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BOU
groffiíl"ement
de
ce bourlet'
&
fe
~hanciroit
en at-
tendant.
.
Mais
pour les
boruures
les plus rares oú les plus
opimatres,
d
eft expé_-lient de choiíir les_ part·ies
~nfui
ures des menues branches des arbres
&
arbrif–
feaux; on les enlevera rez-trone, avee un inílru–
ment bien émoulu, e'eíb)-dire , qu'on emportera
cette efpeee de protubér'ance conique qui fe trouve
a
leur
infertion
~
&
n'efi autre chofe que le fupport
gro1Ii
du bouton d'o1,tla branche eíl née : eette atten–
tion devient de la plus grande imP.ortanee, en ce
que la protubérance dont il s'agit eft pourvue de
nombre d'afpérités qui re elent autant de mame-
1ons
a
racine; elle proeurera encore cet avantage
que, les fibres ligneufes qui font circuJaires
&
for–
rnent un tiífu épais en cet endroit,
bouch~nt
le
canal médullaire qui pourroit admettre trop d'humi–
<lité : e'efr pourquoi
il
ne faudra pas toucher
a
la
coupure inférieure de ces fortes de
boutures
,
fi
ce
n'efr pour en parer un peu les bords, dans le cas o1t
elle
at~roit
-des parties
t~:op
faillantes , ou d'autres
qui paroltroient froiffées-.
On trouve auffi dans différens endróits des bran"
ches de certaines plantes, des nodofités, des articu–
lations ou rngofités qui ont cette meme difpofition
~
pouffer des raeines que
l~ón
remarque dans ce
nceud de co!ncidence des branches avec le tronc,
&
ce font autant de particularités
ou
d'anomalies done
11
f~ut
fagement profiter. J'ai vu dans un petit bois
tm€
branche de troene,
qui,
d'une mgofité fortuire,
avoi pourfé des racines au has de fa
tige'
a
la faveur
o
e
1
ombre
&
de l'humidité.
D
ans les arbriífeaux
farmenteux, comme la vigne, ou volubiles, comme
les chevre-fi
uilles, il faut
couper
la
bouture
immé-
iatement au-deífous des nreucls qui s'y trouvent
haturellement. Dans d'autres, il faut fe prévaloir
de que
lqu~s
protubérances accidentelles : ennn.,
potir cerrams arbres rares
on
a
bouwres
rebelles ,
tl
convient d'occafionner d'avance des oodofités artifi–
cielles : quelquefois il fuffira de faí're durant
1
'été,
aux branches de ces arbres, des coches ou de pétits
cernes , d'efpace en efpace ; mais le plus sur ell:
d'employer une ligature de fil de laiton ou de fil ciré.
L'option doit fe faire {uivant le dégré de dureté du
hois; cette ligature produi_ra des bou:lets
fi
pro~res
au développement des racmes , que
¡e
leut en
~u
vu
pouífer dans certains arbres,
{ous
un peu de motlÍfe
<lont
je
les avois couverts. Cette cóuverture devien–
droit urile dans bien des cas
~non
pas pour précipiter
l'éruption des racines' mais pour la rendre prochai–
ne. Des
bouwres
ainíi préparé€s manquént rarement,
fi
on
les
fo1gne d'ailleurs dans les bons príncipes.
Lorfqu'un arbufie eíl délicat, ou
qn'il
eíl encore
foible, des ligatures fur-tout de fil
~e
laiton pour–
roient caufer fa mort, en faifant périr quelqu'une
de
fes branches principales qui répondent
a
des ma1-
treffes raci nes'
&
cela e!l: arrivé
a
des kalmia; mais
nous né-penfons pas qu'en aucun cas on puifie rif–
quer quelque chofe, quand on fait cette opération
fur un petit nombre de petits rameaux d'un atbuíle
qui
en
a
d'ailleurs fuffifamment,
&
qui s'¿¡ppuie fur
plufieurs branGhes vigoureufes,
&
lorfqu'on
a
foin
f:ie couper
a
propos
&
convenabl~ment
la partie de
branche garottée dont on veut fatre tme
bouture.
Malpighi confeille de faire quelques coches dans
le pourtour de la partie de
bouture
qui doit etre en–
terrée. Je me fuis mal trouvé de cette pratique ,
elle a pour príncipe d'augmenter la chance du dé–
·veloppement des ra·cines, en mettanr plus de ma–
rnelons intercutanés
a
portée de faire une éntption
facile, par les bords de ces éoupures multipliées ;
rnais elles donnent trop de prife
a
l'humidité
qui
peut caufer la pourriture,
&
d'ailleurs elle contrarie
Ja
feve
qui eft
obligée de
les
tourner,
&
par
€onfé-
B
O
U
41
quent
qui
fait
moins de chemin en un tems donné
&
dépo~e
fur les bords de ces ouvenures qu'ell;
tend tOUJOUfS
a
boucher , des couches lígneufes
qu'elle
déro~e
a
u
ha~t
&
au has de la
bouture
quien
ont un bef01n -effenuel.
