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e o

I

fa feve

en

y

greffant du beurré , ou de la virgo

I–

leufe qui y reprennent tres-aif¡' ment · e efi fur

le

bois

pro enu de ces gretfes qu'on pofera

1

s ' cu:ífon ou

les fuoins de ces poiriers infociables; par cette m ' –

diation on les réconciliera avec le

coign~{/ier;

ce

fujet intermédíaire efi en jardinage ce que les inter–

medes font en chymie: Eh! qnelle chymie plus belle

que_ celle de la v 'gétation?

N'~ub.i?ns

pas

d~

_pr '–

vemr qu'un autre moyen de temr nams ces potners,

c'eO: de les greffer fur 'pines, fur neffiier

&

fur azé–

rolier.

Mais il ell: d autres efpeces dont la feve impé–

tueufe ne peut fympatifer avec la lenteur de la plu–

part des

coignt1;{/iers;

d'apres cette obfervation , je ne

doute nullement que ceux-h\ ne puiífent r

1

uifu fur

celui de Porrugal; fa fupériorité de vigu

ur

fur les

autres efpeces de fon genre, fe fait aífez remarquer

dans l'exces des dimenftons de toutes fes parties. On

trouveroit encore un grand avantage dans l'alliance

de ces poiriers avec cet arbre , c'eft que leurs poires

participan! de la groífeur de fon fruit, excéderoient

de beaucoup leur volume naturel.

En général

il

faut choiftr pr

1

fi'

rablement les

coi–

gna.ffiers

a

feuilles larges' pour

y

placer les greffes

des poiriers, c'efi le moyen de groffir les fruits. On

doit de m "me donner la préfil rence aux poiriers ,

neffiiers' azéroliers

a

gros fruit ' dans les cas indi–

qués pour le choix de ces fujets ;

fi.

l'on avoit ce-

. pendant pour objet d'avoir des arbres tres-has , il

conviendroit de préférerle

coigna..flier

a

feuilles étroi–

tes, qui efi le moins élevé

&

le moins vigoureux

de tous, & l'épine blanche ou quelqu'autre efpece

plus baífe de ce genre , dans le cas

oit

l'on auroit

des raifons pour y avoir recours.

De favoir

fi

en greffant un arbre fur lui-meme, on

abonnit fon fruit,

&

jufqu'a quel point ces opéra–

tions mul ipliées produiroient de bons effets, c'efi:

ce que nous examinerons

a

l'article

GREFFE.

On fe fert ordinaírement des

n°.

1

&

3

,

dans les

pépinieres pour

y

greffer les poiriers defiin

'S

a

for–

mer des baífes-tiges ou des demi-vents.

L'efpece

n°.

3

,

ne nous efi pas connue ,

&

nous

ne garantiífons pas fon exifience.

Le

coigna..flier

fleurit

a

la fin de mai ; fes larges fleurs

d'un blanc animé, naiífent folitaires fur les rameaux

&

reífortent merveilleufement fur les tonffes ver–

doyantes on elles font comme parfemées , elles fe

fuccedent encore quelquefois dans le commencement

de Juin ; cet arbre peut done fervir

a

l'ornem nt des

bofquets du printems ; comme il a une habitude de

mal porter fes branches , qui met l'art en d 'faut

~

il

convient de le jetter en maífe daos les fonds des par–

ties les plus n

1

gligées & les plus agrefi:es.

Donnons encore quelqu'attention au

coignaffier

de

Portugal : nous na vons parlé que du fecours qu'il

prete au poirier, occupons-nous des avantages qu'il

nous procure par lui-meme. Qu'on le greffe fur quel–

que efpece de poirier

a

gros fruit' le ften en fex:a plus

gros

&

meilleur; il prend tr' s-bien fur les autres ef–

peces de fon gen re ,

&

en général il

e.fi

d autant plus

utile de le rnultiplier par la greffe, q

ue p

ar ce moyen

on obtient plutot

&

en plus grande

quanti~é

fes fu–

perb s fruits dont le parfttm eft plus grac1eux que

celui des autres coins,

&

qui par la cuiífon fe colo–

rent du plus beau pourpre; on pent auffi multiplier

cet arbre de marcotes

&

de boutures; ce font les

voies

qu'il

fau.t choiíir p6ur fe procurer des fujers

propres a poner les greffes des poiriers: les marcot–

tes ne s enra i.nent pas auffi aif¡ lment que celles des

autres efpeces;

il

onvi nt de les coucher en au–

tomne· d

faire une co he

&

de les couvrir d'un

peu de litiere ; fes boutures fonr auffi un peu rebel–

l e ,

r

·¡

fi

u les traiter av

un partie des m 'na e-

e o

mens indiqu

'S

a

1

articü

Bo

T

RE~

uppl.

trop d'om•

bre

&

d humidit

1

leur nuifent infiniment.

