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COL
de
deífus de quelques gouttes de grai:ífe figée ; en
les retranche pour remettre dans la chaudiere avec
de nouvelles matieres. Les autres feuillets fe ponent
a
la fécberie qui efl: un bangard couvert par-deífus'
&
garni de rideaux des cotés. Sous ce hangard font
des.poreaux qui porrent de longues chevilles fur lef–
quelles on pofe des chaffi.s de menuiferie , ou font
doués des filets femblables
a
ceux des pecheurs :
c'efl: fur ces filets qu'on pofe les feuilles de
colte
pour
íes
faire fécher. On les arrange auffi. pres les
uns
des autres qu'il eft poffible, fans fe toucher.
Poye{ jig.
13.
S'il pleut, o
u
que l'on craigne que
le foleil ne donne fur la
coLLe,
on ferme
les
rideanx
du hangard. La pluie déformeroit ces tablettes en–
core
molles,
&
la chaleur du foleilles feroit fondre
&
tomber en gouttes. On a foin de les retourner de
tems en tems fur les filets, pendant qu'elles fechent,
fans quoi elles s'y attacheroient fi fortement, qu'on
ne
pourroit plus les en
o
ter fans déchirer les tilets.
Lorfqu'elles font
a
demi feches, on
pen~e
chaque
feuillet
a
un des bouts' pour
y
paffer une ficelle qui
{eá
les pendre dans les magaíins.
Il
faut plus ou
moins de tems pour fécher la
colle,
fuivant la tem–
pérature de l'air.
Dix
jours d'un tems fec
&
d'un
vent modéré {uffifent ,
&
quinze jours dans un tems
humide ne font pas aífez. Lorfque les tabletees font
prefque feches, on leur donne un coup-d'reil fé–
<:luifant, en les mouillant un peu
&
les frottant avec
\m
linge neuf. Cette opération leur donne du poli
&
de la tranfparence.
La belle
col/e
n'a point de taches obfcures, pi
d'odeur; les caífures en font brillantes comme
1i
c'étoit un morceau de glace. Pour l'éprouver, on
en met un morceau tremper dans
l'ea~
pendant
trois ou quatre jours;
il
doít fe gonfler beaucoup,
mais ne fe pas diffoudre,
&
fe deífécher enfuite fans
avoir perdu de fon poids.
COLLE DE POISSON.
Voye{
ICHTYOCOLLE, dans
ce
SuppUment.
CoLLE DE PARCHEMIN. Pour la faire, on met
<Ienx ou trois livres de ro.gnures ou ratures de par–
chemin dans un feau d'eau. On les fait bouillir dans
un chauderon jufqu'a rédutlion de moitié; on paífe
enfuite le tout
a
travers une toile peu ferrée
~
puis
on laiífe la liqueur refroidir.
COLLE
pour fortifier le papier
&
en réparer les dé–
fauts.
On la prépare fouvent avec la fleur de farihe
détrempée dans de
1
eau bouillante
~
fur laquelle on
a
jetté quelques gouttes de vínaigre.
Une meilleure préparation eíl: celle qui
fe
fait avec
la míe de pain levé, détrempée dans de l'eau bouil–
lante,
&
paífée par l'étamine. Cette
colle
doit étre
employée le lendemain, ni plutot
~ni
plus tard ; en–
fuire on bat le papier avee le marteau; on y paífe
une feconde fois de la
colle,
on le meten preffe pour
le liffer
&
l'unir'
&
on l'étend a coups de marrean.
Ces préparations font ti'rée$ de Plíne,
&
relatives
au
papier d'Egypte. Mais ée papier
a defi
grandes
reífemblances avec l
e notre' que ce q.ui convient a
l'un peut également
ferv.ir pour tous les deux.
On nous apporte d'Allemagne des livres imprim
1
s .
fur du papier fluant
&
qui n'efi pas collé; on peut
.coller ces feuilles imprimées avec de la
cQl/e
de
cants
&
de l'alun, avant que de les faire relier, cela
~n
corrige le défaut.
CoLLE DE
FARI
E. C'efl: la
colle
commune dont
fe rervent les relieurs de livres'
&
une infinité d'ou–
vner .
On met dans un chauderon de la farine, qu'on dé–
laie peu-a-peu en y verfant de l'eau
fuc
ceffivem~nt
&
rernuant toujours: quand ce meJange e.fi en C0n–
fifiance de bouillie, on le rnet fur le feu; on ajoute
de l'eau jufques vers les deux tiers du chaud ron.
D
'abord que la
colle
commence
a
fumer, on r mue
.Tome JI.
