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COR
-
·*
§
CORIAMBE, .. on avoit d.éja donné cet
ar–
·ticle fous le
mot
CHORIAM,BE.
Lettres fur L'Encyclo–
y édie.
§
CORIARIA, (
Bot.)
en Anglois
myrtle-üaved
fumach,
en Allemand
gerbetbaum.
Carac1ere générique.
n
porte des fleurs maJes
&
d~s
fleurs
f~melle~
fur
<les individus différens: les prem1eres ont cmq femlles
qui fortent du calice
&
á'ix
étámi~es
déliées ·: .les
fecondes ont le meme nombre de petales,
&
au heu
~'étamines
elles renferment cinq embryons qui de–
viennent
u~e
baie
contenant cimq femences réni–
formes.
,
Ejpeces.
I.
Coriaria
male.
Coriaria folíis ovatp-oblongis.
Hort. qpfal. 299;
Male myrde-leaved_fumach.
2.
Coriaria
femelle.
Coriaria vulgaris fauni!la.
Linn~
Hort.
Cliff.
Female myrtle-leavedfumach.
Cet arbufie croit
abondamment autour
d~
Mont–
pellier, oü l'on s'en
fe.rtpour tanner les cnirs, ce
qui lui a fait donner
le nom de
rhus coriariorum,
fu–
maeh des tanneurs.
Les tanneurs ( dit
M.
Duhamel) font fécher le
coriaria
&
le font moudre fous une meule : cette
poudre donne un tan plus fort que celui de l'écorce
de chene; quand ils veulent hater la préparation des
cuirs , ils melent avec le tan orclinaire un tiers ou
un quart de cetre poudre, mais le cuir en vaut beau–
coup moins pour l'ufage.
Lorfque les moutons mangent les pouífes de cet
· arbufie, ils en font comme enivrés, mais cette ivreffe
fe diffipe aifément ; fes baies paífent póur un vio–
lent poifon.
Le
coriaria
parvient rarement
a
plus
de trois ou
quatre pieds de haut, il trace beaucoup
&
multiplie
plus qu'on ne veut. On plante fes furgeons en au–
tomne ou en février. Son feuillage d'un verd gra- ,
cieux le rend propre
a
orner les bofquets d'eté' ou
{a taille peu élevée lui affigne une ph,1ce.fur les de–
vants des maffifs.
(M.
Lé Baron
DE
TscHou
DI.)
CORINE, f. f. (
Hijl. nat. Quadruped.)
efpece de
chamois,
rupicapra,
que les negres du Sénégal ap–
pellent du noin de
korinn,
dont
M.
de BLtffon a fait
.celui de
corine,
en publiant la defcription que je lui
comrnuniquai de cet animal.
Voyez
fon
Hijloire nat•
.édidon in-12 de
1770,
vol. X,page329 a332.
C'efi .un joli animal qui a la face du cerf ou de la
gazelle , fans ba·rbe , le con médiocrement alongé,
la queue courte du bouc, les pieds d'égale longueur,
le corfage bien ptoportionné , le poil court luifant
l>iert
fourf1Í , blanc fous le ventre
&
entre les cuiífes,
poir fur la queue, fauve fur le dos
&
les flanes.
Il a le corps long de deux
a
deux pieds
&
demi '
~n
peu moins haut fur lq. croupe; les oreilles longues
!(le quatre pouces
&
<ilemi ; la queue de trois pott–
ces ; les cornes coniqnes formant un petit crochet
a
leur extremité, courbées en arriere en are de 3o dé–
grés,
~ongues
de fix pouces fur
fix
lignes de
íliametre, difiantes l'une de l'autre de deux pou,
~es
a
leur origine, de cinq
a
íix pouces
a
leu}\ extre–
~ité
, emourées de foixante rides annulaires' , dont
J;mq~1ante
tres-ferrées dans leur moitié infédeure ,
&,
~~x
beaucoup plus difiantes daos leur moitié fu–
petieure.
Mreurs.
La
coríne,
ou plutot le
korinn
efi aífez
S
1
1
1
'
rare au
enega . Il habite communément les pays
plus
~l~vés
&
pierreux du royaume de Cayor, dans
le v01íinage du .Cap Verd,
entr~
le fleu ve Niger
&
le fleuve Gaf!tlne. 11
y
vit
eo fociété comme la plu-
part des
gazelles.
·
Remarques.
