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Des
1
p6,
on avoit raché d'y faire venir
l'eau;
mais inutilement : enfin, en 1705
M.
d' Agueífeau,
procnreur- général, depuis chancelier, qui en étoit
feígneur,
y
envoya Couplet, ingénieur _,
q ui
a
~ro
uvé
le fecret de fournir cette vílle d'une eau qut coule
continuellement : en ·reconnoiífance , on
fit
graver
cette infcription :
Non era.t ante jluens poprtlis Jitientilms unda :
Afl dedit ceterna.s arte Cupletus aquas.
La devife ·repréfente un Mo1fe, qui tire de l'eau
{l.'
un rocher, entouré
de
ceps de vignes, avec ces
mots ,
utile dulci.
Coulanges
a donné deux éveques
a
l'églife de Ne–
vers, rous les deux Jacobins, Maurice de
Coulanges
en q82,
&
Philippe Froment fon neve-u, en 1394·
t'efi
a
Frans;ois Rouífeau,né
a
Coulanges
que nous de–
vons l'invention de la cire d'Efpagne.
11
vivoit fous
Louis XIII
&
Louis XIV. Romualle muet, provin–
cial des freres de la charité , habile mathémacien ,
mort en 173 9, étoit auffi de
Coulanges. (C.)
COLASSO, f. m.
e
Hifl. na.t. Botan.)
plante du
Malabar , ainíi nommée par les Brames,
&
tres-bien
gravée ave
e
la plupart de fes détails, par Van-Rheede,
dans fon
Hortus Malaba.ricus
,
volume JI, planche
XLV, page
87,
fous le nom de
ba.hel fthulli
qui lui
e!l commun ave e une autre plante qui a été décrite
fous ce nom.
J.
Commelin dans fes notes l'appelle
genifla, fpinofa major
~
longiorihus
,
aculeis;
&
M.
Linné ,
baleria
1
longifolia., JPinis verticillorum )mis,
foliis en.Jiformibus longijjimisjéabris; Sy(lema naturce,
édition
1 2,
imprimée en 1767,
page
424.
C'efi un fous-arbriífeau, dont la racine ligoeufe,
blanch~tre,
Iongue de cinq
a
fix pouces, fur cinq
a
:fix lignes de diametre ' tres-ramifiée
a
fon
origin~?
jette une tige ramifiée des fon origine., en deux
a
trois branches alternes' longues d'"un pied
&
demi
a
deux pieds, fur trois lignes de díametre, écartées
foi..ts un angle de
JO
a
40
dégrés
au
plus, quarrées,
comprimées
&
íillonnées alternatÍvement de deux
e
o tés oppofés fur chaque articulation' vertes
&
ron–
geatres , femées .de poils longs, blanchatres,
a
bois
blanc'
a
centre charnu' verdatr"e.
Les feuilles font Qppofées deux
a
deux en croix,
elliptiques, pointuas aux deux extremités, longues
d'un pouce
&
demi
a
deux pouces ' qnatre ou cinq
fois moins larges, ondées fur leurs bords, légére–
ment rudes par les poils longs, blanchatres, dont
elles font femées, verd- rougeatres, relevées en–
deífous d'une cote longitudinale, blanchatre , rami–
fiée de quelques nervures peu feníibles,
&
attachées
fans pédicule aux tiges horizontalement ou pendan–
tes,
&
courbées en-basen demi-cercle.
De l'aiífelle de chaque paire de feuilles,
il
fort
quelquefois deux ou quatre autres feuilles, qui font
les bourgeons ou commencement d'autres petites
b ranches'
&
toujours fix épines oppofées trois
a
·trois, coniqu s, fort peu plus courtes qu'elles, bru–
nes , ligneufes , tres-dures , un peu courbées en-
has.
~
De la meme aiífelle de chaque feuille fortent en–
core huit fleurs feífues, violet- bleuatres o u purpu–
rines, égales aux épines.
Chaque tleur eft hermaphrodite, monopétale ,
complette, irréguliere, pofée autour d'un difque un
peu au ddfous de Povaire. Elle confifie en un calice,
períifiant
a
quatre feuilles triangulaires' étroites '
pointues' ve rd-rougeatves' quatre
a
cinq fois plus
longues que larges, une fois plus courtes que la co–
ro1l.e qui efi
~onopétale'
a
tub~
court' partagé en
deux levres ecartees prefqu'honzontalement, dont
la fupérieure a deux divifions,
&
l'inférieure trois
divifions
:
quatre étamines blanchatres , épaiífes,
a-approchées
deux
a
deux'
&
a
antheres
bleues '
-e o
L
s'élev{ant du haut du tube,
&
vont fe cacher fous
fa
Ievre fupérieure de la· corolle : l'ovaire s' leve du
deífus d'un difque jaunatre, qui fait corps avec lui :
il efi ovoide, verd- clair,
&
porte un fryle
blancha~
tre, auffi long qne les étamines, terminé par deux
ftigmates hémifphériques...
