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B R I

tache quarrées ' noires '

a

centre blanc' le ventre

&

la poirrine rouges' les cotés de la tete jaunes avec fix

rayons

rouges aurour des yeux, les nageoires jau–

nes

a

rayons noirs,

&

deux lignes rouges longitudi–

nales

a

celle de l'anus. La pnmelle de fes yeux eft

blanche , enrourée d'un iris rouge cerclé de bleu.

Mreurs.

Le

brigadier

eft commun dans la mer

d'Amboine autour des rochers.

Remarques.

Ce poiífon forme, avec le voorn, un

gen re parriculier dans la famille des :filures

oit

nous

l'avons placé, dans

1'

lchthyologie

que nous fommes

prets

a

publier.

(M. ADANSON.)

§

BRIGNAIS, (

Géogr.

)

Prifciniacum,

hourg

(non ville, comme dit le

Diél. raif. d_es Sciences,

&,c.

d'apres la Marriniere )

entre Lyon

&

Saint-Cha–

mond. Il s"y. livra une fanglanre bataille en

1

3

62,

O

ti

périt

J

acques de Bourbon , -comte de la Marche , en

voulant diffiper les grandes compagnies. (C.)

§

BRIGNOLES,

Brinonia,

(

Géogr.)

ville de

Provence

a

6 lieues de Toulon , renommée par fes

bons pruneaux. C'eft

la

patrie de Jofeph Paroífel,

dit

des Batailles,

&

du favant pere le Brun de l'Ora–

toire. Elle eft

a

170

lieues de Paris. (

C.

)

BRILLANT, ·adj.

&

f. m. (

Bellés-Lettres.

)

Il fe

dit de l'efprit, de l'imagination , dn coloris, de la

penfée. On dit d'un efprit fécond en faillies , en

traits ingénieux , dont la jufieífe

&

la nouveauté

no~s

éblouit, qu'il eft

hrillant.

Le

brillant

de l'ima·

gination confifie dans une fonle d'images vives

&

imprévues qui fe fuccedent avec l'éclat

&

la rapi–

dité des éclairs. L'abondance

&

la variété font le

brillant

dtl coloris. Des idées qui jouent enfemble

avec jufteífe

&

avec grace , dont les rapports font

vivement faifis

&

vivement exprimés , font le

bril–

lant

de la penfée. Le fiyle eft

brillant

par la viva–

cité des penfées, des images , des tours

&

des ex–

preffions. Le ftyle d'Ovide , celui de 1'Ariofie eft

hrillan.t.

Dans Homere , la defcription de la ceinture

de Vénus eft une peintnre

brillante. Brillant

ne fe

dit guere que des fujets gracieux ou enjoués. Dans

les fujets férieux

&

fublimes , le ftyle eft riche,

éclatant.

(M.

MARMONTEL.)

-

BRINEK, (

Ajlronomie.

)

nom que les Arabes

donnent

a

la belle étoile de la lyre. (

M.

DE

LA

LANDE.)

BRINGARASI,

f.

m. (

Hifl. nát. Botanique.)

nom

Brame d'une plante du Malabar, aífez bien gravée,

quoique fans détails, par Van-Rheede, dans fon

Hor–

ws Malabaricus,

volu.me

X. planche XLII. page 83,

fous fon nom M

alabare

pee cajenneam

&

pee cajoni.

J.

Commelin, dans fes notes fur cet ouvrage, l'ap–

pelle

chryfanthemifeu bellidis majoris fpecies.

C'eí\ une plante annueile qui s'éleve fous la forme

d'un buiífon fphérique de deux pieds environ de dia–

metre en tout fens, ayant une touffe de racines blan·

ches, fibreufes de trois pouces de longueur fur une

ligne de diametre, d'ou fortent quatre ou cinq bran–

ches cylindriques de deux

a

trois lignes de diametre'

rougeatres, femées de quelques ¡¡oils rudes, rami–

fiées de quelques branches alternes ouvertes fous

un

angl~

de quarante-cinq dégrés.

Les feuilles font oppofées deux

a

deux en croix ,

a

des difiances de deux

a

trois pouces, elliptiques,

pointues, longues de deux pouces, une fois

&

demie

a

deux fois moins larges' épaiífes' entieres' oulégé–

rement ondées

&

rarement crénelées fur leurs bords,

verd-brunes , femées de poils courts , durs, qui leur

donnent de la rudeífe , relevées en-deífous d'une

cote longitudinale ramifiée en quatre ou cinq paires

de nervures alternes,

&

attachées fans pédicule aux

tiges, autour defquelles elles femblent fe réunir pour

former une gaine en s'écartant fous un angle de 45

dégrés d'ouverture.

