Table of Contents Table of Contents
Previous Page  541 / 960 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 541 / 960 Next Page
Page Background

COM

lauten

t hots des coulilfes de maniere

a

nous

ca·

re

croi.re

que les pas qu'ils vont faire , riennent

une

aélion

commencée hors de la portée de notre

vu

En général,

to~lt o,u~ rage

de gout

,~oit .~voir

un

commenc~ment

qut prev1enne en nous

1

nqu1etude de

{avoir ce qui a pu précéder ce que nous voyons ou

ce que nous entendons. Lorfque cette quefiion s'

'leve

narurellement daos notre efprit , c'efi une preu ve

évidenre qu'on ne nous a pas pr ' fenté un tout, mais

feulement le fragment d'un tout.

Hermogene,dansíOn

Traitédel'invention

(liv.ll

,

chap.

l.)

obferve,

a

la vérité , qu'il y a de la groffié–

reté

&

de la mal- adreffe d'e nrrer de plein taut en

mariere dans une piece

d'

'loquence : mais il faur rc–

marquer que dans un difcours d apparat ,

oit

l'on a

traiter un fujet avec quelque étendue , ce n'eft pas

l'exorde , mais la propofition , qui conftime le

éri–

t ablc

commencement

de l'onvrage.

Dans les produétions des arts

du

D effin

&

de la

cu(pture,

Otl

l'ouvrage entÍer fe préfente

a

la foiS,

il

femble qu'on n'y fauroit diftinguer ni commehce–

rnent ni fin.

Il

fau r ct:: pendanr de ro ute n ' ceffité

y

concevoir quelque chofe d'analogue a ces deux no–

tions , pour que ces ouvrages foient des tous ifolés

&

entiérement déterminés. (

Cet article

efl

tiré de La

T/iéorie glnérale des Beaux-.Arts de M.

u

LZER.)

COMMINGES, (

Géogr.)

perite contrée de

la

Cafcogne, de dix-huit lieues de long, fur fix de large .

Conv enme

de

convenire

,

paree que les peuples qui

l'habiroient tiroient leur origine de plufieurs brigands

Efpagnols'que Pompée

fit

defcendre des Pyrénées

&

obligea de demeurer enfemble,

&

fotmerent une

ville qui fnr nommée

Convenme.

(Hadrien de Vallois,

Monumenta Ga!l.)

La ftruarion de cette ville fur une hanteut la fit

app eller

par

les Gaulois

Lugdunum Convennamm.

Str·abon

&

Pto!omée la nomment

Conv namm

ttrbs Lugdunum

,

&

la

mettent aux pieds des Pyrc? ..

n ées. L'itinéraire d'Antonio la place ,entre Acques

&

Seiches,

a

quatante-deux mi1l'es de Lefcar ,

&

69

de Touloufe:

a

la fin cette ville a pris le nom du

pays dont elle étoir la ca

pi

tale : les

N

o ticeslui donne–

rent le quatrieme rang pa rmi

le~

do uze vil! es de la No–

vempopulanie: elle fur brülée en

582

par l'armée du

t·oi Gonttan; ce

qui

lit que

le

éveques fe retirerent

a

Saim-Be rtrand, batíe par l'év "que de ce nom.

Le fiege épifcopal de la métropole d'Auch efi an–

cien , pui'fqu'on voit l'éveque Sua vis foufcrire an

concile d'Agde en

506;

&

Proíidius au deuxieme

concile d'Orléans,

&

Amelius a

u

cinquieme.

Ce comté fut réuni

a

la couronne en

1

54S.

Le

principal con1merce du pays efi en beíliaux

&

en

mulets. Le

h~tru-Comminges

jouit du pri vilege de

lies

&

pa{felies

avec les Efpagnpls. Le

ba.s-Commi12ges

eil:

fertile en bleds

&

autres grains, qu'on fait defcendre

a

Touloufe.

(C.)

*

§

COMMlSE, .•••• Dans éet article a u lieu ·

de

Stravius

:>

lifez

Struvius.

COMMODE, (

Hijloire Romaine.)

Lucius·Aure·

lius

Commode

,

apres

Ja

morr

de fon pere Antonio

l e philofophe ,

fin

pro

lar.né

empereur l'an

16

1

de

J éfus-Chrifi. Son éduca

tion c

onfiée

a

des maitres fa

4

ges

&

' clair s, fa phyfionomie intéreífante, fa taille

majeftueufe , annons;oienr qu'tl étoit né pour com–

mander aux hommes. Cet efpoir fut bientot éva noui:

le

nouvel

emp~reur

eut tous les vices de Caligula,

de

N~ron

&

de Domiti en, dont il furpaífa les atroci–

t é .

La perverfit ' de fes penchans fit croire qu'il ne

p ouvoit erre le fils d'Antonio,

&

que d'une fource

auffi pure

i.l.J~

pou oit fortir des eaux empoifon–

n

'es. La

ie icentieufe de fa mere accrédita tous

ce bruits ;

&

quand on repréfentoit fes déborde–

mens

l'empereur , íl avoit coutume de r ' pondre:

o

f(

re

rte

puis faire di Orce avec ell

fans

Iui

rendre

(;

dot

.)h

~e

facrifice eut été pénib

e,

puifque

l

empire

a vott

fait fa dor.

