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COL

COLLA

DI,{.

m.

(Hifl. nat. Botaniq.)

les

Brames

nomment ainíi

&

tambido-baio,

les Portugais

favas–

orel/zeira,

les Hollandois

oorhangers;

un arbre du Ma·

labar que Van-Rheede a fait fort bien graver

:~

fous

le nom de

katou-konnas,

c'efi-a-dire caífe fauvage,

a u

yo/ume

VI

de fon

Hortus .A1alaharicus, planche

XIl.

page

21;

c'efi le

mimofa

4

bigemina, imrmis, foliis

higeminis amplis acuminatis

, de

M.

Linné dans fon

S

y flema naturce,

édition

1

2. ,

imprimé en

1767,

page

6;6'.

.

Cet arbre s'éleve

a

70

pied.s ou So pieds de hau–

te~r

;

fon tronca

1

5

ou

20

pieds de hattt fur trois

a

quatre pieds de diametre; il eíl: couronné par une

cime fphérique , compofée de nombre de branches

alternes , ferrées, écartées d'abord .fous un angle de

45

dégrés' enfuite horizontalement

a

bois rouge au.

centre' brun

a

l'aubier' recouvert d'une écorce

rouge.

Sa racine eíl: tres-longue, tras:ante , touge dans

fon bois

&

dans fon écorce.

Ses feuilles font pinnées fimplement, compofées

d\me a deux paires de feuilles elliptiques pointues

aux

eux

bou.ts'

longues de trois

a

cinq pouces'

deux fois moins larges , entieres , minces , fermes ,

luifante~,

brunes en-deífus, plus daires en-deífous,

relevées d'une cote longitudinale' ramifiée de huit

a

dix paires de ,nervures alternes' attachées vers

le bout d'un pédicule commun cylindrique, pref–

qu'une fois plus court qu

1

elles.

Les jeunes branches font terminées par une panicule

une fois plus longue que les feuilles, partagée dans

fa moitié fupérieure en huit

a

dix branches alternes'

écartées fous un angle de

45

d 'grés, portant chacune

quatre ou cinq tetes 'compofées de cinq

a

íix fleurs

feffiles' blanchatres' longues de quatre a cinq lignes.

Chaque fleur eft hermaphrodite complette, mo–

nopétale, r éguliere , difpo[i' e. au-deífous de l'ovai–

re; elle confiíl:e en un calice ve rd,caduc,a tube court,

panagé en cinq dents, en une corolle monopétale

blanche une fois plus longue'

a

cinq diviíions re–

trouífées en-deífous ,

&

en

ingt-cinq éramines une

fois plus longues' réunies

a

leur origine

&

rappro~

chées en

un

faifceau; du centre de la fleur

s~éleve

un difque en pédicule cylindrique, affez éloigné des

étamines , portant un ovaire elliptique, applati,

long, terminé par un íl:yle cylindrique, tronqué

&

couronoé par un fiigmate velu.

L'ovaire en muriífant devient un légume ellipti–

que ' long de -cinq

a

íix pouces' fept

a

huit fois

moins larl!.e, rotdé en deux tours de fpirale, entouré

de deux

0

gro1Tes nervures velues , vertes

e~térieu­

tement, jaune-rougeatre au-dedans, membraneux,

fec, s'ouvrant en deux valves, partagés intérieu–

rement en dix a douze loges qui contiennent chacune

une graine lenticulaire de fix lignes de diametre,

noire , liíl'e, luifante , a amande verte, recouverte

de deux pellicules.

Culwre.

Le

colladi

cro~t

-au

Malabar dans les ter·

res fablonneuJe-s & pierreufés

~

fur-tout autour de

Parou

&

·de Repolin; il eft toujours verd

&

toujours

chargé de fleurs

&

de fruits.

Qualités.

Ses fleurs font fans odeur ;

(es

autres

parties font fans faveur, mais répandent une odeur

forte

&

ingrate.

Ufages,

La décoélion <le fes teuilles, ou meme

fon écorce réduite en pare avec le fuere, guérit

la

lepre

&

empeche les cheveux de blanchir.

Remarque.

Quoique cet arbre ait beaucoup de

rapports avec !'acacia' il efi évident qu'il doit for–

mer un genre particulier dans Ia famille des légu-:

mineufes'

&

qu'il ne doit point etre confondu avec

lui,

&

encore moins avee la fenfitive,

mimofa,

eo m–

me a fait

M.

Linné qui n'a pas fait aífez d 'attention

que le calice de la fenfitive

eft

partagé en

1

5

dents,

COL

que fes étamines ne paifent pas le nombre de huit

&

que fon légume fe fépare par articles.

Voye{

no~

Familles, des plan6es

,

volume

JI,

page

31

8.

