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)2.1

COM

§

COMETES, (

Aflron.)

Le retour de la

comete

de 1681., obfervée en 17 59 , a donné le dernier dégré

<.le certitude

&

d'évidence

a

la théorie qui {e rrouve

expliquée dans le

Díél. raif. des Sciences,

&c. fa

période s'eíl: trouvée

a

la vérité plus longue que

la précédente d'environ 6oo jours; mais il eft prouvé

que les attraB:ions feules de jupiter

&

de faturne

pouvoient produire une

au~

grande ?ifférence.

J

e

propofai en 1757

a

M. Clauaut _de _lm cal:uler une

table des diíl:ances de la

comete

a

Jllplter

&

a faturne

depuis 15 3

1

jufqu'a 1759 ,

av~c

les angles de com–

mutation

&

les forces attraéhv s de

ces

deux pla–

nettes fur la

c:omete,

afin qu'il y appliquat fa théorie

du probleme des tr<;>is corps

~

&

qt~e

,nous puffions

voir ti cette aru·aéhon dev01t accelerer ou retar–

cler le re tour de la

comete

qu'on attendoit pour 17 57

ou 17 59· Ce travail immenfe . eut tout le fucd:s

que nous en efpérions, comme je l'ai expliqué

fort au long dans

l'hijloire

&

dans les

mémói.res

de

l'académie pour 1769. M. Clairaut trouva que la

révolution de la

comete

devoit etre de 6

I I

jours

plus grande que celle de !607

a

r68z.

:1

dont 100

jours pour l'aB:ion de faturne ,

&

5r

1

ponr l'effet

de jupiter. Suivant ces premiers calculs, elle devoit

paffer dans fon périhélie au milieu d'avril (

Voye{

ma

Théori.e des cometes,

a

la fuite des

Tables de Halley,

17-'9

,

page

u

o. ). Elle y paífa le

IJ

mars;

&

mal–

gré l'irl)meníité des calculs que nous fimes M. Clai–

raut

&

moi , les quantités négligées produifirent

un mois d'erreur dans la prédiB:ion; mais M. Clai–

raut l'avoit prévu ,

&

il a fait voir enfuite que

l'erreur fe réduifoit

a

22 jours '

&

qu'il y auroit

des moyens de pouífer l'approximation aífez loin ,

pour rendre l'erreur encore moindre,

a

moins que

d'autres attraétions ne fe joignent

a

celles de jupi–

ter

&

de faturne. Les recherches de M. Clairaut fur

cette matieFe, fe trouvent en abrégé dans une piece

qui a remporté le prix de l'académie

a

Pétersbourg

en 1762 ,

&

plus en détail daos fa

Théorie du mou–

vement des cometes,

(

in-8

,

1760

,

241.

pag.

A Paris, .

chez Lambert. ) On trouvera auffi de tres-belles

recherches de M. d'Alembert , fur le rneme fu jet,

<l.ans le fecond volume de fes

Opufcules Mathéma–

tiques

,

pag.

9 7

&

fuivantes

&

dans la piece de M.

Albert Euler, qui .a remporté en 1762le príx pro–

pofé par l'académie de Pétersbourg , concurrem-

ment avec M. Clairaut.

·

U

y a encore deux

cometes

dont la période paroit

connue,

&

dont on efpere le re tour; celle de 15 3

1

&

1661 qu'on attend pour 1789 ou 1790; celle de

1264

&

de

15

56 , qu'on attend pour 1848. Au

fujet de cette derniere, on peut voir les

Mém. de

l'Acad.

1760,

pag.

192.

La grande

comete

de

I

68o,

fuivant M. Halley, devroit reparoitre en 2.1.)4· Il

croit que c'efi celle qui parut du tems de Céfar;

dans ce cas-Ia ce feroit auffi celle dont parle Homere

(

fliad. 1V. 7-'·

)

&

elle auroit parn 619 ans avant

J.

C. Si cette

comete

de 168o

acheve

fept révolutions

en 4028 ans, elle a dft paírer pres de nous 2349 ans

a vant

J.

C. ,

&

peut fervir

a

ceux qui veulent expli–

quer phyfiquement le déluge , comme M. Whiíl:on,

(

New

t!zeory of the earth, page

186.

).

Mais il y a

des doutes fur celle-ci.

Yoye{

a

ce fujet ma

Théorie

des cometes

,

page

9

2.

Quoi qu'il en foit de cette

derniere, il eíl: évident par le rerour de la

comete

de

1681.

~

que les

cometes

font périodiques,

&

que leurs

orbites font elliptiqnes' de meme que celles des

planetes.

