Table of Contents Table of Contents
Previous Page  608 / 960 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 608 / 960 Next Page
Page Background

594

COQ

paffionnés fe promener fur un pin ou fur quetqu

9

aU·

tre arbre' des la pointe du jour

&

a

l'approche du

{oleil

couchant, ayant la queue étalée en rond , le

cou tendu,

la

tete enflée ,

&

fe mettant en toutes

fortes de pofrures extraordinaires. Leur cri amou-

,

reux eíl une f9rte exptofwn, qui de;ient_

en~uite

un

fon femblable a celui d'une faulx qu on atglllfe ,

&

finit

p~r

une explofion femblable_

a

la premiere. Ce

cri ceífe

&

recommence alternauvement. Tous les

fens de cet oifeau font tellement émus daos ces inf–

tans de paffion' qu'il ne prend garde

a

rien; les fou–

dres du chaífeur tonneroient autour de lui fans qu'il

s'en

appers;l'1~

;' a

u

liel;l que

~ans

tout ?ut,re tems il

a

l'ouie

fi

fubule, que le momdre bnut

1

effarouche :

c'eft pourquoi on choifit pour le tirer le tems o

u

il

crie. Lorfqu'il

a

fini ce fingulier ramage, un chaífeur_

habile fe

rde bien de faire aucun bruit, paree

qu'alors il entend tres-clair

&

faít attention

a

tour.

Chaque

.coq debruyere,

pendant fa chaleur, fe tient

d~ns

un

certain canton d'ou il ne forr point;

&

fou–

vent dans les fore(s ils f

e trouve

nt

fi

pres.les uns des

autres

,

que d'un meme

endro.i

r· on en •entend plu–

:fieurs

a

la fois.

Lecoq

efi d'abord feul, mais auffi-tót

que les poules l'entendent, elles lui répondent, s'ap·

prochent

&

l'attendent fous l'arbre. Chaque

coq

a

plufteurs poules comme le

coq

domeíhque;

il

defcend

de Parbre , les coche ,

&

féconde leurs reufs.

La poule

d~

bruyere efr plus petite que le

coq,

&

reífemble par fon plumage

a

la

erdrix; elle pond

jufqu'a huit o

u

neuf

<rufs

blancs marquetés de jau–

ne; elle les dépofe au

mili~u

de la

ouífe dans un

lieu fec. Lorfqu'elle eft obligée d'al er chercher fa

nourriture, elle les couvre de mouífe,

&

les cache

de maniere qu'on a bien de la peine a les découvrir.

Des que les petits font éclos, la mere les promene

.~ans

les bois, ou ils fe nourriífent d'reufs de fourmis

jufqu'a ce qu'ils foient devenus forts, ils s'accoutu–

ment

a

manger des pommes de pin. Quoique ces

poules foient tres· fécondes , ces oifeaux ne font pas

tres-nombreux , paree que les oifeaux de proie, les

renards,

&

autres animaux en détruifent beaucoup.

On voit quantité de ces oifeaux dans le rtord de

]'Angleterre

&

c,le l'Ecoífe. On prétend·qu'ordinaire–

ment les males fe tiennent enfemble

&

les femelles

a

párt. (

+)

CoQ

de. roche,

f.

m. (

Hijl. nat. Ornithologie.)

nom

fous lequelles habitans de ·cayenne connoiífent un

bel

oifeau , que Barrere a défigné le premier par la

dénomination de

gallus ferus jaxatilis croceus, crijlam

e

plumis conjlru8am gerens. Hifloire de la France équi–

noxiale

,

page '3

2.;

enfuite dans .fon

Omithologie

,

daJ!e

3

,

genre

2.1

,

efpe_c~

.2

,

~OtlS,

ceile de

Ufupa

.Americana crocea faxaulLs.

M.

Lmne, dans la fixteme

édition de fon

Syflema naturce,

l'appelloit

upupa ero·

cea ;

&

dans la douzieme

&

derniere édition de

1766,

page

33 8

,

il le nomme

pipra

1

rupicola,

crifla ere.8a margine purpureá

,

corpore croceo, tellrici–

hus. rellricum truncatis,

M.

Briífon ,

a

u

volume

1

J7

de

fon

Ornithologie ,page

437,

planche

XXXIP

,fig.

1,

en donne une bonne figure

&

une ample defcription,

fous la dénomination de

coq de roche, Rupicola au–

rancia

,

corollá eamiá purpurea pracinélá

,

teélricibus

10

imermediis primá medietate aurantiis, exterius in–

t encius

,

interius pallidius

,

alurá

m~dietate

.fiifcis

,

apice dilute au.rantio marginatis, utrinque extimá

fi4{–

ca

'

apice dilute auramio fimbriata

'

inü.rius primd me–

dietate pallide aurantiá.

.••

rupicola.

On en voit une

figure

a

notre

vqlume

,Y

XI11,

planche

XL,

n°•

.2.

