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6oo

COR

III. Si

les teníions

&

les grofieurs font égales , les

nombres des vibrations en tems égaux

~

ieront -en

raifon inverfe des longueurs.

. .

.

Pour l'intelligence de ces théoremes

~

Je

cro~s

devoir avertir que la tenfion des cor.des ne fe

re~re­

fente pas par les poids tendans,

~a1s_par l~s

racmes

de ces memes poids · ainfi les VJb rat10nS etant en–

tr'elles comme le

r~cines

quarrées des tenfions ,

les poids tendans feront entre enx comme les cubes

des

vibratio.ns

,.

&c.

Des Ioix des vibrations des cordes fe dédu.ifent

celles des fons qu.i réfultent de ces mémes v.Ibra–

tions dans

la

corde fonore.

Plus une corde fatt de

vibrations dans un tems donné, plus le fon qu'elle

rend efi aigu; moins elle fait de vibrations , plus

le fon efi grave, enforte qne les fons

~uivant

en–

tre eux les rapports des vibrations, leurs

m~ervalles

·s'expriment par les memes rapporcs : ce qlll foume

toute la mufique au calcul.

·

_

On voit par les théoremes précédens qu'il y .a

trois moyens de

c~anger

le

~on d'u~e

corde,

favo1r

en changeant

le

d1ametre ,

e

eft-a-dtre, la groífeur

,de la

carde,

o u fa longueur, ou

{~

tenilon. Ce que

ces altérations produifent

fucc.eíh~emen~

fur ur:e

meme

carde

on peut le prodmre

a

la foiS fur dl–

verfes

cardes'

en leur donnant différens dégrés de

grofTeur, de longueur ou de teníion. Cette méthode

combinée eft celle qu'on met en

ufa.ge

dans .la fa–

brique, l'accord

&

le jeu du clavecm,

d~

v.10lon,

de la bafie, de la guitarre .

&

~u~res

pare1ls míhu–

mens compofés· de

cardes

_de dtfferente grofT

~ur

&

différemment tendues , leíquels ont par confequent

· des fons différens. De plus, dans les uns, comme le

clavecin ces

cardes

ont différentes longueurs fixées,

par

lefq~elles

le-s fons fe varient encore ,

&

dans

les autres comme le violon , les

cordes,

quoiqn'é–

gales en lo'ngueur fixe, fe

r~ccourci~ent

o

u

s'alon–

gent

a

volonté fous 1es do1gts du JOUeur,

&

CeS

doigts avancés ou reculés fur

~e man~he,

fent alors

la

fonéEon de chevalets mobües qUI donnent

a

la

c.ar.de

ébranlée par l'archet, autant de fons divers

que de diverfes Iongueurs.

A 1'

1

gard des rapports

des

{ons

&

de leurs intervalles , relativement aux

longueurs des

cardes

&

a

leurs vibrations '

vaye{

SoN, INTERVALLE' CONSONNANCE

e

Muflque.)

D

iét.

raif. des S ciences,

&c.

La

c.orde fonare,

outre

le

fon principal

qui

réf~lte

de totúe fa longueur, rend d'autres fons acceíro1res

moins fenfibles,

&

ces fons femblent prouver que

c.ette

córde

ne vibre pas feulament dans toute fa lon–

<rueur mais fait vibrer auffi fes aliquotes chacune en

'lb

'

¿·

íi

A

.

partic~her,

felon la loi de leurs ·1lm;n

ton~.

quo1

je dois ajouter que cette propnete

,

qt~I

fert ou

doit fervir de fondement

a

toute l'harmome'

&

que

pluíieurs attr.ibuent' non

a

la

corde fonore

'

mais

a

l'air frappé du íon, n'efi pas particuliere aux

cordes

feulement mais fe trouve dans tous

les

corps fo–

.nores.

Vay'e\.

CoRPS SONORES

e

Mujiq.) Supplément,

&

HARMONIQUE

e

Mu.jiq.) Diélionn. raifonné des

S ciences

,

&c.

Une autre propriété non mo-ins

furprenall.te

de la

corde fono re,

&

qui tient

a

la précédente' efi que

.file chevalet qui la divife

n'~ppL~ie

que

lé~éren~ent

&

laiífe un peu de

commuiucat10~

aux v1brattons

d'une pa rtíe

a

l'autre' alors au lteu du fon total

de chaque partíe o u de !'une des deux, on n'enten–

dra que le fon de la plus grande aliqnote commune

aux deux parties.

Vayez.

SONS HARMONIQUES

(

Mujiq. ) Supplément.

Le mot de

corde

fe

pre~

figurément en compofition

p0nr les fons fondamentaux du mode,

&

l'on ap–

pelle fouvent

cordes

d'

ha~monie

.les notes de baífe

.qui

?

a

la fa veur de €;.ertames diífonances' prolon-

COR

gent

la

phrafe·, varient

&

entrelacent la modula–

tion.

(S)

CoRDES STABLES, (

Mujiq. des anc.) Vaye\

STA–

BLES

e

JYfujiq.) Supplement.

