Table of Contents Table of Contents
Previous Page  60 / 960 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 60 / 960 Next Page
Page Background

Nous avons dit que le contaa immédiat d'un air

fouetté, ainft que l'aél:ivité des rayons folaires, def–

féchoit la partie aérée des

boutures;

il convient par

conféquent de leur choifir un lieu qui foit

a

l'abri des

plus grands vents

&

du plus chaud du jour,

&

de

les

placer~

par exemple , contre un mur ou une

haie au levant d'été;

&

encore eft-il bon, a cette

expoíition meme' de les abriter par des paillaí–

fons, du coté qui approche du miru. On peut auffi

él ever des

beutures

dans les intervalles des charmilles

rapprochées, dans une clairiere de maffif, entre

des rangées d'arbriífeaux qu'il eft meme expédient

de planter expres pour cet ufage. La fagacité du

cultivateur pourra lui faire profiter de quelques

autres poíitions, dont le détail me conduiroit trop

loin.

A

l'égard des

boutures

qui feroient par leur pofi–

tion expofées de toute part au foleil, il faut les cou–

vrir de paillaffons en forme de toit,

&

encore mieux

de paille de pois qui admettra plus d'air,

&

qu'on

pofera fur une légere charpente; alors il ne faut les

découvrir que par les tems fombres, les pluies, la

rofée, le ferein ,

&

pendant les nuits : c'eft fur-tout

lorfqu'elles auront des feuilles, que l'ombre leur

fera le plus néceífaire , pour éviter une trop grande

tranfpiration, & occaíionner plus d'imbibition par

la

fraicheur, entretenue fous ces couvertures, en

fe réfervant tourefois d'accoutumer graduellement

les

boutures

a l'air libre' des qu'elles auront acquis

un peu de confiftance. Comme elles feront prefque

toujours ombragées, la terre , fuivant les cas, ne

doit pas erre du tour tapiíTée de rnouíTe' o·.l ne doit

l'etre que rres-Iégérement; au refte, cet 0mbrage

&

ces couvertures attirent les taupes ;

elles

vien–

nent y

faire

la chaíTe aúx vers, qui font eux-memes

attirés par l'humidiré : il faudra done faire une

guerre cruelle

a

ces petits qúadrupedes' en prodi–

guant les pieges autour des planches; au refie , le

feul moyen de fe garantir parfaite!llent de leurs clé–

prédations , efi de planter les

boutures

dans de lon–

gues caiífes enterrées , ou dans de petites foífes

ma~onnées

en deífous

&

aux parois.

En:fin , on peut faire

de~

boutures

avec des bouts

de racine enterrés prefque rez-terre,

&

foignés com–

me les autres.

Il

y

a plufieurs plantes

&

arbriífeaux,

tels que le bon-duc

&

la campanule pyramidale, qui

ne peuvent fe multiplier abondamment que par ce

rnoyen' que nous indiquerons

a

l'article refpefrif

de

chaque plante auquel

il

convient.

Quelques peupliers, prefque tous les faules s'en–

racinent fans beaucoup de peine, lorfqu'on les plante

en grandes

boutures,

appellees

plan9ons

ou

plav–

tarás :

on peut leur donner de fix

a

dix pieds de

'hauteur; mais ceux· de peuplier ne doivent pas erre

recoupés par la fleche;

11

faut la leur conferver

entiere avec fon bouton terminal. Pour bien faire ,

on doit planter ces plan<;ons fur les berges de petits

foffés relevés expres, ou dans des

trou~

de deux

pieds en quarré. Dans les deux cas, fi l'on mer apres

la plantation quelques herbes ou bruyeres au pied ,

on favorifera finguliérement leur reprife.

Il

faut

auffi les affujettir contre un tuteur,

&

les envír nner

d'épine; lorfqu'on néglige ces précautions, on en

plante mílle, pour en avoir dix. Nous finirons par

avouer qu'il eft des plantes

fi

difpofées a reprendre

de

bouture,

que toutes nos regles leur font inutiles;

mais elles ferviront pour un grand nombre d'autres;

&

on en négligera une partie , en proportion des

facilit

's

qu'on trouvera dans les plantes, le climat

&

le tems.

(M.

le Baron

DE Tsc{:IOUDI.)

*

§

BOUZES. . • . . Ce font

les BoNZES de la

Chine

&

du Japon.

