail

étoient non- feulernent

de vrais animaux, mais que ces animaux réunis en

famille, ou plutót formant un corps commun

a

plu–

íieurs te tes, fourniífoient feuls

a

la matiere pierreufe

qu'ils enveloppoient fous la forme d'une glaire mo1le,

un pe u fpong1eufe cependant, tous les petits grains

pierreux qui devoient former fes diverfes ramifica–

rions,

&

en augmenter

1

'épaiífeur par de nouvelles

couches concentriques: découverte en meme tems

la plus belle

&

la plus importante qui ait été faite de

nos jours en hiil:oire naturelle, puifqu'elle rérablif–

foit des -lors un ordr.:; plus naturel dans nos connoif–

fances, en refiituant au regne animal de nombreufes

familles d'etres, qui avoient été jufques -la confon–

dues parmi les plantes les plus imparfaites du regne

végétal.

Lajigure

4,

gravée

a

la

planche LXXXVII,

du

vo–

lume XXIII,

repréfente le

corail

rouge proprement

<lit,

recouvert de fon écorce, prefque fpongienx

&

tenc.lre, qui montre une grande quantité de petjtes cel–

lules en étoiles d'une ligne au plus de diamerre,

&

<liíl:ante deux

a

trois fois autant les unes des autres:

.ces cellules ne font que dans l'épaiffeur de l'écorce ,

elles ne pénetrent point danc;

la

fubfiance du fquelette

pierreux qui efi feulement marqué d'autant de fillons

longitudinaux qu'il y a de cellules correfpondantes

fur chaque branche; les bouts cependant des jeunes

branches, qui font

a

peine formées, femblent montrer.,

fur une longueur de trois ou quatre lignes, pluíieurs

cavités en cellules h 'mifphériques, qui s'effacent par

dégr

' S

a

mefure qu'el!es groffiífent.

On dit communément que le

corail

ne végete pas:

fi

l'on enrend par ce terme qu'il n'eft pas organifé

comme un végétal, on a raifon; maisfil'on veut dire

c¡u'il ne s'accroit pas par couche fucceffive comme

les végétaux, on fe trompe ; car il fe forme, fur la •

partie pierreufe quien occupe le centre, une addition

{ucceflive de couches pierreufes formées par un dé–

por qui

y

efi remis par la portion animale charnue

qui

eíl: logée entre l'écorce extérieure

&

cette fub–

:fiance pierreufe,comme le liberou l'écorce intérieure

du

bois laiífe échapper fucceffivement une c.ouche

ligneufe, qui s'attache

&

s'incorpore aux anctennes

couches ligneufes.

On

voit aux lettres

A

B

C

une

branche caífée de

corail

qui s'efi greffée au

coraiL

fur

lccfnel elle eíl: tombée,

&

qui, loin de prouver un

d

' faut de végétation dans cette fubfrance, c.onfirme

nos obfervations fur la maniere dont nous avons dit

<¡ue

{e

fait l'accroiífement du

corait.

Le

corail

fe peche dans la Méditerranée, particulié–

tement

depuis les cotes d'Efpagne jufqu'a celles de

l'ftalie, de la Sicile,

&c.

en

y

comprenant celles du

Languedoc

&

de la

Provence~

Celui de la Sicile

&

de l'ltalie efi beaucoup plus gros

&

plus haut que ce·

luí

des autres cotes' il a jufqu'a deux pieds de hau–

teur fttr un pouce

&

demi de diametre.

(.M.

ADAN·-

SON.)

CORA IL ARTICULÉ ROUGE,

{.m.

(

Hifl.

nat. Con–

chyliolog.)

Ce

corail

dont on voit la figure au

volume

XXIIl,pLanche LXXXVI, n°.

4,

differe

~u

commun

n

ce que fa charpente pierreufe eft comme articulée

ou

noueufe, fillonnée longitudinalement, mais moins

dure que eelle du

corail:

fes ramifications font difpo–

Les fur un meme plan en éventail; il eíl: recouvert

de m me d'une ' coree rouge, terreufe, aífez épaiífe,

plt!l dur ,

&

fem ' e de cellules de polypes. 11

y

en a

COR

597

de u·ois

a

quatre pieds de hauteur fur deux pouces

&

plus de diametre.

Sa couleur efi d·un rou

0

e

tr

s- aoréable

piqueté

1

.

.

o

'

e

e pomts Jatmes.

