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BOU

tr-onquée ; cene de l'anus moins longue

&

plus pro–

fonde, celle du dos efi comme fendue en deux ,

&

a

neuf rayons épineux.

Sa

couleur eft la meme , a l'exception de fon

menton qui eft jaune, avec douze rayons obliques

rouges. Ses yeux ont la prunelle noire , avec un

iris rou!!e.

Ufau;~.

Les habitans d'Amboine le pechent dans

le

me~e

endroit ,

&

en font le meme ufage.

(M.

.ADA N

SON.)

§

BOUTADE, f. f. (

Mujique.)

Les muficiens ont

auffi quelquefois donné ce nom aux pieces ou idées

qu'ils exécutoient de meme fur leurs iníl:rumens'

&

qu'on appelloit antrement

caprice ,fontaijie. Poyez

ces

mots dans le

D iél. raif. des Sciences,

&c.

(S)

*

§

BOUTAN,

(Géogr.) royaume d'Afie al'orient

'de la Tarta ríe fur les con.fins du Mogol.

C'éft le meme

que le royaume du grand

Tibet.

Lettres [!fr l'Ency–

clopédie.

BOUTE,

((Jlcon.)

peau de breuf, préparée

&

coufue, pour tranfporter le vin

&

d'autres liqueurs,

au

travers des montagnes & des lieux difficilement

pratiquables. Ces vailfeaux fonr d'un ufage bien plus

commode que les barrils de bois, qui n'étant point

fouples comme ces vaiífeaux de cuir, incommode–

roient

&

bleíferoient les mulets

&

autres betes de

fomme, dont on fe fert pour ce tranfport. Les

boutes

f0qt fans poiL Leur préparation efr toute fembla.ble

- a

celle des Olltres, ou vaiífeaux de peau de bouc,

dont on fe fert en particulier pour faire le tranfport

des huiles en Provence

&

en Languedoc. Le vin ne

s'y

conferve pas, &

y

prend un mauvais gout, s'il

y

reíl:e trop long-tems ; c'efi P.our.9uoi

~uffi-tot

qu'il

efl

arrivé aux lieux de fa defitnanon,

Il

faut le fur–

vuider daos des tonneaux de bois.

e+)

BOUTEROLLE, f. f.

(terme de Blafon.)

meuble

d'armoiries qui repréfente la garniture qu'on met au

bout du fourreau d'une épée pour empecher qu'elle

ne perce.

Ce terme vient de

houts a réolles,

emprunté des

E fpagno!s qui nommenr ainfi les bouts des fourreaux

arrondis de leurs épées.

Bruifet d'O na, de Saint Porcher en Breífe;

d'a.z:ur

a

trois befans

d'

or

'

abaijfés fous une fafee denché.:. de

trois pieces en fa partie fupérieure ; au chef d'argent

émanché de deux pieces

&

de deux d.:mi-pieces, chargé

de trois bouteroll.:s de gueules.

(

G. D. L. T.)

BOUTOl,

f.

m.

ap.ri

rojlrum, (terme de Blafon.)

bout du groin du f

angll

er que l'on nomme lorfqu'il

eíl: d'émail different de la hure ou lorfqu'il fe trouve

tourné vers le ham de l'écu , car ordinairement la

hure du fanglier étant pofée en fafce, le

boutoi

efr

tourné au flanc dextre.

De Couetgoufan en Bretagne;

d'argent

a

La hure

de Janglier de Jable,

le

boutoi tourné vers le haut de

l'écu, La défenfede L'émail du champ. (G.D.L. T.)

BOUTON,

(Botantque

&

lardinage.)

Les

boutons

reífemblent aux fe menees, comme celles-ci aux reufs:

ils renferment l'ébauche d'une branche, comme les

femences celle de la plante

&

les reufs celle de !'ani–

mal; & meme lorfqu'Jls cachent des flenrs pourvues

d'ovaires, on peut dire qu'ils contiennent un grand

nombre de plantes en projet: ils font divers , dans

divers végétaux: quelques plantes ligneufes

&

fous–

atbriífea ux en ont qui ne font pas prominens ,

&

en offrent d'autres qu'on peut appeller

imparfaits,

paree qu'ils font ouverts par le bout. Dans la plupart

des plantes vivaces, on en trouve en hiver de par–

faits fur la couronne de leur botte. Les oignons

&

les tubercules font eux-

me

mes de vrais

boutons

P?urvus dans leur panie inférieure , .en été de ra–

cmes, en hiver de mamelons propres

a

en produire;

&

les racines

a

leur tour ont daos toutes ler plantes

pes

boutons

defiinés

a

en pouífer de nouvelles; mais

Tome 11.