Cet otfeau , qui fe range naturellement dans la

fa mil

te des guepiers, donr il a le doigt milieu

&

l'ex–

térieur unis tres-étro itement ení"emble par trois ar–

ticulations, differe de tou s les alares de cette famille

par Ion bec conique, comprimé , court

&

crochu,

&

par la

hupe en

demi-lune

qu'il

porte

fur la

tete. ,

COQ

11

~

a-peu-pres la

gr~ndeur

du

pi~eon;

fa longueur

d;pms le bout du

~ec

Jufqu'a ce hu de la

queu~,

eft

d

onze pouces,

&

JUfqu'au bont des ongles de dix

pouces un qu.art; fon beca feize ligrres de longueur,

depuis ion extrémité jufqtt'aux coins de la bo •che;

fa .queue trois _pouce,s , fon p1ed íei

ze lig

nes;

le

doigt

rp1~1en d~s trois,_ant;~ieurs,

y

com~

r.is

fon ongle

a

qumze hgnes, l mtent: ur

&

le pofi neur un pouceo

~es

ailes, lorfqu'elles font pliées, s'éten':lent juf–

qq'~u~

trois

~uar~s

de la longueur de la . que

u

e;

&

loríqu elles {ont etendues, elles ont deux pied

un

pouce de vol; les plumes de fa hupe ont dix-huit

lign~s

de longueur.

La pluparr de fes plumes font coupées quarré–

ment,

~

Ül

queue qui en a douze, eft courte, tron•

quée

~

recouverte pa'r desplumes prefqu'auffi lon–

gues qu'elles, coupées quarrément

&

extremement

larges, paree que leurs barbes font tres-longues

&

réi!échies par les cótés.

Ses

ailes ont chacune dix–

neuf plumes, dont la quatrieme

&

la cinquieme font

les plus longues,

&

les quatre voifines d:1 corps ont

les

b~r~es

extérieures fort longues

&

réfléchies par

les

cotes.

La couleur dominante de cet oifeau eíl un· bean

jaune-orangé' avec

quelqu~s

melanges dans diver..

fes parties; par exemple, fa hupe efi bordée d'oran–

gé-clair, qui

r~nferme

une bande étroite d'un beau

pourpre. Les couvertures

du

defious des ailes les

plus extérieures' c'efi-a-dire ' l€5 plus eloignées du

corps, font brunes

&

terminées de blanc-jaunarre;

celles du milieu font brunes du coté int ,rieur '

&

orangés du coté extérieur. Des dix-neuf plumes de

l'aile, les ftx premieres font blanches furl.e bord de

leur coté intérieur,

&

fur le milieu feulement

de

leur coté extérieur. Les trois fuivantes comprenant

la huitieme, la neuvieme

&

la dixieme, ont un hord

étroit

1

blanc orangé, qui efi plus large dans les cinq .

qui fuivent, favoir, l'onzieme jufqu'a la quinzieme

induftvement. Les trois fuivantes, favoir, la feizie–

me jufqu'ala dix-huitieme inclufivement, font bor–

dées extérieurement d'un bel orangé ; enfin

la

dix–

neuvieme

&

derniere a tout fon coté extérieur de

cette couleur; le bout d s fept plum

es

de l'aile..,

depuis la feptieme jufqu'a la treizieme incluftvement,

eH

blanc-fale ;

&

les ftx fui vantes, comprenant

la

quato.rzieme jufqu'a la clix-neuvieme induúvement,

ont ce meme bout orangé

~

&

d'autant plus foncé

que ces plumes font plus voifines du corps. Des

douze plumes "de la queue ,

les

dix du milieu ont

leur IDOÍtié inférieure Orangé fur le COté extérieur

SI

&

orangé plus pale fur

le

cot~

i'ntérieur; leür moitié

fupérieure efi brune , terminé e par un orangé-clair:

les deux P.lumes extérieures font brunes , excepté–

fur le córé extérieur, qui efi orangé-pale daos leur

moitié inférieure; leur extrémité efi orangé-clair

coínme dans les autres. Son bec, fes pieds

&

fes

ongles font jaunes.

-

Maurs.

Le

coq .de roches

efi particulier

a

Surinam

&

a

Cayenne; fon nom lui vient de ce qu'il habite

communémenr les rochers.

Il

faut que cet oi{eau f0it

rare, car on en voit apporter peu

en.

Europe :

i-1

feroit intéreffant que les voyageurs nous infiruifif–

fent de la maniere dont cet oifeau finglli:ier par fa

forme fe nourrit

&

f.·lit fon nid. Ses méeurs ne diffé–

reront peut-etre pas eífentiellement de celies de la

hupe, dn guepier ,. du calao, du martin-pecheur

&

du manakin, dans la famille _defquels

il

fe range

naturellement. On en verra des preuves plus détaii-

. lées dans notre

Omithologie..

e

}'vf.

ADANSON.)

COQU

ALLIN,

f.

m. (

Hijl.

nat. Qu.adrup.)

nom

que

M.

de Buffon donne

a

un petit animal qui lui a ·

été envoyé d'Amérique , fous le nom d'écureuil–

orangé,

&

don

t.

il a fait graver une tres-bonne

figure,

¡Mge 102.

~

du

11olume

11,

de fon

Hijloirc