Un phyficien botan1fte
a
fait pouíl'er dans l'eau des
racines
a
des feuilles de haricots. J'ai vu de la fane
de
la
marelle
a
racine tubéreufe
&
comeílible,
pro~
duire de petits tubercules dans un lieu hu mide o1
1
·on l'avoit jettée.
Oh
pourroit plánter des
boutures
de certaines plantes
au~travers
des trous d'un cou–
vercle adapté
a
une jatte emplie d'eau'
&
peut-erre
meme que des boutons terminaux ' pourvus de
Ieurs fupports., s'enracineroient auffi de cette ma–
niere ; on mettroit cette jatte fur une couche chaude
&
ombragée;
&.
lorfque les
boumres
auroient quel–
ques racines, on pourroit les rifquer dans
un
t~treau
tres-léger,
&
les faire paffer fucceffivement
&
gra...
duellement dans des terres qui euffent toujours plus
de confifiance. Pour les arbriífeaux
&
plantes qui
ai~~ht
extremement I'humidité, je faís qu'il eíl ex–
pedtent de plantei." leurs
boutures
dans un pot;
&
de
plohger ce pot
a
demeure dans un plus grand ou,
dans un feau, o1t
il
y ait fuffifamment d'eau, pour
luí donner au moins un demi-bain.
Dans
tous les cas,
fi
Íes
boutures
demeurent trop
long-,tems fans travailler , elles fe pourriífent : il
cónvient done, les plus comrnnnes
&
les plus faciles
e.xceptées, de leur procurer une chaleur moite qui
puiífe hater leurs progr€s. Les plus rares feront
plantées en pot ou panier,
&
d«pofées dans des cou–
c~es
tempérées,
~les
arbres oü. on les
a
prifes, ne
VIennent pas de clunats chands;s'Ils en viennent;elles
d~mand~nt
des couches de tan, qui pourront c_onve–
mr anffi a celles des_arbres de la zone torride, pourvll
que
ce~ cóu~h~s
f01ent placées dans i'étuve ;
ou
fous
une ca1ffe vuree. Quant aux
bouutres
d'arhres accli–
matés, Oll de climats analogues
a
celui du cultiva–
teut, on les plantera dans des planches de terre
rap~
portée
&
melée ' entre deux petites couches de
fumier récentes'
&
l'on fera bien meme d\·nterrer
du fumier chaud aux deux bottts de la planche.
On comprend aifément que les racines nouvelies
que pouífent les
boutures
,
font d'abord
foibles
&
tenares; il faut done en gén ' ral que la terre deftinée
a
les recevoir , foit en planche , foít eñ pot on pa–
nier' ait plus
de
légéreté que de ténacité' autrement
elles auroient trop de peine
á
la percer. Prefque
toujonrs il
y
faut meler du fable
&
des tetreaui::
confommés de fumier ou de bois pourri, en plus ou
rnoins grande qnantité, fuivant l'appétit
&
le aoftt
des efpeces. Trop d'humidité fur la partie de la
bbou–
trtre
qui Íe trouve rez-terre, pourroit la faire pour–
rir au collet; c'efi dire affez que
1~
couche fupérieure
de terre doit etre la plus légere
&
la plus feche. On
ne rifquera ríen du tout
d'y
employer du faóle de
riviere pur.
.
Il
nous refre
}t
régler l'humidité qu'il convient
de
f.
rocnrer artificiellement aux
boutures:
celles qu e
on fait avant l'hiver; n'ont befoin d'etre arrofées
qu;au
printems; mais on doit quelquefois, des apres
leur plantation, couvrir de mouífe ou de menue
paille, la terre ou elles font placées;
&
c'eft dans
deux cas, ou lorfque le bois efr geliífe de
fa
nature
ou lorfque les
boutures
font fi minces, qu'elles
pour~
ro-ient erre déraciriées par la gelée qni foul eve la
terre : eette précaution devient néceílaire des la
fin
de février, ou vers la mi-mars; maís c' eíl alors
afiri
de parer au halé qui regne dans cette faifon. Cette
couverture économifera les arrofemens,
&
les fup–
pléera nieme jufqu'a un certain point : on n'arrofera
que lorfque
la
féchereífe aura pénétré au-deífous ,
&
elle doit etre au refte plus ou moins épaiífe' fui..
vant l'expofi-tion
Oll
l'on
pla,era
l«s
boutu.res.