COL
f~ns
ceífe
i
mais
dou~e~eflt,
avec l'ln baton; on
y
aJOUte de} eau par degres
a
mefure qu'elle s'
1
paiffit.
Quand elle a fuffifamt?ent bouilli ,
&
que le
cha~deron e.fi prefque plem d'une
p~he
fort liquide
on
la retire du feu.
'
La farine qu'on
y
emploie efl: tantot celle de fro·
~ent,
tantot
e
elle de feigle. On prétend que la fa–
rme de farraíin vaut mieux que les précédentes-.
Souvent on fe fert de farine folle, que les. boulan–
gers ou les meúniers balaient dans leur bluterie, dont
on ne peut pas faire du pain.
~·
de la Lande dit que pour faire
la
colle
de cette
farme folle, on confomme deux feaux de farine
pour trois feaux d'eau : il faut une bien moindre
quantité' d.e bonne
fari~e'
quand on
1'
emploie
a
cet
ufage; d allleurs, la farme folle donne toujours une
colle
noire.
Les cartonniers fe fervent encore d'autres ma–
tieres pour faire leur
colle.
La plus commune efl:
tirée des atteliers de peauffi.ers ou de corroyeurs. Ils
nomment
perce1n;ure
ce que les corroyeurs enlevent
de deífus les CUirs de breufs ;
poijfonure
,
la ratiífure
des peaux de moutons,
&
parure,
la ratiífure des
peaux d'agneaux paffées en mégie, qui fe travaillent
enfuite chez les peauffiers. La parure efl: blanche
frifée , légere , douce ,
&
donne une
colle
tres-fluid~
qui fe durcit beaucoup en refroidiífant,
&
qui
conferve toujours fa blancheur. On met daJJs une
chaudiere de cuivre tro1s feaux de parure fur cinq
feaux d'eau : lorfqu'au bout d'une demi-henre la
chaudiere commence a bouillir, il ne faut guere plus
d'un quart-d'heure pour que la
colle
foit faite; on la
renllle continuellement avec un vieux balai de bou–
leau bien recoupé
&
éearbé. Plus on la laiffe bouillir,
plus elle clevient fluide; mais on ne cherche pas
a
la
laiífer bouillir plus qu'il n'efi: néceffaire, le bois que
l'on confommeroit & le déchet que fubiroít la
colle,
feroient des frais en pure perte. Pendant la cuiífon,
on ajoute deux ou trois feaux d'eau'
a
mefure que
la
colle
diminue.
On fait la
colle
d'amidon avec deux boiífeaux
&
demi de bon amidon,
&
fix boiífeaux
&
demi de la
meilleure fleur de farine
qui
confomment foixante–
dix fceaux d'eau. (
+)
§
CoLLE, (
Géogr.)
ville d'Italie au grand duché
de Tofcane ......
Colle,
ville d'ltalie en Tofcane...•
Diélionnaire raif. des Sciences,
&c.
tom.
1/I,
p.
627.
C'eft la meme ville dont on eu a tort de faire
deux articles.
(C.)
COLLEGUE, f. m. compagnon en meme
magif~
trature, o u emploi quelconque: c'eíl: dans le premier
fens que les confuls Romains s'appelloient
collegues;
&
ce n'efi que dans Je fecond que les minifires dans
le¡.
meme églife, les profeífeurs dans lameme univedité,
s'appellent
collegues.
On appelle
collegues généraux
dans l'ordre des
Mi–
nimes, ceux qui compofent le confeil dtJ. général
&
qui l'affiíl:ent dans le gonvernement de fon ordre.
I1
y a auffi des
collegues
provincianx qui font aupres
des provinciaux , ce que les
collegu.esgénéraux font
aupres du général.
e+)
COLLIMATION,
ligne de collimation,
(
Ajlron.)
efl: celle par laquelle on vife
a
un objet' par les deux
pinnules d'un graphometre. Dans une lunette c'eft
la
ligne qui paífe par le centre des verres, oul'axe opti–
que de la Iunette. La ligne de
collimation
doit etre pa–
rallele
a
la ligne de foi, c'eft-a.dire,
a
la ligoe qui paffe
par le centre de l'iníl:rument
&
par le pointde l'index
qui marque la diviíion. On dit
la ligne de foi
pour
dire
la ligne de collimation,
paree que ces deux lignes
étant paralleles entr'elles
&
peu difiantes l'une de
l'autre, elles fe dirigent au meme point du ciel.
e
M.
DE LA LANDE.)
*
§
COL~INA
ou
COLLATINA,
déej{e
quj
Sss