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COL

·ces ligameris font au nombre de trois dans l'hon\–

me,

& .

meme dans le cheval' le finge' & dans

la

claífe des fouris & des lievres.

Le premier

&

le plus connu des ligamens pourroit

etre nommé le

découyert,

il efi en mt!me tems le plus

large. Le fecond eft enveloppé de l'épiploon, prin–

cipalement dans le

colon

tranfverfal; on l'appelle

l'épiploü¡ue:

on le voit

a

nud dans le

colon

gauche.

Le troifieme & le moins formé, fe trouve a l'attache

du méfocolon, dont on lui donne le nom.

Ces ligamens fe terminent dans le reétum , en

s'épanouiífant fur toure fa furface. Quelquefois

il

n'y

en a que deux dans le

colon

gauche: ils font char–

nus

&

irritables. Leur contraB:ion fupérieure

a

celle

des autres fibres du

colon,

raccourcit peu-a-peu les

trois raies de cet íntefiin, auxquelles ces ñbres font

attachées. Ces raies demeurant droites, & les efpa–

ces libres entre deux raies étant moins raccourcis ,

elles s'élevent en boífe & forment des ares dont la

convexité regarde en-dehors ,

&

dont les extremités

de la corde aboutiífent aux deux ligamens voifins.

L'intefrin paroit done compofé de trqis cellules pref–

que hémifphériques, appliquées

a

trois lignes ñxes

qui font les ligamens. Ces hémifpheres difparoiífent,

quancl on a incifé les llgamens. Quand on a ouvert

l'intefiin, on découvre vis-a-vis de la naiífance de

chaque boífe un repli fait par la tunique nerveufe

&

par la veloutée qui déborde daos la cavi té; ces

plis ont été appellés du nom de

valvules.

Il

y a fou–

vent de l'irrégularité dans ces replis,

&

le nombre

de trois n'eft pas toujours exaét.

Les cellules retardent le paífage de la maífe des

excrérriens , iis lui donn·ent une figure fphérique

dans le cheval. Le

colon

a des rides rameufes irré–

gulieres ' dont plufieurs répondent

a

une l!lem_e

cellule.

Toute cette ftruB:ure ne fe trouve que dans

rhomme adulte'

&

les cellules n'exifient pas dans

le fretus.

Voye{

L'

article

V

ALVTJLE.

du colon,

au

mot

VALVULE,

dans ce

Supplément.

(H. D.G. )

*

§

COLONATE, (

Mythol. )farnom de Bacchus

~infi

nommé du temple qu'il avoit

a

Colone en Lucanie.

Ce temple de Bacchus étoit fitué fur une éminence

appellée

Colonna,

aupres de Lacédérnone en La-

- conie, dans le Péloponefe. La Lucanie étoit en

Italie.

Lettres fur

L'

Encyclopédie.

COLONNE,

f. f.

columna,

a,

(

terme de Blafon.)

tneuble qui repréfente une

colonne

d~architetture;

la

colonne

efi toujours de

p~oportion

Tofcane dans les

armoiries , c'eft-a-dire qu'elle a fept

diamet~es

de

háuteur; on la pofe fur un foubaífement ou focle

d'un diametre, ce qui luí donne en tQtal huit dia–

metres de haut.

On ne nomme point le chapiteau, la bafe, ni le

focle, que lorfqu'il fe

trouv~

d'un autre émail que

le

fut.

_

La

colonne

eft l'hiéroglyphe de la folidité

&

de

la fermeté. Daos les édifices ;elle annonce la magni–

:ficence, étant proportionnée fuivant les préceptes

de l'art.

Colonn-e· d'Ornano

a

Aubenas en Vivarais ;

de

'fYrteules

~

a

une colonne

d'

argent

,

une couronne d'or

t>

'

/,

h

.

antique pofee

J

ur le

e

ap1-teau.

Le nom

&

les armes de Colonne viennent, felon

la tradition' de ce que l'un de leurs ancetres apporta

aRome

la fainte

colonne

de la Judée.

De tionne de Clevefon en Dauphiné;

de gueu–

les'

a

la colonne d'argent' le chapiteau

'

la baJe

&

le

focle d'or.

Voyez

Diél.

raij: des Sciences,

&c.

la

planche

IX.j(g. 47'

de L'art H éraldique .

e

G.

D. L. T.)

.

*

COLONNE TORSE'

e

Architeélure.)

A

l'article

TüRSE,

dans le

Diél.

raif. des Sciences,

&c. on parle

des différentes efpeces de

colonnes torfes;

mais on ne

traite ni de l'ufage ele ces

celonnes

ni

de

la maniere

Tome 11.