.
L'ovaire en mC'triífant devient une capfule ovoide
pointue
a
l'extren.'lité' longue de
fix
lignes' deux
a
trois fois moins large,d'abord verte,enfuite rouífatre,
enveloppée par le calice qui efr un peu plus long'
a
deux loges, s'ouvrant élafiiquement
~n
deux valves
partagées par leur milieu, en une cloifon longitudi–
nal e : chaque loge contient trois
a
quatre graines,
elliptiques, brunes, longues d'une ligne, d'un tiers
moins larges, attachées verticalement par leur parti.e
inférieu re.
Culture.
Le
colaf!o
croit au Malabar dans les terres
[ablonneufes' mais argilleufes en meme tems' qui
retieAnent l'eau.
Variétés.
ll y
en a une variété, que Van-Rheede
.dit etre une aurre efpece' dónt les tiges
&
les feuil–
les font verd-claires,
&
non rougeatres,
&
les fleurs
blanches tirant fur le bleu.
Vfages.
La
décoaion de fa raeine fe boit dans
la
rétention d'urine, la pierre
&
les hydropifies : pilée
avec l'eau' elle fert
a
baffiner le corps'
lorf~u'il
eft
plein d'humeurs : fes feuille's en décoaion
&
mari·
nées at.t vinaigre, font auffi un puiífant diurétique :
la
poudr~
de fes feuilles fe boit avecl'huile exprimée
des fleurs- du figuier d'enfer, pour diffiper les tu–
meurs des parties génitales.
Remarques.
Le
colaJ!o
efi done différel)t
du
barle–
ria,
qui a cinq feuilles au calice,
&
la coroJle
a
cinq
diviíions prefe¡u'égales fans levres : il fait avec
le
coletta
un genre de plante particulier, qui fe range
naturelleme~t
aupres de la ruellia
&
de l'acante
~
dans la troifieme teaion de la famille des perfonées
1
ou nous l'avons placé.
Voye{
nos
Familles des
plan..._
tes, volume
Il,
page
210.
(M. A
DANSON.)
.
COLDINGHAM, (
Géogr.)
petite ville de l'E...·
coífe méridionale, dans la provinee de Berwick
ott
de Merfe : elle avoit autrefois une abbaye fameufe,
dont le domaine.- s'étendoit fnr toute la plaine voi–
fine, que l'on appelle
Coldingham Moor,
&
qui
~
huit mi!les
d'
Angleterre de longueur. Proche de-la
fe trouve fur la mer du nord le cap faint Ebbe , vul·
gairement nommé par corruption
faint Tabbes.
(D. G.)
COLDSTREAM, (
Giogr.)
ville de
1'
Ecoífe
méc
ridionale, dans la province de Berwicl:. ou de Merfe:
elle n'efi remarquable que pon.r avoir eu un
~rand.
monaftere avant la réformation,
&
en ce qu'outrll
le droit de tenir marché, elle a l'honneur de donner
fon nom
a
l'un des corps militaires qui compofent
ia
garde du roí de la Grande-Bretagne.
e
D. ·G.)
COLEOPTERES, f. m.
pl. .(Hijl.
nat. lnfeElol.)
coleoptera.
On donne ce noma l'une des divifions de
la claífe des infeaes qqi comprend ceux qu'on défi–
gnoit autrefois par le nom commun de
flarabées,
lequel eft propre
a
un genre. Les infetl:es de cette
famille ont dans leur état parfair le corps couvert
par deux étuis,
e~tra,
foit féparés, ce qui efi le plus
ordinaire , foit réunis , fous lefquels font cachées
deux ailes me.mbraneufes ;
&
leur bou.che efi armée
de deux (erres ou machoires pofées dans un meme
plan horizontal
&
mobile , l'une contre l'autre laté–
ralement.
Le corps de ces infeaes fe divife en trois parties
principales, la tete, le corcelet,
&
le ventre ou
la
partie pofiérieure : la tere porte des anteones , outre
leíquelles on obferve deux antennules ou barbillons
pofés pres de la bouche; il
n'y
a que les deux grands
yeux
a
réfeau' excepté dans quelques infeéfes que
M. Geof,froi joint
a
'ette feétion : les jambes font