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BOU

:tlemi-aune jufie,

~e de~i-am~e

moíns /

6

ou ,

7

6

,

&

-d'un quart

&

demi ou

f.

Ces fortes d'étoffes font

partie ·du négoce des ma-rchands rnerciers.

La fabrique des

bours

vient clu levant,

&

celle de

Marfeille, ·de Nimes

&

des ·autt·es villes de France;

n'en fGAt qu'une imitation. Depuis que cette manu–

fa[htre

·a

été établie dans ce royaume, 1es

bours

étrangers ont été défendus.

Les

-bours

du Levant font plus eilimés pour

l'ufage~

il

en vient auíli par Liveurne.

Les

bours

de Magnéfte fónt des étoffes ele coton

g-roffieres, que l'on fabrique dans la ville dont ils

portent le nom , les

bours

font rayés de différentes

·couleurs; le prix en efr depuis une piafire

a

une

piafire

&

demie.

La

piece efi d'environ quatre

am~es

de long , fur environ

f

de large. Marfeille en tire

annuellement environ dix rnille pieces.

(+)

'B0USE

ou

Boui:E,

((JI.

con.

ruftiqu~)

fiente du

l;>reuf

&

de .la vache. C'eft un bon engrais

:

on s'en

fert contre les piquC1res de mouche

a

miel ,

&

pour

fermer les ruches : on s'en fert auffi pour brftler

'dans les pays

o~~

le

bois efi rare. (

+)

BOU

SIER,

.f.

in. {

Hijl-. nae.

lchihyolog.)

c.e no

m

a

été donné trop gén.éralement par les modernes

a

des infeétes qui vivent dans les bouzes ae vaches ;

&

qui, felon

M.

Geoffroy, dans fon

Hijioire des in-

fe.c?es,

publiée en 1762.,

page 8¿,

ne 'diffenmt des fea..

l"abés, qu'en ce qu'ils n 'ont pas d'écufton

,fcuullum,

entre les étt·Üs des ailes. Mais en examinant ces ani–

maux avee toute l'attention qu'exige l

eur p

etiteífe,

en foumettant leurs diverfes parties au rnicrofco.pe'

en joignant

a

ceux de ce pays-ci' ceux des pays

étrangers; nous avons reconnu qu'on pouvoit éta–

blir quatre gehres aífez nombreux en efpe·ces, de

fcarabés

bouflers,

qui n'onr poin! d'écuífon,

&

que

nous avions divifé, des l'année

17

48,

dans nos ma–

nufcrits, -en quatre genres tres-diítinéts par les ca–

iaaeres fui vans, auxquels nous ra pportions les noms

inciens

a'

Arifrote

&

des a

u

tres auteu.rsGrecs; favoir,

1

o.

le fpuras des Grecs , qui a pour caraaere les

antennes en maífue'

&

a

dix artides comme le fca–

iabé; mais les trois articles fupérieurs réunis en une

lentille vert'icale ferrée : les yeux fendus jufqu'au

rnilieu

en..devant par les bords de la tete ; la tete

large en demi-lune; le cercelet convexe fans cornes;

mais avec deux foífettes latérales; les étuis échancrés

k

coté des épaules ; enfin' les pattes pofiérieures pla–

cées loin derriere, hors de l'équilibre du corps,

&

leurs cinq tarfes cylindriques: le copris,

n°.

8

de

M.

Geoffroy,

page

9',

en efi une efpece :

1°.

l'hontos

d'Arifiote, qui differe du fporas feulement, en ce

que fes antennes font.

a

deux coudes'

&

terminées

par une maífue

a

trois feuillets avancés d'un feul

coté feulement '

&

en ce que fes étuis ne font pas

échancrés

~

les

holtjiers

copris

4,

ó

&

7

de

M.

Geóf–

froy,

yo/ume

l,

page

9

1

,

en font des efpeces :

3

°.

le

koprion d'Hi?pocrate

~

qui

efr

fe vrai

boujier ,

dif–

fere des précedens, en ce que la maífue de fes an–

teones eft compofée de u·ois feuil!ets, que fa tete

efi cornue ,

&

que fes cinq arricles ou tarfes des

pieds font applatis

&

tres-larges; les

boufiers

1

,

2,

3

,

J,

10,

de

M.

Geoffroy,

ibídem page

88,

en font

des efpeces:

4°.

enfin, le tambeira du Bretil

&

du

Sénégal , gravé par Marcgrave dans fon

Hijl.

du

Brljil, li'Y.

l

V.

chap.

8,

fait notre quatrieme gen re.

Il

ne

cfiffere du koprion d'Hippocrate, que par la

maífue de fes antennes,

qui

efi compofée de qua–

tre articles , creufés en-deífus en entonnoir. Les

oeux figures que nous avons fait graver' l'une de

Ca1enne

&

du Sénégal , au

n°.