COL

d; les ·tracer. Pour y fu P,pléer, .nous retrtarquerons

d abord qtJ.e les

colonnes

etant fattes pour fou tenir

un

fardeau,

la

raifon veut qu'on Ieur donne toute la

force qu'elles peuvent avoir;

&

qu'ainft

il femble

que ce foit un défaut

&

nne inconféquence en archi..

te~tir

e

de les affoiblir par des retours qui les éloi•

gne.nt

encore de la perpendiculaire. Cette réflexion

eft Jllf

ie. Auffi ces

colotzncs

de pur ornement ne do i•

vent point s'employer dans de grandes confiruétions,

&

?ans les endroits qui dernandent de la folidité

~

ma1s feulement dans les lieux de difiinétion , comme

les autels, les tombeaux, les falons,

&c.

pat:ce qu'a ....

lors ces

colonnes

n'ayant point de gros fardeaux

a

port~r'

on .peut donner

clavanta.ge

a

la décoration'

&

faire

llOlOS

d'attentio

n a la folid

ité.

Les

colonnes torfes

font tournées en vis avec

frx

contours ou circonvolutions. Voici la maniere de

les tracer. On commence par tracer une

colonne

or~inair~

liífe, lui donnañt les proportions qu'elle

do1t avou·, comme fi elle ne devoit pas etre torfe.

Telle efi la

colo1zne A B C D,

jig.

7 de la pldnche JI

d'Ar

clúteélure,

dans ce

Suppl.

Tirez enfuite l'axe

E

F

qL.Ie

vous diviferez en vingt-quatre parties égales.

Ttre

z fur chacune de ces parties des perpendiculaires

a

l'axe

E F

qui feront toures paralleles entre elles,

étant autant de di ame tres de la colonne, comme les

lignes

G H, 1 K.

Divifez la moitié de chacune de ces

lignes , telles que

L l1

&

L N,

en quatre parties

égales aux points

1,

2,

3

&

Alors une pointe du

compas

Cera

au point

t,

&

l'ouvrant jufqu'au point

D,

on tracera l'arc

DO.

Apres cette premie re opé–

ration, divifez la ligne

Q

R

en quatre parties égales;

VOt.lS

en prendrez trois pour une ouverture de com–

pas: prolongez la

~neme

ligne

Q

R

de trois de ces

parties,

&

du point

S.

extrémité de cette prolonga–

tion portez l'autre branche du compas en

O,

&

tracez l'arc

O P.

Vous continuerez ainfi a tracer le

refie du contour de la

colonne,

tant en dedans qu'en

dehor~

de chaque coté. Comme les diametres de la

colonne

fui vent fes proportions, les parties égales

de chaque diviúon les fuivt'ont auffi,

&

vous aurez

des contours qui feront dans le meme rapport' ce

qui doit etre pour que la vis de la

colonne

foit dans

les regles de l'art. Ce trait fervira a tailler l'épure

qui doit guider le cifeau des appareilleurs.

COLONNE DE CUSSY, (

Antiq.)

on admire

en Bourgogne

un

des plus beaux monumens

de

l'an-–

tiquité, uniqne en France

&

peLit-etre dans le mon–

de; c'eft la

colonne de Cuf!y,

dont le

P.

Montfaucon

attribue fauífement la découverte a

M.

Moreau

de

Mautour. Le doéte Saumaife qui

y

ñt un

voya.ge

en

162.9,

connut le prix de ce bel ouvrag

e; apres

en

avoir examiné le deífein, la firuéture

&

les figures,

il

jugea que cette

colonne

avoit été élevée en mé...

moire de la vittoire que Céfar gagna fur les Suiífes,

a

quatre ou cinq lieues de Bibraae. M. le confeiller

de la Mare la fit deffiner par le célebre

J

ean Dubois..

Samfon la marque dans la carte du diocefe d'Autun

~

qu'il don

na

en

1

6 59.

D.

~artin

en a

in~éré

le pla_n

dans fa

R eligion des Gaulots;

&

M.

Rollm

en a fa1t

mention daos

1'

H ijloire ancienne.

M. Pafumot, favant

profeífeur de Phy fique

a

Auxerre

~

&

cormu par

fes doB:es recherches fnr les voies Romaines,

a

long-tems étudié

ce~

antique, qu,'il a de!finé,

&

qu'il .

doit donoer

a

u publtc avec une d1ífertauon. En atten•

dant j'ai cru pouvoir donner _la

~ercription qu'e~

a

fa~te

M.

Thomaffin, fameux mgemeur

~

aníii hab1le

dans la connoiífance,des antiquirés ,

qu

'il

l'étoit pe

u

en hydraulique,comme le prouvent fes ouvrages

fm·

]e projet du canal de Bourgogne. (

Voye{

mon

HiJ·

toire manufcrite du canal de jonaion des mers p ar le

centre du royaume);

j'ajouterai plufieurs remarques ·

a la defcripti(!)n·de ce beau monument.

Cuffy-/a co/Qtme,

ainfi

nommé pour le

~~ílingtte::.

S

SS lJ