Il

eil commun dans la mer de l'ile de

M

dagafcar.

(

Af.

ADANSON.)

CORAIL ARTICULÉ BLANC,

{.m.

(

Hi.fl

.

nat. Con–

chyliolog.)

Cette produaion n'eíl: ni

c

orail

ni

cérato–

phyte; elle tient le milieu entre les deux, étant com–

pofée d'une portion pierreufe articul ' e de maniere

que les étranglemens qui réuniífent

ces

articulations

font de fubfiance de corne noire

Oll

brun- noir, ne

fe prolongent pas,

&

n'enfilent pas les branches d'un

bout

a

l'autre: le tout efi reconven d'une écorce ter–

reufe, friable, cendré- brune, tres- é.paiífe , toute

piquée de cellules en trous infiniment petit , ferrés

ou rapprocbés

a

des difrances d'nne lime

&

aífez

f~mblables

a

ceux des millepores. Le

no~1

grec fran–

cifé de

litho-cerato-poLypos

pourroit lui convenir en at–

tendant un nom fimple de paoys. On en voit un gravé

au

volume XXIII, planche LXXXVI, n°.

3

,

recou–

vert de fon écorce, excepté

a

la branche

A,

ou on l'a

dépouillé pour faire voir fes articulations.

On le peche dans toutes les mers des lndes, fur–

tout autour de l'ile de France, il ne paífe guere un

pied en hauteur.

(M.

ADANSoN.

)

CoRAIL BLANC,

f.

m. (

Hifl.

nat. Conc!zyliolog.)

On appelle de ce nom,

&

de celui de

corail

oc~tté,

une efpece de lirhophyte, o

u

pour parler plus exac–

tement de lirho-polype, dont on

voit

la figure

att

volume XXIII, pLanche LXXXVI/, figure

3

;

il

ne

paífe guere un pied en hauteur

&

un pouce en día•

merre; il efi ramifié en nombre de branches alternes

tres- ferrées, écartées les unes horizontalement, les

autres fous un angle de

4

5

dégrés; fillonné par-tout,

&

femé de cellules étoilées, d'une Iigne au plus de

diametre"

&

difrantes les unes des autres de deux

a

trois lignes a

u

plus; fa fubílance eil pierreufe, tres–

dure, ionnante, jamais on ne lui a trouvé d'écorce,

&

il eft couvert .Úmplement de la fubfiance glaireuft=:

qui forme le corps des polypes dont chacune en

occupe une ceUule.

Il

eil:fort commun dans lamer autour de l'lle Saint–

Domingue

&

des Antilles de

1'

Amérique..(

M. A

DAN–

SON.)

CORB,

f. m. (

Hi(l.

nat. lchthyol.

)

poiífon des

iles Moluques, aífez bien gravé

&

enlumin fous le

nom de

corbeille,

par. Coyett, au

n°.

97·

de la pre–

miere partie de fon

Recaed

des

poifjons d'Amboine.

n

a le corps elliptique ' médiocrement long' aífez

comprimé ou applati par les cotés, pointu aux deLlX

extrémités , prefque deux fois plus long que pro·

fond, couvert de perites écailles menues fur les jo

u

es;

la tete , les yeux

&

la bouche petites.

Ses nageoires font au nombre de cinq feulement,

toutes

a

rayons mous non épineux' favoir' deux

peél:orales, petites , arrondies; une dorfale , longue,

plus haute devant qu e derriere; une longue derriere

l'anus;

&

une

a

la queue qui eíl: légérement ,chan–

crée.

Le fond de fa couleur efr un bleu

pa.le

tacheté de

bleu foncé

&

de rouge par lignes alte

rnes

circulaires.

Ses nageoires peaorales font rouges,

&

les autres

font jaunes: on voit fur fon dos une grande tache

noire oblongue au- deífous de la nageoire dorfale;

la prunelle de fes yeux efi blanche,

entouré~

d'Wl

iris noir.

Ma urs.

Le

corb

fe peche communémeot fur les

cotes vafeufes de lamer d'Amboine.

R emarque.

Ce poiífon forme un aouveau gen re

cl.ans la famill e des anguilles qui n'ont pas de nageoires

ventrales. (

.fv1.

ADANSON.

)

CORBEAU DÉMOLISSEUR,

e

Art milit. Maclz.)

le

corbeau démoLij{eur.cQnfi.ftoit

en \lne

ou

d~ux

pieces

.,