(S)

CORDES VIBRANTES,

e

Méchanique.)

Ü?

peut

voir dans les mémoires de Berlin, de Tunn , de

Petersbourg,

&

dans plufieurs volumes de nos opuf–

cules math'ema'tiques, la fuite de nos

rech~rches

&

de celles de MM. de la Grange, Euler

&

David Ber–

noulli fur ce probleme. Nous joindrons ici

a

e

S

recherches les obfervations fuivantes

fur

le pro–

bleme des

cordes vibrantes.

Un habile aéometr.e m'ayant confulté fur la ma–

niere

fuivant~

de trouver le mou vement d'une

carde

dont

1'

1

p~iífeur

n'efi: pas unifori?e, le paralo–

gifme de cette fo. t_tion m'a paru aílez fubtd pour

ütire oír en qum

1l

conúfie.

Soit

LDM

ePl.lll.de

Méch.fig.

1.

dansce

~upp)

la

corde

propofée;

LD

ou

LA=.S

e

on met md¡ffe–

remmenr

LD

ou

LA,

paree que la

corde

eft fnp–

pofée faire de

tres-pet~t~s

vibrations ,. enfor!-<; .

q~e

DA

efi fort petite) ; ion encore

DA==y, S

1

epatf–

feur de la

corde

en

D.

Soit maintenant une

corde

Ldm,

(/ig.

2.)

,d'une épaiífeur uniforme,

&

dont

la tenfion foit egale

a

la

teníion de

1~

corde. LDM

pour chaque point

A

de la

carde

donnee , folt fup-

pofé dans l'autre

cordeLa= s'

=

fds

V

S_,

&;

la cor–

r~fpondante

a

d =A

.p,

~m préten~

que les deux

cordes fe ront leurs v1brat10ns

~n

meme te!TIS.

Car foit, dit-on , dans la

corde

uniformément

épaiífe

l

d

m,

a b =be== d s

1

&

confiant, on aura

en faifant

ds

v

S

auffi conftant dans la courbe

LDM,

l'ordonnée

EB

(

conftruét.)

=e b,

&

GC =gc.

Done

la bafe de l'angle de conting.ence

q~!

a fon fommet

en

E

&

ia

bafe en

G,

baie que

J

appelle "''

eft

6gale

'a.

la bafe de l'angle de contingence ·qui a fon

fommet en

e

&

fa bafe en

g.

Or Jes tenfions ( hyp.)

étant égales

&

les mafies de part

&

d'amre étant

s.

BC

&

ap

,'

on trouvera facilement par

la

que les ·

fGrces accélératrices des pojnts

E,

e

,

font

ectr'elles

w

w

w

úl

d

.l.

comme

ou --

a

~b

2

ou

-d

1 '

onc

d

cau-

BC.S.BC

Sds- a

s

-

{e

de

ds

1

2

=S d s

'J. (

hyp.) ces forces accélératrices

feront égales ; done les.

po~nts

E;

e

,

parcourrent

des lignes égales-au prem1er mO:ant ;

&

comme on

a

de plus

EB=.eb,

il"_s

f

ront

~ncore ~galeme';lt

é.lojgnés

de la poíiti0n honzontale

a

la

fi~ d~1

prem1er mfiant;

&

comme

la

meme chofe aura heu pour tous les

autres points de _la

corde,

&

pour tous les inftans

fuivans, il s'enfmt , &c.

.

.

Le paralogifme de cette foluuon confifte

a

con–

dure de l'égalité de

AD

&

ad, BE

&

be, GC

&

gc,

que la valeur de "' eft la

me~e

de part

&

d;au_tre.

Elle le feroit fans doute files bgnes

AB, BC

etment

éP'ales entr'elles comme le fonr ies lignes

a

b,

be ;

m~

'1.ÍS

a

caufe de

ds

V

S

confiant'

e

hyp. )

d

S

n'eíl:

pas conftant dans la

c_o~1rbe

LJ?iW

'·done

"'!ll_

&

B C

different d'une quanu:e

d d

S'

mfi_ntment

p~tJt;_e

a

}a

v

1

rité, par rapport a elles ; Ipais cette d1fference

influe beaucoup fur la valeur de

ct>

dans la courbe

LDM.

Pour le démontrer, foit prolongée

DE (fig.j

)

J

'u(lqu'enF

&

foit

BC=ds+ d ds,FG="'' EH=dy,

'

d dds

CG

==y

1

;

on aura

FO= dy+

y

ds

&

FG==.FC-GC

=y+

2

dy- y+

dy~s.

En faifant de meme

ab

==he,

ad=AD, eh=EB, g c=GC,

on a

1

ura ( comme il

eft aifé de le voir)

fg=y+ 2dy-

y

=

e

~n

regar–

dant

ds' ou .a:b

comme conftant)-

d dy;

¡e

mets–

paree que le courbe efi fuppofée concave vers fon

dydds

dydds

axe; done

FG

=-

ddy

+--:¡;-;

&

comme--;¡;- eft

évidemment une quantité

du

meme ordre que-

ddy~