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COR

ous avons mis les noms fous la ptemiere oétave

de cette cbelle,

a

caufe que l'on ne defcend jamais fi

has,

&

qu'ainú on n'efi: pas accoutumé

a

ces nores.

L'échelle -du

cor-de-chaffi

que nous venons de

donner, prouve qu'on fe trompe daos

la tahle du rap–

port de l'étendue des voix

&

de.s injlrumens de m_ujiqu:,

comparés

d.U

clavecin, plan.

XXI1

de Luth.

DLa.

raiJ.

des Súmces,

&c. da-ns laquelle on compte le premier

Ut

du

cor

a

1\miífon

el

u huit-pieds OUVert, tandis qu'il

efi

a

l'uniífon du feize-pieds ouvert. Cette erreur

vienr probablement de l'irr 'gularité que commettent

l es muíicJens, ·quand ils notent' les parties de

cor

fur

l a clef du violon , ce qui efi le plus en ufage ; car

alors ils

1

crivent tous les tons un oaave plus haut

qu'ils ne font effetlivement; ainfi, au lieu de com–

mencer l'otlave du

cor

qui conrjent la gamrne diaro- · ·

nique, par le premier

ul

en bas de la clef de

G.

re,fol,

fur la feconde ligne , ils la commencent au fecond

ut

qui efi entre la troifieme & la quatrieme; mais

-€e

qu'il

y

a de fingulier' c'efi que quand ces memes

mufici os norent les parties de

cor

fur la clef de la

baffe o u de

fa

fur la quatrieme ligne, alors ils pofent

cbague ton dans l'oétave qui lui convient réellement.

Comme les tons que le

cor-d.!-chaffi

fournit cpm–

modément appartiennent au mode majeur

d'ut

&

a

fes relatifl> majeurs de

fol

& de

fa,

on ne peut pas

employer le

cor

dans les autres modes. Pour remé–

diera cet inconvénient' on s'efi avifé de fabriquer

des

cors

de fept forres, favoir; des

cors

dont le fon

fond amental efi

ut,

d'autres ott

re

efr le fon fonda–

mental, d'autres oil c'efr

mi, fa,fol,

Ül,

&

enfmji

b,

en(orte que par ce moyen on peut s'en fervir dans

les modes majeurs

d'ut,

de

re,

de

mi,

de

fa,

de

fol,

.de

la,

&

de

ji

~

;

rnais il faut bien fa ire attenrion

4CJ:Ue plus le ton naturel du

cor

monte , plus la diffi–

culté d'emboucher les tons aigus augmente.

Remarquons en paffant qu'on pent

a

toute force

mettre des

cors-de-chaife

a l'accompagnement d'une

piece au mineur; mais dans ce cas, on efr afireinr a ne

fe fervir que des tons que le mode majeur a de coro–

muo avec le mineur. Remarquons encore que par le

m oyen de pe tites branches ou tuyaux pofiiches qu'on

infere entre le

cor

&

{on bocal, on peut baiffer le

fon fondamental d'un femi-ton, enforte qu'on peut

encore avoir des

cors

en

re

~

ou

ut

* ,

en

mi

1;,

on

re * , enfol oufa

*'en

la

!7

oufol

*, enfin en

1tt

~

ou

.fi;

mais comme par ce rnoyen on gate la

proportion totale de l'infirument, fes tons dev ien–

nent durs

&

faux.

Tons les

cors

étant

a

proprement parler en

C. fol,

ut,

tranfpofé d'un ou de plufieurs tons, la méthode

de noter toujours les parties

decoren C.fol, ut,

en

écrivant au-deífus le nom de la tonique, comme

corni

in D. la, re,me

paroitpréférable de beaucoup

a

celle

de noter ces partíes dans tous les modes ,

&

d'armer

la clef de diefes

0\.l

de bémols.

n

me femb!e encore

qu'on feroit bien de les noter toujonrs fur la clef de

la baífe ou de

fa,

paree gu'alors les tons de l'infiru–

ment font dans leur vrai diap::1fon.

(S)

CoR-DE·CHASSE,

f. m.

cornu,

indécl.

cornua

au

pluriel, (

terme de Blafon.)

infirument qui paroit

dans l'écu, courbé en demi-cercle) le bocal

a

dextre,

le pavillon

a

fenefire.

On dit

enguiché

du bocal ou embouchure ,

virolé

de l'extremité oppofée ,

&

lié

de l'artache, lorfque

ces chofes font d'un autre émail que le

cor-de-chaife.

Un

cor-de-chaJ!e

fans attache efi nommé

hucltet.

De Philippe de Saint Viance en Limofin; d'

azur

au cor-de-chaf{e d'or.

Rogier de illeneuve en Bretagne;

d'hermine au

cor-de-cha./Je de fahle enguichl

,

lié

&

virolé de gueules.

(

G.D.L. T.)