Il

efi probable que dans le ma–

nufcrit du

Diél.

raif. des Sciences,

&c. cet article

étoit

une

addition de

l'Editeura

l'an

·,¿l

BoNZ.E.S;

&

BRA

que

l'Imprimeur lifant

Bou{~s

au lieu

de

Bonzes,

ert

a fait up anicle

f,'

par'.

Au

lieu de

Xodovius,

bfez

Xodovins.

*

BOYLE, (

Géogr.

)

haronie dans la partie la

plus feptentrionale du comté de Roicommon , en

Irlande; elle s'étend depuis les montaone de Cur...

lew jufqu'au Shannon;

Boyle

en eft

1~

capitale.

U

s'y trouve une mine de fer proche des froncieres dll

comté de Letrim.

*

BoYLE , (

GJogr.

)

petite ville agréable, capi–

tale de la baronie du meme nom, au comté de Rof–

common, dans la province de Connaught, en Irlall–

de. Elle eíl pres du lac

ey,

&

eft remarquable par

une ancienne abbaye, qui fait que l'on nomme

quelquefois cette petite ville

Abbey-Boyie.

La cam–

pagne des environs eft abondante en gibier.

Long.

19, 19, 40.

Lat,

So, 6,

.S.S.

BR

BRACHBANT, (

Géogr.)

petit diíhiétdu

Hai–

naulr... ce petit diftriét du Hainault n'efi que l'ancien

nom du Brabant.

Voyez. le Diélion. Géogr.

de la Mar–

tiniere au mot

Brachbant. Lettres

f~~.r

l' Encyclopédie.

BRACHIALE (

AR

TERE ) ,

Anatomie.

La

con–

noiífance de cette arlere eft tres-importante : il faut

etre au fait de

{es

branches'

&

de leurs communica–

tions , pour remédier aux hémorrhag· es fréquentes

dans une partie expofée aux accidens, fur-tour dans

les combats particuliers. Nous avons vu une bleífure

fournir du fang dans la paume de la main, en

e

les

muícles du pouce

&

dans un endroit inacceffible,

qu'aucune compreffion ne pouvoit arreter. Elle ne

ceífa que lorfque nous eumes

fait

lier l'artere radial

a-peu-pres a l'epdroit oh on en touche le pouls,

&

devant le tendon du long fupinateur. Le fang s'ar–

reta auffi-tot'

&

la main n'en fouffrit point' paree

que les grandes arcades de l'artere radiale

&

de

rulnaire remplirent dans peu de jours toutes les

branches de la racliale. Ce ne font encore que les

arte.res recurrentes du coude, qui peuvent nous en–

hardir

a

lier l'artere

brachiale'

dans les cas malheu4

reux

Otl

la

lan~ette

l'a ouverte au lieu de la veine.

Nous n'entrerons que dans un détail rnédiocre fur

cette artere,

&

nous n'en indiquerons que les bran–

ches un peu confidérables. Elles fe trouvent expri–

mées dans les deux grandes planches des arteres du

~orps

humain, que

M.

de Haller a données daos fon

Fafcicule

VIII.

Euftachio, tres-véridique dans fes

r

deíiins, n'efi pas aífez complet dans cette partie.

N

ous commens;ons

a

donner

a

cette artere le no

m

de

brachiaü

,

lorfqu'elle eft arrivée au bord inférieur

du mufcle fous - fcapulaire'

&

qu'elle a nonné les

deux arteres circonflexes de l'humerus. Elle paífe

alors le long du grand rond , réuni avec l'anifcalp–

teur ,

&

elle vient s'appuyer fur le brachial interne,

fur lequel elle continue de marcher, accompagnée

de deux grands nerfs, plus en dedans que le biceps

~

en gagnant cependant peu-a-peu la {urface antérieure

du bras. Elle donne dans ce trajet une branche qui

remonte jufqu'au demi-canal du tendon du bíceps,

&

qui fe termine dans la capfule de l'articularion

&

dans le delro1de, apres avoir eu une anaftomofe

avec la circonflexe antérieure ,

&

une autre avec la

profonde du bras.

L'artere profonde du bras nait quelquefois de la

fcapulaire ou de la circonflexe pofiérieure. Mais le

plus fouvent elle efi la branche principal

e

de

1'

artere

brachiale:

il

y

a des exemples oi1 deux branches de

cette artere l'ont remplacée. Née fous le bord infé–

rieur du grand rond joint

a

l'anifcalpteur, elle fe cache

entre les deux exrenfeurs, le court

&

le long: elle

leur donne une branche anafiomofée avec la circon–

flexe pofiérie.,tre ,

&

d'autres

branches

au coraco-

brachial,