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e o

I

tournoient mutuellement

le

dos en co.thbattant;

paree que, n'ayant point d'armure qui les eouvrit

dans cette partie, elle fe trouvoit. en quelquefas=on

défendue par leur double oppafitwn:

e

V.)

COIPA , f. m.

e

Hift.

nat.

Botan.)

nom Brame

d'une plante du Malabar, fort bien gravée, avec la

plupart de fes détails, par Van-Rheede , dans fon

,llortus Malabaricus

,

Yolume

X

,

planche

LXVI1

,

pag~

133

,

fous le nom de

pee-coipa.

C'eft une herbe

a

racine vivace,

blanch~tre,

li–

gneufe

&

fibreufe, longue de fix pouces fur trois

li–

gnes de diametre' eouronnée pa·r fix

a

huit riges cy–

lindriques li:ífes , érendues fur

la

terre comme autant

de rayons, rougeatres, d'une ligne a

u

plus de dia–

rnetre.

Les feuilles font oppofées deux

a

deux, non pas

en

croix' mais fur un meme plan' elliptiques' poin–

tues aux deux extremités , longues d'un pouce, deux

a

trOÍS fois

ffiOÍFlS

larges, entieres, épaiífes, un peu

ondées, communément vertes; quelquef0is rougea–

tres' líffes' luifantes' relevées en-deifous d'une cote

longitudinale, fans nervures ,

&

attachées horizon–

talement aux branches, fans aucun péclicule: les deux

feuilles termina les font fou vent alter·nes , o

u

a

u

moins

y

en a-t-H quelquefois une alterne dans celles

qui doivent p0rter une tete de fleurs.

Chaque branche eíl: termiaée- par une tete fphéri.:.

que, quelquefois feílile entre deux fettilles oppo-

. fées; mais pour l'ordinaire portée fur un pécluncule

cylindrique, égal

a

fa loagueur' qui efl: de cinq

a

fix

}ignes , compofée de quinze

a

VÍngt f.leurs , hlaHC–

rougeatres, feffiles, comigues, ltlfes, luifantes, lon–

gues de trois lignes au plus,ouvertes fous

UI'l

angle de

quanmte-cinq dégrés.

Chaque fleu-r eít hermaphrod:ite incomplette, po·

fée autour de ,l'ovaire. El'le confifte en un calice

a

buit feuilles, roux - pales , cl011t cleux exté-rieures

fent pliées ; en c-inq étamines clroites réunies en cy–

lindre par le bas

cle

leurs fi-lets'

a

ant·heres rouges'

entourant un

ovai.re

fphéri~ue,

verd. blanchatre

j

t-erminé par

un fl:yle

blanEhatre ,

a

deux

OU

trois

ftigmate~.

" .

.

,

L'ova1re en muti11ant dev1ent une capfule fphe-

ro!de, membraneufe, blanche., long ue d'une ligne,

i

une loge ne s'ouvrant pomt,

&

contenant une

graine lenticulaire , noire , luifanre, artachée verti–

calement

a

fa partie inférieure.

Culture.

Le .

coipa

croit au Malabar dans les fa-

i>le.s.

Qualités.

Son gout eft,

herba~é.

.

. ,

Ufages.

·Les Malabares

1

empl01et1t feulement pllee

~ans

le lait de vache, avec le •beurre

&

le fantal,

pour en frotter les tempes dans •les délires ;

Remarque.

Il

eft facile de voir par•ces caraél:eres,

que cette plante, qui n?a encore éré déterminée ni

claífée par aucun botanifte, appartient au genre du

coluppa,

qui fe range natu-rellement dans la famille

des amarantés ., ou nous l'avo'ns placée.

Yoyez

nos

Familles·, volume JI ,page

268.

(M.

ADANSON. )

COI'"(ADE, f. m. (

Pfifl.

nat.lchthJ!olog.)

poiífon

des 1les Moluques; tres-bien gravé

&

enluminé fous

ce nom, par Coyett, au

n°.

39

dé la premie re partíe

de fon

Recu.eil des poif!ons d'Amboine.

11 a .le c.orps extremement court, tres·compritné

I,>ar les cotés , pointu vers la téte '

a

peine de moitié

plus long qu.e large, la t&-te, la bouche

&

les yeux

petits.

Ses nageoires font au nombre de fept; favoir deux

ventrales tres-perites, menues, placées au-deffous

<les deux péél:orales, qui font quarrées, médiocre–

ment lóngues ·' une dorfale fort .longue, plus baffe

devant que derriere

,.&

une dernere l'anus, un peu

plus longue que profonde : celle de la queue efi: tron–

suée comme quaxrée : de ,es nageoires deux font

'

Tom' 1/,

..