Cet animal efi done une efpece de cha
4
mois,
rupicapra,
dont il ne differe prefque que paree
qu'il efr plus petit de corfage , qu'il a le poil plus
court, les comes plus menues
&
ridées. Quelque
déférence que l'on doive aux déciíions de
M.
de
Buffon, je ne puis me rendre
a
fon opinion qui
le
détermine
a
c:onclure " .qu'il eft incerrajn fi la
corine
>>
n'efi qu'une variété du
kével
(
c'efi-a-dire
du
kéuel
),
»
ou fi c'eíl: une efpece différente,
&
que la gazelle
,
&
le kéuel font certainement de la meme efpece "·
Mais le kéuel efi un animal d'une taille confiamment
plus grande, a
corne~
groffieres annelées tournées
différemment en devant
&
comprimées
au
lieu d'etre
cylindriques; enfin c
6
efi une efpece du bubale dtt
Sénégal qui paroit etr_e celui des anciens,
&
non
pas le meme t¡mimal que la gazelle qui a les cornes
droites
&
coniques. Le chamois auquel je compare
le
korinn
du Sénégal fait réellement un genre parti–
culier
d.'anim~l
qui ne doit pas etre regardé comme
une efpece de chevre,
&
encore moins confondu
parmi les chevres fauvages, comrne le penfe M. de
Buffon, qui dit,
ibid.
au
voL.
X
,page 303."
que le
»
chamois n'efi qu\me variété dans l'efpece ·de la
j;
chevre avec laquelle il doit, comme le bouquerin
~
" fe meler
&
produire '
&
page
3 o8'
que le bouque–
»
tin
&
le chamois font l'un comme la tige male
,
)' &
l'autre comme la tige femelle de l'eípece des
»
chevres;
»
ce qui refte encore
a
prouver. (
M.
AD.A.NSON.)
*
§
CORINTHE , (
Géogr.) ville de La Laconie
en
Morée. Corinthe
n'étoit pas dans la Laconie , mais '
dans 1'Acha1e.
Lettres fur
r
Encyclopédie.
§
CORMORAN, f. m. (
Hijl.
nat. Ornitholog.)
On voit la figure de cet oifeau au
vol.
XXIII
,
pl.
XLIX,jig.
4.llforme un genreparticulier voiíin du
pélican,
pelecanus,
&
du fou,
boobj
des anglojs, dans
Ja famille des oifeaux aquatiques qui p.ortent fon ·
nom,
&
qui ont aux pieds quatre do1gts réunis en–
tiérement par une feule membrane fort lache..Il dif–
fere principalement du pélican en ce qu'il a le bec
non pas déprimé ou applati de defÍhs en deífous,
mais demi-cylindrique fans poche ,
&
du booby en
ce que le booby a
1~
bec denté,
&
qu'il n'a pas' les
joues
&
le menton denués de plumes comme lui.
(
ltf.
AD.A.N SON.)
§
CORNE D'AMMON,
f.
m. (
HiJ!.
nat.
Con–
chyliol.)
On a fait graver
a.1.:1x
pl.
JI
&
'III
de la
premierecolleétion de Minéralogie,
v ol.
XXIII,
di–
verfes forres de
cornes d'ámmon
dont on a fait fcier
quelques-unes parallelement
a
1-eur plan' pour faire
voir que ces coquilles font r·oulées
~n
fpirale cornme
les coquilles ordinaires, mais qu'elles font
de
plus
chambrées , c'efi-a-dire , partagées intérieurement
par plufieurs doif9ns en autant de chambres réau-
lieres.
·
b
Remarques.
Quoiqrie l'on crumoiífe aujourd'hui
beaucoup
d'~fpeces
&
mem~
beaucoup de genres
de la fa_mille des
comes d'ammon,
comme la plupart
font fol'Rlles ,
&
que le petit nombre qui .a été ren–
contré frais dans les mers n'a pas été trouvé avec
l'animal naturel
&
propre
a
chaque efpece de ces
coquilles, nous ne pouvons rien déterminer fur la.
nature' ni meme fur la claífe naturelle que· doit oc–
cuper cette famille nombreufe d'animaux.
A
en juger
par les caraéteres particuliers a leurs co<quilles , on
peut abfolument
fonp<;onne~
qu'ils forrneront une
famille d'animaux intermédiaires entre les
coquilla~
ges proprement dits,
&
les vers marins qui avoifi..
nent les polypes vrais.
(M.
ADANSON.
)
CORNES
DE
BELIER, (
Chirurg.)
ce font les piliers
meme poftérieurs de la volite
a
trois piliers' quel'on
voit fe courber en has ,
&
fe continuer dans les por–
tions inférieures des ventricules fupérieurs du
cer~
veau,
(+)
'