COR
de bois arrondies
&
fort longues, pour pouvoir at–
teindre de loin,
&
au bout defquell s
il
y
avoir des
crochers de fer; elles étoient fufpendues en équil ihre
comme
les
béliers,
&
on les pouífoir contre les cre–
naux pour les arracher
&
les tirer
a
bas.
Céfar fait menrion de cerre machine dans fes
Com–
mentaires:
il rappone que les Gaulois affiégé?
d~ns
Bourges détournoient les crochets dont on nron
a
has
les débri de la muraille;
&
apres les avoir acero..
chés les enlevoient en haut avec des machines. On
voir le
corbeau démolifleur
repréfenté fur la
planche
Y
,jig.
, ,
de
t:
Art
militaire, armes
&
machines dans
e~
Suppl.
,
(A
·¿·
71-r-
h'
)
'
CORBEAU A GR IFFE,
rt
mz
lt.
J.ndc
mes.
e e-
toit une efpece de
corbeau
dom les anciens fe fervoient
pour enlever les hommes dans les aífauts
&
les efca–
lades; Ja ñgure fe ule de cette machín e fuffit pour en
montrer la confirutlion, on
la
voitjig.
1
,
planche
IV,
Art militaire, armes
&
machines, dans
ce
Suppl.
CORBEAU
A
CAGE, (
Art m·itit. Machines.
)
les
anciens fe fervoient de cette machíne qu'on voir
jig.
:2.,
planche
IV,
de l'Art militaire, armes
&
machines
dans ce Suppl.
pour tranfporter des hommes fur les
murailles
&
les rours des places qu'ils affiégeoienr.
Yoye{
TELLENON
dans ce Suppl.
CORBEAU DOUBLE,
(Art
milit. Machines.)
ce
cor–
heau
coníifloit en une groífe pourre fufpendue par des
chaines de fer
a
deux longues pieces de bois' placées
íur la muraille '
&
lorfque le bélier venoit
a
jouer,
on levoit cette poutre en l'air,
&
on la laiífoit tom–
ber de travers fur le bélier pour empecher fon effet:
il
y
a un íi grand nombre d'exemplesde cette machine
dans les hifioriens de l'antiquité, que ce feroit perdre
· fon tems que d'en rapporter davantage; la feule
infpeétion de la ñgure fuffit pour faire connoltre
la
conftruétion de celle-
ci;
on la voit fur la
planche
JI,
figure
2
,
Art
militaire, annes
&
machines de guerre
~
dans ce Suppl.
CoRBEAU
Á
TENAILLE, (
Art milit. Machines.)
cette machine coníiftoit en une efpece de cifeaux
dentelés
&
recourbés en forme de tenaille ou de
deux fauciUes oppoféesl'une
a
l'autre: on s'en fervoit
pour pincer le bélier
&
l'enlever. Ces forres de
cor–
heaux
furent mis en reuvre au fameux íiege de Bi–
zance par l'empereur Sévere: il n'y a guere de íiege
régulier
&
de vive force qui foit plus mémorable
dans l hifioire, ni qui ait duré plus long- tems. Dion
dit que la ville fm affiégée pendant trois ans par les
flots, pour ainfi dire, de toute la terre,
&
qu'il y
avoir un fi grand nombre de machines qu'on n'avoit
jamais rien vu de femblable. Ce meme aurcur rap–
porte que parmi les machines des affiégés,
il
y avoit
des
corheaux
a
l'extrémité defquels étoient des griffes
de fer qu'on lan<:;oit contre les affiégeans,
&
qui,
s'accrochant
a
rout ce qui donnoit prife' l'enlevoit
d'une viteífe
í\.1
rprenante.
Le íiege de Platée n'eft pas rnoins célebre par la
grandeur des travaux
&
des machines dont on fe fer–
vit dans l'attaque
&
dans la défenfe de cette place ,
&
l'on peut di re qu'elle fe défendit bien moins par
la force que par l'imelligence
&
la valeur des affiégés:
Thucydide dit que les affiégeans ayant ruiné une
grande partie du nouveau mur, par le moxen des
machine qu ils planterent fur les plates- forriies, ils
dreíierent enco re de batteries ailleurs, ce qui étonna
fort les affiégés; ma is il rompoient l'effort du b élier
avec des cordes quien d
1
tournoient le coup, ce qui
ne pon oit fe faire que par le moyen du
corbeau
ou
du loup. Le bout d'en-bas de ces cordes formoit plu–
:fiems branches en la es courans, avec lefquels on fai–
íiífoit la tete du bélier gu'on élevoit en haut par le
moyen de la machine. La
figure
1,
planche 11, Art
mi.litaire amies
&
machines de
guerr~
,
dans ce S uppl.
repr 'feote un
corbeau
a
ten aille.