Le's

fleurs fortent folitairement

&

alternativement

B R 1

53

de l'ai:ífelle des feuilles fupérieures , portées fous un

an~le

de

quar~nte-cinq

dégrés fnr un pédicule cylin–

dnque une fo1s plus long que ces feuilles. Elles font

raífemblées au nombre de 50

a

6o dans un calice

commun, fous la forme d'une tete fphérique , dont

le centre concient environ 50 fleurons hermaphro–

dites,

&

le rayon

12

d.

1

5 demi-fleurons femelles

qui s'épanouiífent pour former une fleur en tere

jaune de pres d'un pouce de diametre. Tous ces

fleurons

&

demi-fleurons font portés chacun fur un

ovaire.

L'enveloppe ou calice commun qui contient les

demi-fleurons

&

les fleurons' confifie en cinq

a

dix:

feuilles inégales conniventes, rapprochées fur un

rang, vertes, triangulaires, une fois pius longues

que larges, perfiftentes. Les fleurons font monopé–

tales

a

cinq divifions régulieres'

&

contiennent cinq

étamines courtes réunies par leurs antheres, un ftyle

cylindrique terminé par deux fiigmates demi-cylin·

driques, recourbés en.. deífous en crochets

&

ve–

loutés en-deffus. Les demi-fleurons reífemblent par

leurs bords

a

une languette jaune dentée de deux

a

trois dents'

a

tube tres-court, fans étamines' mais

a

un fiy le couronné de deux fiigmates.

L'ovaire qui eft au-deífous de chaque fleur , eft

ovoide , blanc , un peu applati fur le ventre , con–

vexe vers le dos, plus renflé

a

fon fommet qui eft

un peu courbe

&

fort petit, fans aucun calice parri–

culier, enveloppé d'une écaille qui s'éleve comme

lui du fond du réceptacle commun qui efi hémifphé–

rique' applati

Oll

déprimé. Ces ovaires en muriífant

deviennent chacun une graine ovoide , longue de

deux lignes , une tois moins large , applatie d'un

coté, convexe o u relevée d'un angle aigu de l'autre,

plus groífe

a

fon extrémité qui efi renflée ' verd–

brune d'abord, enfuite cendrée, relevée de chaque

coté d'une nervure droite purpurine.

Culture.

Le

bringaraji

cro1t au Malabar dans les

terres humides voifines du bord des étangs

&

des

rivieres. ll fleurit en été, c'eft-a-dire, pendant la

faifon des pluies.

Qualités.

Cette plante a une faveur légérement

acre

&

amere.

Ufages.

Son fue cuit avec un peu de rouille

d~

fer

&

d'urine de vache croupie ou macérée fe donne

intérieurement pour 1hydropifie. On en frotte la

tete pour faire croitre les cheveux. Ses feuilles cuites

avec de ehuile nouvelle de palmier, s'appliquent en

cataplafme fur la tete pour appaifer la migraine.

Remarques.

Si

J.

Commelin eut fait attention

aux écailles longues qui féparent

&

enveloppent

chaque graine du

bringaraji,

il n'eC1t pas comparé

cette plante, ni au

bellis major

qui eft le

leucanthe–

mum

de Diofcoride, ni au

chryfanthemum

du meme

Diofcoride quien eft une efpece; mais ill'eí'tt re–

connu pour une efpece de l'amali qui forme un genre

particulier dans la famille des compofés, feél:ion

1

o

e

des bidens o

u

nous l'avons placé.

Voy

e{ nos

Familles

des plantes, volume ll. page

130.

(M.

A

DANSON.)

BRIONE, non

BRIONNE, (

Géogr.)

bourg de

Normandie fur la Rille,

a

l'extrémité du Vexin: ce

bourg , des le commencement du

xr.

fiecle, étoit

décoré du titre de comté: le roi a établi, en faveur

de Henri de Lorraine, comte d'Harcourt, trois

foires paran, de trois jours chacune, au

XII.

fiecle.

Il y avoit trois églifes: il n'en refte plus que celle de

S. Marrin, ancienne léproúe de S. Michel unie aux

Bénédiétines en

J642·

11 fe tint

a

Brione'

vers

I

040'

une célebre conférence entre les plus habiles gens de

la province

&

le fameux Beranget, en préfence du

duc Guillaume ; Be,ranger

y

fut réfuté, réduit att

úlence

&

contraint de s'enfuir de Normandie. Son

héréfie fut caufe qu'on introduifit daos l'églife ta

coutume

4e

l'élévation

de

la fainte hofi:ie

&

du calice