Ainfi les

cometes

peuvent fe calculer par les memes

regles que les planetes, en cherchant leurs anoma–

lies , leur excentricités , l7urs rayons veB:eurs,

&

leurs

longirude~

géocentriques. Mais, comme les

el:iples des

cometes

font tr s-alongées,

&

que nous

n'en voyons que la partie int 'rieure qui approche

COM

de beaucoup d'un fegment de parabole , tous le

aíl:ronomes

íe

fervent de la parabole, donr le cal ul

eíl: beaucoup plus firnp[e,

&

qui donne a-peu-pr'

S

l~s

memes réfnltats. Nous allons e.·pliquer le prin–

cipales regles du mouvemenr parabolique des

ome..

u:s,

en .renvoyant feulement pour les

J ·

rnoníl:ra–

uons

a

notre

Ajlronomie,

liv. 2{J..Y.

uppofons une

comete

qui tourne dan une para–

bole, dont le foyer ou le centre d"attradion foit att

centre

S

du foleil, (

5_uppl. Ajlron.

fig.•

8_.

)

&

que

cette parabole

P D

ait une d1íl:ance p nhelic

P,

égale

a

la diíl:ance moyenne du foleil

a

la terre' ou

au rayon du cerde

P A,

que la terre efr

fuppof~e

décrire quand on néglige l'excentricitéde fon 01·bite.

La v1te1fe de la

comete

en

P

eíl:

a

ceU de la terre

daos fon cercle '

a

pareille diíl:ance ' comme la ra–

cine de deux eíl:

a

l'unité' en iron comme fept efr

a

cinq ; tel efi le rapport des aires ou des furfaces

décrites qui onr lieu perpétuellemenr daos la para–

bote

&

dans le cercle.

Les aires étant proportionnelles au tems , fuivanr

la. loi générale

&

univerfelle des rnou emens pla–

nétaires, on a toujours pour un tems donné l'aire

parabolique

P S D,

auffi-tót qu'on fait le tems que

la

comete

·a employé

a

aller du périhélie

p

au point

D

de fa parabole.

Connoiífam le tems qui répond

a

90

d

d'anomalie

vraie, ou

a

l'angle droit

P SR,

on trouve le tems

qui répond

a

une autre anomalie quelconque ,

Oll

a

un autre angle

P S D;

car nommant

t

la tangente de

la moitié de l'anornalie vraie , il fuffit de multiplier

le quart de

t

)+3

t

par le tems qui r épond

a

90

~

pou.r avoir le tems qui répond

a

l'anglc propofé. Par

ce moyen qui eft fort fimple , on confiruít d s tables

7

oit

pour chaque jour on marque l'anom.alie vraie

correfpondante ,

&

l'on divife en jours de grandes

figures , oi1 l'on marque la fituation d'une

comete.

fur fon orbite, comme on le voit fur la parabole

P R D,

pour 1.0 jours , 20,

JO ,

&c.

de dillance

au périhélie.

· Par conféquent on trouve le paífage d'une

comete

a

fon périhélie, lorfqu'on connoit le jour

Otl

elle

étoit en un point

D

de fa parabole,

&

l'angle

P S

D

d'anomalie vraie; ainfi des

qt:~'on

conn

oit

l'anoma·

Iie d'une

comete

ponr un jour donné, il e.íl: aifé d'en

conclure que! jour elle a paífé par fon périh 'líe,

&

nous en ferons bienrót ufage dans la d ' terrnination'

de ces orbites.

Le rayon veéteur

S

D

de la

comete

,

ou fa diíl:ance

au foleil , efi égale

a

la dtfiance périhélie

S P,

divi–

fée par le carré du cofinus , de la moitié de 1ano–

malie vraie, ou de l'angle

P S D

,

par une autre

propriéré de la parabole. Ainfi, quand pour un tems

donné l'on a trouvé l'anomalie vraie d'une

comete.

daos fon orbite, on a le rayon vetfeur

S D,

en divi–

fant la diíl:ance p·'rihélie

S P,

par le carré du

cofinus~

de la moirié de cette anomalie,

&

íi

l'on a un rayon

veB:eur

S D

avec l'anomalie correfpondant

P S D

~

on peut également trouver Ja difrance périhélie

S

P,

de cette rneme

comete.

En.fin il y a une derniere propriété de la parabole,

qui eíl: d'un grand ufage daos la détermination des

orbires des

cometes.

Quand on connoit deux rayons

veB:eurs d'une parabole, avec l'angle compris, on

peut trouver la diíl:ance périhéne ,

&

les deux ano–

rnalies qui répondent aux rayons veB:eurs. En fai–

fant cette proportion , la fomme des racines des

rayons veB:eurs eíl:

a

leur différence ' comme la

contangente de la demi-fornme des demi-anomalies

vraies efb\ la tangente de leurdemi-différence. Quand

on a la fomme

&

la différen e, il eft aifé d'avoir

chacune des anomalies vraies ,

&

de trouver, par

le tems qui leur répond , le momeo du paífage par

le périhélíe ' en meme tems q

1

le lieu du p

ihéhe