On multiplieordinairement les

coign.2(/i·rs,

en

en

formant ?es meres, e eft-a-dire , qn'on· recoupe

el

Jeune_s fuJets pres de terre , & qu'on

1

ve tn petit

mont1cule autour des bnmches qu ils ont pouOc s

d une automne a

1

autre : ces efpece de marcotte

prennenr fuffifamment de racin

.

u'on planr en

automne les boutures des

coigr.a.ffi

rs

ordinaire dan

une terr

fraiche, couvert de litiere

l'e.·poíition

du levant, elles r 'uffiront tres-bien. Les fujets ob–

tenus par ce moyen' font pr

'[;

1

rabies

a

ceux qu'on

tire des meres , en ce qu'ils font pourvus d

racine

tout autour de l'aire de

la

coupure; au lieu que

ceux-la n'en onr que d'un cot '. J'ai fem' avec fue

s

des pepins de coins; mais ontre qu'il efi: difficile d'en

raífembler en aífez grande quanrit' pour fubvenir–

aux befoins d une pépiniere, cette voie efi lonau

&

ne procure pas des arbres plus droits que ceux

0

pro–

venus des boutures.

On pl nte les jeunes

coigna.Jiius

en pépiniere de–

puis la fin d'oél:obre jufqu'a la fin de mars dans une

terre fraiche

&

effondrée , on on les efpace d'un

pied & demi ou deux pieds dans de rangées diíhm–

tes

?~

deux ou t,rois. La feconde ann?e on les élague

e_n Jmn, on les ecuífonne tout le mo1s

d

aoftt &

par–

tle de feptembre, fe refervant d'enter au moi d'avril

fuivant les fujets ou

1'

1

cuífon a manqué.

Les poiriers greffc' s fur

coigna..ffiers

ne demandent

pas un fol anffi profond que les poiriers fur franc;

ils

réuffiífent aífez-bien par-tout, pourvu qu'on

arie

leur taille fui ant les diffi' rentes qnalit 's du terroir.

A

l'égard

~es

coignaffit:rs

non-grcffés qu'on él

ve

pour leurs frmts,

íi

on les plan\e pr s des eau , ils

en donneront davantage

&

de plus gros; dans une

terre feche les fruits feront plus précoces

&

plus par–

fumés. La taille que demandent ces arbres, confifie

uniquement

a

les délivrer des branches gourmandcs,.

fur-'tour des plus ambitieufes qui

s

élevent au-deífus

de la touffe; il faut auffi Iesd 'charger du trop de bois

qui les rendroit confus, ce qui leur eft commun avee

tous les fruitiers.

e

M. le

Baron

DE TSCHOUDI.)

§

COIN,

e

Art militaire.)

Les Grecs avoi nt demc

forres de

coins;

l'un dont on faifoit ufage dans la ca..

valerie;

&

l'autre dans

1

infanterie. L es Scythes

&.

&

les Thraces rangeoient leurs efcadrons eo forme

de

coin.

Les Mac

1

doniens fuivoient auffi la m "me

méthode : íls la tenoient de Philippe, qui paífe pour

en etre

1

inv nteur.

Le

coin

étoit proprement la moitié du lofange

(

Voyez

ce mot

&

lafig.

10

de nos- planch.

milit.

tac–

tique _des Grecs dans ce

SufP·

),

& formoit une efpece

de tnangle. On obferVOlt' en le formant' la meme

proportion que dans le lofange; il n"y avoit qu

un

feul cavalier

a

la tete, trois au premier rang, cinq

au fuivant,

&c.

ainfi fucceffivement jufqu'au der–

nier.

A

cette difpoíition, on en oppofoit une autre

qu'on appelloit la

tenaille,

paree que fa figure ref–

femble

a.

la

lettr~

V:

:Ue :{;

fo~moit

d un corps de

foldats b1en ferres, qm recevo1ent le

coin

&

l'en-

fermoient des deux cotés.

'

Aguthias rapporte que, daos la bataille du Caíi–

lin, toute l'armée des Francs 'toit ordonnée en

ma–

niere de

coin.

Elle formoit, dit-il, une maífe épaiífe

~

condenf

ée, toute

couverte de boucliers,

&

qui, di–

minuant

infen.fi.bl

ent depuis fa bafe , ne préfen–

toit plus

enfi.n, pa

r a partie antérieure, qu'un front

aífez étroit.

es ailes qui s'alongeoienr en arriere!)

comme deux jambes , étoient compofées de files

~

troites , unies & ferrées dañs toute Ieur profondeur;

&

s'écartant peu-a peu

1

une de

1

a11tre, finiffoienr

par laiífer entre elles un fort grand intervalle ; de

forte qu'on y voyoit a d ' cou ert les épaules

oppoí1

s

d s {old ts ;

ar

e

u · de

d

l

·

il

· ~