§

CORAIL, f. m. (

Hijl.

nat. Conchyliolog.)

La

vérité doit etre auffi fac:rée pour l'hifiorien natura-

e o

R

lifte, que pour l'hifiorien politiqt e; fans elle tml

certirud dan la date de d couvertes fan ll plus

d' mulation · les 'crivains les plus ruf. ou le plus

hardis, pouvant fe parer des decouvert

s

des atltre ,

ou re vendiquer apr

s

cou des chofes qui ne leur

appartiennent point: cette réflexion eíl: amence na–

turellement par la decouverte des animaux du

co–

rail.

La plupart des moderne 1attribuent on ne

fait pas trop pourquoi a Peyfionel, par e qu en

1725 il écrivit

a

R 'aumur avoir obferv. du mouve–

meot dans les prétendues fleurs de cette produaion

marine; mais ce monvement avoit 't

1

appercn

&

meme d 'figoé comme un monvement animal· d s

l'année

1699,

par Impérati

&

par le comte d Mar–

figli lni -n:teme; tour ce que P yífonel a avancé de

plus, fans en donner d'autres preuves, e efr que ces

fleurs ' toient de petirs animaux. Il n'a done fait que

réveiller une alerte, renouveller une obfervarion qui

avoit été faite

&

rép ' tée plufieurs fois avant lui;

&:.

il efi probable qu'on ne lui en eut pas attribué la dé–

couverte,

íi

l'on eut lu la remarque de M. de Réau–

mur,

fi

bon juge en cette mariere, qui dit

a

ce fu jet

en 1742., dans la pr 'face de fon fixieme volume de

~'Hijfoire

des

lnfeaes

,pag.

74:

H

Quelque difpofé que

Je

fois aujourd'hui

a

regarder ce meme femiment

comme vrai, quoiqne l'exaél:itude

&

le prix des ob–

fervations fur lefquelles M. Peyífonel avoit vouht

l'établir, me foient mieux connus, il me paroit ce–

pendant encore qu'elles étoient infuffifantes pour

pronver que les coraux

&

les

produétions analooues

étoient les ouvrages de petit infeétes de diffil

re~tes

efpeces ..... mais aptes avoir accordé que ces pré–

tendues fleurs n'étoiem réellement que de petits ani–

maux, qu.'en pouvoit -il réfulter? il femble que la

feule conféquence qu'on étoit en droit d'en t1rer, eft

que, comme les tiges tle différentes plantes terrelhes

font couvertes, les unes de pucerons, les autres de

gallinfeél:es, les autres de galles, de meme

l'

1

coree

des p antes marines étoit r emplie d'infeél:es qui ai–

moient

a

s'y

loger) qu'on ne devoit pas plus regar–

der ces derniers comme les ouvriers des corps fur

lefquels ils fe trouverent en fi grand nombre, qu'on

regarde les antres comme ceux des plantes auxquelles

nous les

voy~n~

attachés_. La prande

~ifficulté,

celle

fur Iaqnelle

J

a1 le plus 1nfifie,

&

qlll

me paroiífoit

infoluble, c'étoit d'expliquer comment des infeél:es

pouvoient co?H:ruire les corps pi:rreux fur lefguels

on les trouvmt; comment de pare1ls corps pouvoient

réfulter de plufieurs de leurs cellules ou coquilles

réunies;

&

c'efi une diffi ulté, que . Peyífonel a

laiífée dans tont fon entier'

&

par rapport

a

laquelle

il éroit impoilible alors d'entrevoír aucun dénoue–

ment "·

Celui qui a affirmé le premier que le

corail

étoit

formé par ces animanx

&

quien a donné les preuves

les plus complettes

&

les plus convaincanres, par

!'examen le plus circonfiancié par de pareils animal–

cules daos des producrions marines analogues an

corail,

efi M. Bernaid de Juffieu quien a décrit plu–

íieurs efpeces en 1742, dans

le~

Mémoires de 1'Aca–

d 'mje. C'efi done

a

lui, c'efi

a

lui !eul qu'appartient

cette découverte, q 1e les obfervations ultérieures

des autres 'ainfi que les notres, n'ont fait que

con5r–

mer: rendons done

a

ce naturalifie, aufli favant gu'ii–

luíl:re, toute la gloire d'nne d

1

couverte qu'on lui

enleve depuis plus de 30 ans

&

que fa modefiie feule

lui empec e de rédamer. M. B. de Juilieu me connoif..

foit alors depuis long- t ems ,

&

m'avoit faít trouver

plufieurs fois des polypes d'eau douce, tant daos les

baffins du jard]n royal des plantes, qt dans la ri viere

des Gobelins;

&

ce fut

a

l'occa.íion de a propriúé

que M. Trembley reconnut en 173 2., daos les po–

lypes, de pouvoir former autant d'animaux complet9

qu on faifoit de portionsde leurcorpsen les coupant

~