'efi

dans

le

choix de

leurs

minif–

tres , que les maitres de la terte manifefient leurs

penchans

&

1

ur difcernemem :

ommod.

les rira de

la clalfe des efclaves , comp licc d

fes

d

baudes.

La comparai on qu'on faifoit de fe

ices a e

les

v enus de fon pere, le fi t rougir de fa naiíl'ance ·

&

dans l'ivreífe de fon orgueil inf nfé,

il

prit

1

n~m

d'

HercuLe,

fils du

J

u

piter.

Il

fe momroir dans les rues

&

les places de Rome, vetn d'une peau de lion, s'é–

Jan9anc fur les palfans, qu'il frappo!t avec fa maffue,

fous prétexte de détruire les 111onílres.

11

fe faifoit

un amufement barbare de faire alfembler les mala–

d s

&

les.

efir<;>pi~s

dans.la

place publiq

ue , o1t a

pres

leur a vo1r falt lter

les ¡am

be ,

il

leur

donno.it

des

éponges pour les lui jetter a la t "te:

enC

uite il fé

précipitoit fur eux

&

les exterminoit

él

coups de

maífue , pour les punir d'avoir offenfé la

maje

fié de

l'empire dans fa perfonne.

Tan ~is

qtt'il abandonnoit les foins de l'etnpire

a

Perenms ,'

~fda

:-re

Pannoni~n,

qu il avoit fait pré–

fet du Preto1re,

1l

fe montrolt fur l'arene

confondt\

avec les gladiareurs : c'étOit'

Ú.tr

-tour

a

tirer

de

l'arc

qu'il

f~i!oit

éclater fon adrefi

e. U

n jour il fir Hlcher

ce~r

bons qu'tl tua tous d

cent fleches ,

qu'il

avoit

pnfes pour donner

au

peuple le fpeétacle de fon ta–

lent ; une

a

Litre fois il fit la her cent autruches,

a

quiil

coupa la tete ave

e

des fl€ches faites en forme de croif..

fant. Ce rte. adreífe devint fo uvent fatal e

aux

fpeaa..

tetus dont

1l

fir fouvenr un grand carnage dansl'amphi4

th

' a rr~.

H

oublioit

~uelquefois

qu'il

éroir

H

ercule,

&

alors 1l fe montrolt avec tous les artributs de Mer–

cure ou d'Apollon. On le

it plufieurs fois combattre

nud.l'épée

a

la main centre de gladiateurs ;

&

co.m–

me Ils avoient foin de

1'

' pargner, il fe contentoit dé

les blelfer fans les tuer : c'éroit la feule efpece d'hom–

~

s .qui excitar fa pitié .

Un

jeune Romain de dif–

tméhon, le rencontrant

d<

ns un lieu

ob~

ur lui mon·

tra un poignard , en lui difanr:" voila ce

~ue

le fé–

nat

t'e~voi e

».Tour ty r

e

fans courage.

Commod~

effray e, c?nc;ut GOntre

1~

• '

tenrs une hain e qui

fe

converr.It

en

~meur:

1l up_pofa des.conj urations

p

our av01r

dro1t de les pt ntr. Reme devint

une

arene arrofée du

f~ng d~s

plus

v~rtueux

citoyens.–

Ce monílre enroure de V1ét1mes,

s

abandonnoit en...

corea toutes les brutalités de l'ar11o r : trois cens

f.

mmes

&

au rant de jeunes gars:ons, furent defiinés

a fervir

a

l'infamie

de

fes débanches;

&

fes propres

freurs ne fe déroberent

a

la mort que par une incef–

tueufe profiitution.

Il

avoit commis trop d'dtrocités

ponr fe diffimuler qu'il éto it ha! : il r garda tous les

hommes comme

fes

ennemis;

&

n'ofant plus fe fier

e\..

perfonne pour fe faire rafer, il fe brfiloit lui-meme

la barbe.

C'étoit une ancienne couturtle que le fénat, :m

re~

no

u

vellemenr de l'ann ée ,

accompagn~h

l'empereut<

dans la place publique o\1 il harangoit le peuple.

Ce

prince , qui prétéroit le plaifir barbare de te rralfer

les lions

&

les tigres

a

la gloire de rég-ir un em–

pire ' fe rendit la veille

a

l'amphithéarre des gladia–

teurs, o1Is'étant retiré dans fa chambre,

jf

écrivit

la

lifie des cenfeurs de fon adminiftration, dont

il

pro–

non~a

l'arrer de mort. lls'ouvrit de fon deífein

a

Mar·

tia fa concubine , qui avoir un empire abfolu fur luí:

il exigeoit meme qu'on ltti rendit les memes hon..

neurs qu'a l'imperatrice, excepté qu'on ne portoit

point devant elle le fe u fa eré. Cette fe mme ,

qu·

avoit partagé l'opprobre de fon lit ne voulut point

erre aífociée

a

fes aífaffinars : elle forma une conju–

ration avec Lretus

&

Eleél:us, qui pr 'fentercnt

au

tyran un breuvage empoifonné;

&

voyanr que la rnort

étoit trop lente' ils l'étranglerent

a

l'age de trente...

deux ans, dont il en avoit régné tre1ze . Sa mémoi e