-

..

COt

épineufes ; favoir la dorfaie , dont les huit rayohs

antérieurs fonc fimples, piquans

&

l'anale qui en

a

deux pareillement piquans.

'

La couleur de íon

co-r.ps

~fi:

jaune , marqué

deux bandes rouges , l

ongltll

chnales fur chaque coté·

&

trois bandes vertes, dont une fur le <los

un~

fous le ventre,

&

une fur le milieu de cbaque

~oté ~

la tete eft brune ,.les nageoires petlorales font ver.;;

tes, celles du ventre

&

de la queue jaunes, celle du

dos

&

de l'anus rouges, excepté les rayons épineux,

qui fonr réunis par une membrane verte

&

rouge:

la prunelle des yeux eft noire , entourée d'un iris

rouge.

·

Maurs.

Le

coitade

fe p&che comrrhinément dans

la

mer d'Amboin e , autour des rochers.

R emarque.

Ce poiffon efi: une efpece du douwin o:

qui forme un genre particulier dans la famille

de~

fpares.

(M.

ADANSON.)

COJER ,

f.

m. (

Hijl.

nat. l cluhyolog. )

nom qué

que les habitans des Moluques donnent

a

un poiífort

qui a été fott

bie~

gravé

&

enluminé par Coyett

~

fous le nom de

co¡er laadt,

an

n°.

54

de la feconde

partie de fon

R ecueil des poif!ons

d'

Amboine.

Il a le corps elliptique, aífez court, t res-comprimé

par les cotés' pointu vers la queue' obtus vers la

tete,

&

prefqu'une fois

plus

long que profond;

ta

tete grande ; la bouche

&

les yeux petits.

Ses nageoires font

au

nombre de fept; favoir deux

ventrales petites au· deffous des peél:orales qui font

ttriangH laires , une dorfale aifez longu e , affez égale

en hauteur devant

&

derriere, une derriere l'anus

1

un peu plus longue que profonde;

&

une

a

la que ue

i

fourchue jufques vers le milieu de fa longueur.

La couleur de fon corps eft bleue fous le ventre,

jaune {ur le dos,

&

les cotés qui ont chacun deux li..;

gnes bleues obliques,

&

neuf autres lignes qui s'é–

tendent c<?mme

au~ant

de rayons autour des yeux:

fes nageo1res font Jciunes, la prunelle des yeux eft

blanche, enrourée d'un iris rouge.

Maurs.

Le

cojer

efi commun autour des rochers

dans la mer d'Amboine.

Remarque.

Ce poiífon forme

tm

genre

p~rtitulier

dans la famille des fpares.

(M.

An~NSON.)

§

CO~ANGES

ou

CouLANGES·LES-VINEUSEs~·

(

Géogr.) Colonia.yinoj'ée ,

petire·ville de

1'

A

uxerrois,

une des meilleures terres dú comté d' Auxerre. Des

·le douzieme fi ecle, la nomination de la cure appar–

·tenoit

a

l'abbeífe de S. Julien.

A

u commencement dtt

treizieme fiecle, les comtes de Joigny en étoient fei–

gneurs. Le comte Jean expliqua les privileges des

habitans en

J

279·

Philippe de Sainte·Croix,

év~que

de Micort, qui

en étoit feigneur en

1

3

77,

y

fonda un hopital. Le

roí

y

unit la maladrerie de

S.

Cyr, de Mailli-la-Ville

en

1697·

Le

ch~teau

quarré fut bati en

137

I

:

c'étoit un

bel ouvrage, qui depuis a été rafé,

il

y

a un peu

plus d'un úecle.

L'églife paroiffiale, tombée eh

173

I ,

a

été

reb~tie

a

neuf: elle efi belle ' vaíl:e

&

tres·claire; elle

fu.t

confacrée par

M.

de Caylus en

1742,

fous le voca–

ble de S. Pelegrin, l'apotre de

1'

Auxerrois.

Deux écoles gratuites, l'une pour les

gar~ons,

&

l'autre pour les fi lies,

&

une filature de coron, ont

été établies par le zele

bienfad~wr

du curé aétuel.

~Le

rerritoire ne produit pas du bled pour fix fe.;

Mai nes; mais il efi rres. abondant en vin; Henri IV

en faifoic ufage ; il

y

a r

1

Jo

arpens de vignes qui

peuvent donner par atl ' communément

7

a

8ooo

feuillettes: on

y

Gompre

340

feux,

&

environ Iooo

communians.

·Le déümt d'eau a été cau{e que cette vilfe a été

brúlée plufieurs fois , entre

autres le

J

1

mai

, 1676.

R

r r

ij