BOU

43

il importe furo.tout de connoitre ceux des branches

dans les arbres

&

les arbriífeaux.

Voye'l avec quel foin la nature les a ve tus· ouvrez

en hiver un

bouton

de marronnier d'Inde,

~ous

ap·

percevez d'abord une couche épaiífe d'un baume

onaueux ; puis des écailles papyracées' qui font

aífemblées cornme des tuiles; puis encore des écailles

plus molles a horas effilés ; enfuite un lit de douce

ouate ou le tendre bourgeon efr emmailloté : fi vous

développez ce dernier , vous verrez comme fes

feuilles garnies de duvet garantilfent par leurs plis

&

replis le creur de cette branche enfant ; & comme

~1

eíl: impoffible que la gelée ou l'humidité pénetrent

Jufqu'a ce fanétuaire fecret de la végétation.

Quant aux arbres des pays chauds , quoiqu'en·

général leurs

bo.utons

foient habillés

a

la légere lorf–

qu'on les tranfplanre en des climats tempérés, c'eft

moins toutefois par les

boutons

que la gelée les

attaque , que par la jeune écorce : elle a moins de

tiífus encore qu'ils n'en ont : les liqueurs féveufes

y abondent davantage , & apres l'imbibition des

pluies ,

la

gelée qui s'y introduit, dilate fes

libres~

&

rompt fouvent fes vaiífeaux.

Les

boutons

des pins ont quelques particularités

dignes de remarque : ils font coníl:amment placés

a11 ·hout de la branche : celui qui la termine eft

robufie

&

fort long; il efi environné circulairement

&

régulíérement de

boutons

moins

confidérabl~s

qui

font .entremelés de plus petits. Tous font couverts

d'une enveloppe membraneufe femblable

a

une

ga1ne. Qu'on ouvre cette gaine, on appers:oit d'a–

bord le bourgeon herbacé qu'elle renferme : elle eft

compofée de plufieurs ·pieces cylindriques ajufrées

les unes dans les autres ; ainfi elle fe prete

a

i'alon–

gement dn bourgeon qui en demeure couvert, juf–

qu'a ce qu'il ait environ deux pouces de longueur:

alors il s'échappe par le bout de la gaine qui refte

enfuite long- tems fixée autour de fa partie infé–

rieure

:

de ce moment fes progres font d'une éton-.

nante rapidité ; lorfqu'il a

fait

fa crue en longueur

feulement il commence

a

groffir d'une maniere fen–

íible : a cette époque fes feuilles courtes

&

tendres

qui jufque-la étoient refiées collées contre le bour–

geon, fe confolident, fe développent

&

s'étendent.:

Long-terns auparavant on a pu remaTquer au bout

de cette tendre branche l'aífortiment de

boutons

qui

la termine,

&

ou la fymmétrie

&

le nombre de celles

qui doivent éclorre l'année fuivante font déja dé–

terminés.

Les fruitiers méritent que nous fixions plus long–

tems nos regards fur les

boutons.

Les connoitre eft

un préalable néceífaire

a

l'art important de la taille:

on en trouve de plufieurs efpeces fur le meme ar–

bre: en général ceux qui terminent les rameaux font

gros

&

robufies ; mais celui du bout de la branche

verticale la plus élevée efr toujours daos les jeunes

fujets le plus étoffé & le plus vigoureux; il contient,

pour ainfi dire, un nouvel arbre, puifqu'il renferme

le rudiment d'un nouveau jet, qu'on peut regarder •

lorfqu'il efr développé , comme un arbre d'un an:

en effet le corps ligneux s'éleve ainfi de jets en jets,

dont les premiers qui forment le tronc groffiífent

par les couches boifeníes qu'ils rec;oivent annuelle–

ment, dans le trajet que fait la feve pour aller alon-.

ger les derniers.

Les

boutons

du bout des bagu.ettes fupérieures les

plus droites apres la fleche , font apres celui qui ter·

mine la fleche, les plus forts

&

les plus coífus de

tous : viennent enCuite c

eux d

u bout des branches

latérales les plus forres ;

ma.is

toutes en ont auffi de

latéraux : les uns doive

nt pro

duire des fleurs , les

autres du bois ;

&

ces derniers font encore de diffé–

rentes efpeces : il s'en trouve d'aífez alongés qui

l JOuífent des branches moyennes propres

a

fe

mettr~

F

ii

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