COR
CoRBEAU
DE
DutLLIU ~ ,
dont 1e vais donner
la defcription
étoit une machine approchante de la
grue, dont on fe fert pour
le' er le
(;
rd
au x
~
elle
étoit
compo~ '
e
d
un mat
2
(fig.
-·
p!Jn
·lu
/JI,
..A
rt milit. arme
&
machin,s d
gu
•rr
upp!)
qui ''–
levoir fur le hatean de proue
3
,
de la haureur d
quatre braífes; ce mat avoit trois palme
de
diamerre'
&
fervoit de poinc;on par
le
haut
4·
La
lonuue pie.:e
de _bois, 9-u'on appell
le
r~ncher
dans les grues
,
':Tu'. porron le
corbear:,
pofolt fur le pivot de fer
qui
eco1t an bout du
p01n~on;
le ranch r tournoit aif -
ment de tous les cotés fur fon pivot' aífur par le
rnoyen de la fellette fur laquelle s'appuyoient les
lions: au bout du rancher
.5,
il
y
avoit une pou li\!
fur laquelle paífoit la corde
8,
au bout de laquell
étoit fufpendu le
corhealt b
foit
pointu, dont la figure
étoit en cone ou pyramidale;
il
de oit "tre de fer
fondu
&
tres-pefant, afin que tombant ele fon propre
poids, lorfqu'on lacho ir la cor le
9
,
il
p~t
percer le
pont de proue; mais comme il eut
pu
fortir par
le
meme trou qu'il avoit fait en entra
m,
it
y avoit des
crochers de fer mobiles
to,
atta eh
1
s par d s chdr–
nieres, afin que le
corbeau
ayanr cre vé le ponr, les
crochets fe pliaífent' fe rouvriffi nt d'eux- me'mes
&
fe priífent
a
tour ce qu'elles r encontroient. Des
qu 'un vaiffea ll ainíi armé approchoit d'un autre
a
la
portée de la machine, on Hkhoit
la
corde pour
la
faire tomber du plus haut de la longue piece de boí ;
des que le
corbeau
étoit tombé on abattoit
le
ponr,
au bout duque!
il
y avoit des grifi'es de
fer
pour
a~crocher
le bordage.
(V.
)
CORBEILLE,
f.
f. (
Hijl.
nat.lchthyolog.)
Coyett
a fait graver
&
enlurniner, fous ce nom, a u
n° . .5o ,
de la premiere partie de fon
RecueiL des poi/Jons
¡l'Amhoine,
un poiffon plat, c'eft-
a-
dire,
a
corps
comprimé par les cotés' elliptique '
a~ez
court'
pointu par les deux boltts, une foi
&
demie plus
long que profond'
a
tere
&
yeux grands,
a
bouche
perite.
Ses nageoires font au nombre de fept, favoir;
deux ventrales, petires, pointues an deífous des deux
peétorales, qui font rondes, perites, une dorfalé
fort longue, plus haute devanr que derriere · une
derriere l'anus'
&
une
a
la queue qui eíl: arrondie.
La couleur cle fon corps eft verd , tacheté de pe–
tites lign es rranfverfa les, difpofées par compartímens
quarrés qui imitent certaines corbeilles d'oü lui víent
fon nom : fa tete efi: cendrée en deífus avec trois
rayons bruns, arqués derriere les yeux, jaune def–
fous; fon ventre rouge tigré de rtoir; fes nageoires
font jaunes excepté la dorfale qui a une raie
b~euarre
entre une rouge
&
une jaune,
&
celle de l'anus
c¡ui
efl rouge
a
fa racine
&
cendrée - bleu
a
fon
e~tr
1
-
mité.
Remarque.
Ce poiífon forme un genre particulier
dans la famille des fe res. (
1\1.
ADANSON.)
CoRDE A BOYAU, CoRDE A VIOLON. (
Art
du Boyaudier.)
La fabrication des
cordes
a
violon
e!t
une chofe qui efl prefque réfervée
a
l'Italie; Naples
&
Rome en fourniífent route l'.Europe,
&
il
y
a tou–
jours beaucoup de myítere dans ces branches exclu–
íives de commerce. On peut voir dans le
D tflion–
naireraifonntdes Sciences,&c.
a
l'article
BOYAUDif.R,
que ceux m "me de París, qui font au nombre de
huit,
&
qui travaillent au fauxbourg Sainr-Martm
pres de Montfaucon, font un grand íec ret de leu rs
procédés, quoiqu'i!s faífent plus de
cordes
pour les
horloges
&
les raquettes, ou bien pour battre
&
rogner la capade ou l'étoffe des chapeliers, que pour
les infirumens de mufique.
U
s,en fabrique quelques–
unes
a
Touloufe,
a
Lyon,
a
Marfeille, mais rou–
jours avec beaucoup de
{¡
cret. Cela m'a fair defi–
r er de connoirre la fabricarion de
aples qui eft
la plus eftimée.
M.
Angelo Ang lucci, pres de
la