(

M,.

ADANSON. )

~OLLATER~LE~,

arteres

', (

Anc.t.)

~e

font

tr01s rameaux qUI naiÍfent de

1

artere brachiale un

peu au-deífus du pli du bras. Le premier de

ce~

.r

8 ..

meaux fournit des ramifications au mufcle enconé ·

interne, defcend fur le condyle interne de l'os dtt

bras ,

&

commnnique la ave

e

des arteres de l'avanr–

bras. C'efi l'artere

collatérale interne.

Le fecond ra–

meau nait de meme , jette une artériole qui fournit

du fang , derriere le condyle interne, aux muCcles

voiíins'

&

va communiqller avec une branche de

l'artere cubitale qui embraífe le pli du bras ,

&

qui

fe nomme

collatérale exteme.

Le troiíieme rameau eft

un produit femblable

~e

l'artere brachiale , lequel

paíle auffi devant le merne condyle,

&

communi–

que de la meme maniere avec l'artere cubitale par

un rameau de cette artere qui remonte de l'a;ant–

bras. C'efi par le moyen de ces anafiomofes des

ar·

teres collatérales

, que les parties qui font au - deífus

du ?ras ,peuvent

~ec;vo~r ~u

fang

&

fe nourrir,

apres

qu

on

y

a falt l operatlOn de l'anévrifme.

e+)

*

§

C.OLLE-F<?RTE,

(Arts méchaniques

:~

Comm.)

La

~amere d~

f;;ure la.

coLLe-fone

efi indiquée d'une

mame re

fi

fuccmte

&

íi mcomplette dans le

Dia.

raif.

des Sciences,

&c. que nous croyons devoir

y

fup–

pléer,

&

détailler davantage les procédés de cet art

d'apres

M.

Duhamel , dont les defcriptions font

fi

exaB:es,

1i

méthodiques

&

íi claires.

La

colle·forte

eft

un~ d~ífol.ntion

des parties ani–

males membraneufes, carulagmeufes

&

tendineufes

qui fe fait dans l'eau . On d ífeche enfuite cette diífo•

lution, pour en faire des tablettes qui fe confervent

fans fe corrompre. Les pieds, les peaux, les nerts,

les oreilles de breufs, de veaux

~

de moutons font

d'excellente

colle-forte.

<?n fe fert le plus communé–

ment des rognures de cu1rs , ou de

p~aux

de ces ani–

maux ' que l'on mele ordinairement avec moitié

d'oreillons de breuf,

&

ce m"lange préparé de ·la.

maniere que nous l'allons dire , tournit environ un

tiers de fon poids de bonne

colle-forte.

Par exemple ,

mille livres de rognures avec cinq cens livres d'oreil–

lons, doivent donner entre cinq

&

:fix cens livres de

calle;

&

en variant les dofes de ce melange' on

donne une différente qualité

a

la

colle.

O.n

rnet tremper féparément chaque matiere dans

de grands ClLVeaux remplis d'eau, vingt-quatre heu..

res fuffiroient pour des peaux fraiches : il en faut

d.avantage pour les peaux feches,

&

beaucoup plus

encore pour

les

vieux cuirs, ayant foin de les re-–

muer de tems en tems, foit avec une fourche

Otl

(lvec une pelle. Quand ces matieres font bien péné ...

trées d'eau, on les retire des cuveaux

&

on en charge

des civieres grillées, plus étroites par le fond que

par le haut: ces civieres font faites avec desbarreaux

ou paumelles qui font

re~ues

dans

un

fort

b~ris

de.

charonnage ou de menuiferie (

Voyecfig.

1,

CoLLE–

FORTE,

Suppl.

). Ces cuirs s'égouttent dans ces civie..

res' enfuite on les lave a la riviere' ou dans

un

grand réfervoir. d'eau , aux bords duquel on établit

des caoes a jour telles que les repr'fente

la jig.

.2.,

que

l'o~

plonge dans l'eau

&

qu'on en r etire

a

VO·

ionté a

u

moyen d'un chaffis

e

qui forme une bafcule,.

Tandis que lacage oul'on met les morceaux de cuirs,

trempe dans l'eau, comme en

A

&

B

meme

fig .

on

lE.s remue fortement avec un bouloir,

fig.

3

,

o

u

un

baratea

u,

fig.

De tems en tems, on abaiífe

la

qucue de

la

bafcule, pour faire fortir la cage de l'eau,

comme en

C

,jig.

2,

afin que les cuirs s'égouttent,

&

que l'eau fa le en forte. Puis, on les replonge de nou·

veaUt

&

on les remue, répétant cette manreuvre

jufqu'a

ce qu'ils foient

~ien

nettoyés,

ce que

l'o~