.5

de la planche

LXXV

du Yingt-troifieme yolume;

l'autre au

n°. 6

de

Ja meme

planche,

&

qui a été envoyé de la Caro–

line, font de ce dernier genre. Le

no

J

a douze

li–

.¡nes

de

longueur

;~

deux p.ointes fur

les

c0tes

d1.l

cor-

.

-

.

.

:- :~-

:.

..

_: r

BOU

cclet,

&

une

grande cavité

a

fon

milieu; Ie

deltus

de fon corps efi d'un beau rouge changeant,

&

le

deífous efi noir, changeant en violet,

&

luifant par–

tour. Le

n°.

ó

n'a que neuf Jignes de longueur;

il

efi rouge t::ui vré en-deífus, brun, verdatre, ou doré

en-defious.

Remarque.

Ces quatre ' genres étoient, comme

l'on voit, aífez différens pour mériter de n'etre pas

tonfondus, non .plus que leurs efpeces : on vena les

preuves de ces difiintl:ions dans les détails microfco–

piques des figures, de plus de cinq mille efpeces

d'infeétes que

j'ai

deffinés, tant penddnt mon voyage

au Sénégal, que depuis mon retour en France.

(M.

ADANSON.)

BOUSILLAGE,

terrne de Mafonnerie.

C'efi une

efpece de rnortier, fait de terre détrempée,

&

cor-.

royée avec de l'eau. Le meilleur fe fait de paille

hachée ,

&

corroyée avec la terre.

On le

di~

dans un fens rn étaphorique, des ou·

vrages d'arrifans, qui font mal faits

&

mal fac¡on...

nés.

(+).

BOUSIN

ou

BouzrN, (

Oryaologie.)

en parlant

des carrieres de pierre, c'eíl: comme

la

matiere pre–

miere

&

limoneufe des pierres. La différence entre

le

boujin

&

la

piern~

parfaite , efi que

la

pierre eft

plus

compa~e,

feche

&

endurcie; au lieu que

le

boujin

efi une fubfiance molle,

&

encore informe .,

qui 4:0ttvre le

deíiu~

despiertes au fonir de la

car~

riere,

&

leur tient lieu de ce que l'aubiér efi

au

bois.

(+)

_ BOUSSOLE, (

Ajlron.

)

con fiellation méridio–

nale, établie par M. de la Caille, dans fon

Planif–

phere au/lral:

il

l'appelle en )atin

pixis naurica ;

elle

dl:

Íttué fur la proue de J'ancienne conil:ellmioa

du vaiífeau. La princ,:ipale étoile de cette conílella–

tion efi de cinql•Íeme grandeur; fon

af~enfion

droite

en 1750, étoit de 128° 23'

39",

&

fa déclinaiíon

3

2.

0

I

~

1

10 11

aufirale.

(M.

DE LA

LAN DE.

)

BOUSSOUK,

f.

m.(Hifl.nat.lchthyoloo-.)poilfon

d'un nouveau genre de la famille des rem;res, aífez

bien ·gravé

&

enluminé dans la feconde partie du

Re~ueil

des poif/ons d'

A

mboine,

par Coy€tt ,

n°.

1io.

Il

a le corps 'ourt; tres·comprimé

&

applati pa.

les

cot

és ; la .tete

?

les yeux

&

la bouche

gr~nds.

S.es

nage01res

lont

au nombre

de

fept, favoir;

cleux ventrales petites, rnenues au-deífous des deu:x:

petlorales qui font aífez grandes , arrondies ; une

Clorfale fort longue, plus baífe devant que derriere;

une

a

l'anus fort longue '

&

une

a

la queue comme

tronqtté.e ou peu arrondie. De ces nageoires deux

font épineufes , favoir , celle de l'anus

&

la

dorfal~

qui a fept rayons épineux.

Son corps efi bleu ,

a

menton jaune , traverfe

de tix raies obligues rouges. Ses nageoires font ver–

tes, excepté

la

dorfale dont la mernbrane

qui

a fept

_rayons épineux efi jaune. Ses yeux ont la prunelle

noire , entourée d'un iris verdatre, bordé de huit

tac~es

rayonna

t~s

dont quatre rouges partagées en

cro1x par quatre Jaunes.

Maurs.

Ce poiífon efi tres-commun dans la mer.

d'Amboine, autour des roch ers de

Hila.

Qualités.

11

efi bon

a

manger.

Ufages.

Les

N

egres des iles Moluqucs le falent

&

le fument pour leurs proviGons ; ils le nomment

teu.tetoua,

du nom d'un autre poiífon.

Deuxieme ifpece.

MoR o

N.

le

m

oron ou

moron-bouf!ouk

d'

A

m

boine, efi une

autre efpece de

bouflouk

,

aífe:z. bien gravé

&

eulu–

rniné par Coyett au

n°.

10,

de la feconde partie de

Con

Recueil des poif!ons

d'

Amboine

,

aux nageoires

vemrales pres qui ont été oubliées.

n

differe du

bouffouk

en ce que fon cotps eft plus

court,

La

na¡eoire

de fa queue

efi

plus

nettement