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54
B R I
a
la merre' afin de rendre un hommage plus éclatant
a
la vérité de la préfence réelle. Cette cérémonie
'Jl'étoit pas encore établie lorfque Jean d'Avranches,
archeve
quede Rouen , pu'blia fon traité
De diyinis
c.fficiis. "
Hi.fl.litt. de Fr. tome Yll
l.
(
C.)
BRIONNE, (
Comm.)
qu'on nomme quelquefois
hréaune
, efi une forte de toile de lin, blanche ,
&
aí'fez claire, qui fe fabrique en Normandie, particn–
liérement
a
Beaumont,
a
Bernay,
&
a
Brionne.
C'eft de ce dernier endroit qu'elle a pris fon nom.
Les
brionnes
fe vendent
a
l'aune courante,
&
font
'de deux tiers ou de fept huitiemes de large; les pie–
ces "COntenant depuis
,.100
jufqu'a
124
aunes mefure
de París.
11
y
en a de différentes qualités : les unes fines ,
les autres moyennes,
&
les autres plus groífes, qui
s'emploient ordinairement
a
faire des rideaux de
fenetre; on ne laiífe cependant pas de s'en fervir
quelquefois
a
faire des chemifes
&
d'autres fortes
de Iingerie. (
+)
BRIONS
ou
BREONS, (
Hijl.
anc.)
Jornandes,
dans l'énumération des différens ¡¡leuples qui com–
pofoient l'armée d'...Etius contre Anila, fait mention
des
Brions
ou
Bréons,
auxtliair~s
des Romains. Caf–
fiodore qui nous a auffi tranfrnis leur norn, ne nous
lélpprend rien de leurs mreurs ni du pays qu'ils habi–
toient: ce qui fuppófe qu'ils ne formerent jamais un
corps de nation aífez confidérable pour fi_gurer dans
1'hifioire. Le filence unanime des aLitres écrivains fur
les
Brioñs,
a donné lieu de conjeéturer que c'étoit
moins un peuple qu'une troupe d'aventuriers qui fe
rangeoient fous les drapeaux de ceux qui étoient
aífez riches pour les acheter. Cluvier, fans s'appuyer
d'aucune autorité, décide que;tes
BrionJ
étoienr les
peuples connus fous
le
nom de
Brenni,
qui habi- ·
toient une partie de la Norique. Ce pays
fut
fubju–
gué fous le regne d'Augufie, par Drufus Néron,
frere de i'empereur Tibere. Quoique les
Brions
fuf–
fent fouvent
a
la folde aes Romains, ils ne s'en re–
garderent jamais comme les fujets;
&
défendus par
leur pauvreté, ils n'exciterent jamais l'ambition de
ces
a
vares conquérans. (
T
-N.)
BRIOUDE (
Co1ntes de),
Hift.
mod.
Le chapitre
de
faint Julien de
Brioude
en Auvergne, efr compofé
de chanoines , qui prennent le titre . de
comtes.
L'órigine de fon établiífement fe
trouve inféré
dans Balufe, entre les notes des capitulaires de nos
rois.
.
Louis
I ,
dit
le Débonnaire,
empereur
&
roi de
France , donna 'a Berenger le comté de
Brioude,
a
titre de fief. Ce comte voulant rétablir l'églife de
faint Julien de
Brioude
, qui avoit été incendiée par
les Sarrafins, fonda trente-quarre places de cha–
noines, leur donna des biens confidérables pour leur
entretien
&
pour celui d'tin abbé , dcnt illeur lai1fa
l'éleétion.
·
Berenger , comte de
Brioude,
fupplia Louis
le
Déhonnaire
d'accorder a ce chapitre une indépen–
dance de tout feigneur particulier : cet empereur,
roí de France,
y
confenrit,
a
condition que chaque
année le chapitre lui préfenteroit'
&
a fes fuccef–
Íeurs pour hommage, un cheval, un écu
&
une
1ance; l'atl:e de conceffion de l'an
82
5,
eft cons:u en
ces termes:
In nomine Domini
&
Salvatoris nojlri lifu Chrijli
Ludovicus diviná ordinante providentiá imperator au–
gujlus : notum
eJ!e
-votumus cunllis jidelibus
fané!~
Dei
Ecc!ifi~,
&
nojlris feu etiam Deo difpenfante fuccif-
Joribus
,
quia poftquam comitatum Brivatenfem fideli
nojlro Berengario illujlri comiti concejfimus, ille in–
genio quo yoluit quamdam Ecclefiam ubi S. lulianas
Martyr requiefcit
,
quce efl conjlruéla in agro Briva–
ten:fi.
non procul
a
f-afiro Yiélori.ano, quce
a
S arracenis
dejlméla
&
igne comhufta erat ad prifiirium
fl..atum
re-
B R I
duxit
.&
in
ta~em
f!cclejia
.conjlitui~
trigenta
rua.tu(Jf'
canont~os,
ut JUxta canOI'lLcum ordmem Domtno mi–
litarem,
&-
canon_ice Yiverent, quibus dedit res e.'t"
Be~
n_
efic.iofuo
,
fciLicet de rebus
prtedifl~
EcclejifZ .S. ] u–
ltant ma'!-fos centum unde eorum nece.flitates jitlcirent
&
f
ujientatlonem kabere potuijfent
,
6·c....••. ldem,
.
Berengari.usfiddi.s comes nojiram exoravit clementiam,
ut
PVnofoum autkoritati.s prcece.ptum conjlitueremrts
qual~ter
.
•
~
·:
••.•.
~
1
pfe
a_bbas vel congregado ejus fuh
mt~Ü~s
dt.tlone
f~ij{ent
&
nomini cuili.bet obfequium·
feciflent niji tantum adpartem regis annuatím cabalum
urz:um
,
cum Jc.uto
&
.Lancea prcefenta./Jent
&
in pojlmo–
dum ab omnt exa
élwne 11el defunélione publicá aut
privatd immunes
&
llberi.ej{ent.
. Sur ce
q~li
a
ér~
reprefenté au roi, que le cha–
pare de ia1nt
J
uhel}
de
Brioude
efr de fondation
royale, que les pldces de chanoines- comtes font
donnée~
a
des nobLeS de race, qu'ils font des pr;u
Ves
femblables,
&
auffi rigides que celles des comres
de Lyon, depms l'ínfiimrion dudit chapitre de
Briou–
de;
gu'entre autres prérogatives, il jouit de celle
d'avoir Sa Majefié pour premier ch.:moine, qu'il
a
eu l'honneur de donner des fouverains pontifes
a
l'églife, des cardiHaux du facré college,
&
un
grand
nomb re d'éveques att clergé de France
~que
ce cha–
pitre s'eft d'all!eu rs roujours maintenu dans la pureté
de la foi,
&
dans une difcipline conforme aux cléci–
fions des
c~nciles
: le roi a confidéré qu'il étoit
autant de fa JUfrtce que de fes hontés, d'ajouter aux:
graces
&
diitinétions ' qu'il a déja accordées, ainfi
que les rois fes prédéceífeurs , aux chanoines - coro–
tes' de lad.ite églife; defirant auffi donner
a
ce cha–
p_itre. de nouveaux
t~moignages
de fon affeélion par–
ucuhere , en les decorant par une margue ex·ré–
r~eure'
qui répond.e
a
la dignité du chapitre'
&
au
tltre de
COTnte,
qm appartient
a
chacun des mem–
breS qui lecompofe: fa majefié
a
accordé, par brevet
clu
9
J
uin.
1772'
aux prévot' doyen'
&
a
chacun
des chanomes- comtes, de ladite
éalí{e
de faint Ju–
lien de
Brioude
9
préfens
&
a
venir, le droit de porter
par-tout une croix d'or émaillée
a
deux faces, fur
l'u~e
defquelles
fer~ repr~fentée
l'image de faint
Juhen, pa.tron
d~
lad1te egl1fe, avec la légende!
E
e-
,–
ctejia conutum Btvaten.fium;
&
fur l'autre face
l'i–
mage de faint Louis , proteéteur
&
bienfaiteu:. de
ladire égliíe, avec la légende :
Ludovicus decimus
qui.ntus injlituit,
laqu~lle
croix fera fufpendue att
col par un ruban moiré, bleu célefie, de quatre
pouces de large' liferé de chaque coté en couleur
rouge moiré, de deux lignes de largeur.
En vertu de ce brevet du mois de Juin
1772,
les
ch.anoines- comtes de
Brioude
ont éré décorés pn–
bhguement de ce nouvel ordre,
&
en ont fait
la
céréinonie dans leur églife le
I 2
aout fuivant , en
préfence de la nobleífe du pays qui
y
avoit été in–
vitée. Ils ont chanté un
Te Deum
en mnfique, ainfi
que la priere p.our le roí.
'
Le chapitre, en reconnoiífance de cette faveur
a
fondé
a
perpétuÍ~
une meífe chaque femaine
po~If
fa majefie. (
G. D. L. T.)
BRIQUETIER,
f.
m. (
Arts mécan.)
L'art du
hri–
quetiu
&
du tuilier, décrit beaucoup trop fuccinc–
tement au
mot
BRIQUE,
exige un ample fupplément.
On fait en général que les briques , les tuiles
&
les carreaux, font faits avec de la terre glai–
fe , ou avec de
l'argille qu'on pénétre d'ean ,
qu'on petrit
&
qu'on corroie avec beaucoup de
foin' pour en faire une pate duétile' a l;lquelle
on donne, dans des moLdes, la forme des tuiles, de
briques ou de carreaux ; on fait enfuite fécher cette
terre moulée, foit
a
l'air' foit fous des hangars que
l'air traverfe dans tous les fens. Quand ces ouvrages .
font bien fe
es,
on les fait cuire, on avec du bois,
OLt
avec
du
charbon
de
terre, ou avec de la tolirbe;