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C O L

couleurs (emblent fix ' es aux m"mes places:

i1

dé–

couvrira deux caufes de

e

tte difpari · , l'une dans

l'efpece de lumi re qu

1

s obje

lm renvoi

~t

1

autre dans la maniere que ce obj

t

Ja

rec;01v nr.

La plus grande b auré d

la lumiere

rt...~de

dans la

{o

urce m "me don la lumiere

~roan

• mats les orga–

nes de norre ceil font rrop foibles

pou~ ~o~t~nir

1' ' –

clat de cetre beaut ' ·

L

mblable au.x dtvmtt s, elle

éblouiroit le mort is

ú

elle

[!

pr fentoir fans oi–

le.

uand

1

air eíl: rrop pur, les rayons

uu

~oleil

ré–

pand nt une lum_iere trop force fur les

obJ~ts,

&

les ombres en devtennent trop tranchante .

D

unan–

tre oté' quand toute l'arhmofphe:e eíl: enveloppée

d'un épais nuage ,

l'é

lat de la lumtere en eíl: totale–

ment ét int,

&

les couleurs naturelle perdent toute

leur force. une contr 'e n'efi jamais plus riante

a

la

vue, que lorfqu elle eíl: .immédiatement éclairé

par les rayons du folei1 mod

1

rément

amo~·ti

dans

le vapeur d

l'air ,

&

que l'obfcurité d s ombres

efi adoucie par les rayons que !'azur du ciel y r

1

flé–

chit.

e

tte obfervarion enfeign au peinrre ' gu'une

de principales caufes de la beauté du.

coloris,

eíl: le

ton gracieux d'une lumiere adoucie. Elle lui enfeigne

encore que le tablean entier de la fcene qui s'offre a

fes regards ,

&

baque grande partie

d~

cetre

f~en_e

t ire la beaut' de fon

coloris

de deux JOurs pnnct–

pau

, l'un qui efi la lumiere immédiate du f?leil ,

mais bien te mpérée;

&

l'amre

le

réflet d'un ctel fe –

rein qui répand fur les ombres une douceur agréa–

ble

&

vari ' e.

N

otre obfervateur découvrira une fe conde caufe

principale ge la beauté du

coloris

daos la direB::i on

des rayons qui éclairent les objets de la fce ne ; telle

contrée qni

,a

cerraine heure du jour, fe repréfente

a

l'ceil comme le tablean le plus riant ' paro1t

fans

beauté quelques heures apres , bien que le ciel con–

ferve la m me

[! '

rénité. Un petit nombre d'obferva–

tions fur ce ph ' nomene , feront connoitre au peintre

diffi' rentes fources du beau dans le

coloris.ll

apprendra

qu un objet paroit dans fa plu grande beaut ' , lorf–

que la lumiere incidente le divife en deux grandes

maífes bien

proportionn 'es, l'une claire,

&

l'autre

obfcure.ll

fentira que l'ceil ne fe repo{¡ avec plaifir

fur une contr ' e, que Iorfque les diverfes couleurs

qu'il y apperc;oir, en tant qu elles font claires

&

obfcure , ne font pas éparfes au hazard

&

fan

or–

dre, mais qu elle fonr diíl:ribu

1

es en deux grouppes

principaux ' enforte que le clair foit oppofé

a

l'obf–

cur. Cette remarque le conduira

a

la connoiffance

générale .d s effets du clair - obfcur

&

des mafres

(

Voye{

le articles

CLAIR-OB

R,

&c.

uppl.

)

d'ou

il

parviendra

a

r econnoitre de myfieres plus

profondement cach '

fur la beauté du

oloris.

En comparant ces deux maífes oppofées , il s ap–

percevra qu elles difputenr entr elles de la pré.6' r n–

ce, tant fur la beauté que fur la vari ' t ' . Le clair le

cbarmera par le riant

&

le gracieux de es belles cou–

leurs

&

par

1

harmonie de leur diíl:riburion ;

l

obf–

cur

l;

touchera par une beaut ' plu male ' par la

vari

't'

des couleurs

&

par leur fe u ; il admirera le

fingulier melange de

partie b 'llames avec des

parties ombre .

Au

milieu d'une infinité de couleurs

fans nom , di verGfiee

&

multipli 'es encore par

mille r

1

tler diff¿rens,

il

{;

ra

ivement frappé

d

s

' el

ir q i conrraíl:ent

s:a

&

la avec l obfcunr ' du

fon d o\t

il

femblent parrir; il fentira que c'efi la ce

qui donne de la vie

l

enfemble ,

&

qui en. rend

l'effet aífur ' .

funi de ces notions fur la beauté du

cQloris

l'ar–

tiíl:e palfe de.

la

comemplarion de la nature

a

celle de

1

are.

I1

obú~n·

commenr les grands maJtres des

école \ éniúenne

&

Flamandes ont

fu

rranfporter

fur le bois

r

la toile les beauré de la nature par un

heur

· cho· · d

ouleurs bi

n

aífonies;

il

admire

C O L

chez lun la v

1

ri

porté

e au

pins baut

&

eh z

l antre la beam du

colons

lev

de

la

du vra1 jufqu

l'id al.

ll

comlll n

chercher p:u

u

ls mo en

p intr

ionr

p

r · -

nus a produire cer etfer magique.

'

1l:

alor qu

il

r"–

connoit qu un

coloris

parfair demande un au

ti

gran

l

g 'nie , gu en fuppote le

etlin corre

d

form

,

que la peinture eíl: bien moin

1

ou ·r

g

'une m

in

exerc ' e

qu'ell n efi: la produéhon d'un h

un: u

g ' nie, d'u n efprit ' lair' par de obl

r

attons tin

~

&

des rech rches profondes

&

d'un goiir

L

mr, qui

faifit toujour

le bon,

&

choiíit

tollJOur

le me1l–

leur.

Apr

S

que le pein e aura form

1

{on goCtt

a

l'ég

rd

de

la

v

' rir '

&

de la beam' du

co!oris,

par l'ob{¡

n· -

cion d

la nature

&

des ou rages d l'art, il fe fer–

vira

encore de ce double fecours ponr apprenJr

l'art dlfficile de colorier.

A 1

imitatiOn d

L

on

rd

de Vmci , il obfer era d'un

~il

' laué par le génie

&

la fagaciré, chaque effet particuli

r

des ouleur

dans la nature ·

&

e gui aprcs le obfervation ref–

tera encore douteux ou ind 'ci , il

'en aífurer pa ·

de eífais

&

des e p riences

f

ires a dcír in.

D'

abord

il

recherche avec attention comment

ce qu'on nomme

1'

ffie

efi produit uniquem nt au

moyen des jours

&

des ombres;

il

coníidere en–

fuite comment a l'aide des

coul~urs

claires

&

obf–

cures on prodnit u n effet analogue au premier

7

qui réfultoit de lalumiere

&

de l'ombre.

Il

fe forme

un recueil des obf r ation que

la

nature luí fournir

la-deífus ,

&

ill augmente de fes p-ropres eífai ; en–

fuite il remarque les cas ou il arrive qu'un. corps

éclairé , oppofé

a

un fond obfcur , ou u n corps ob(:..

cur placé fur un fond clair, produit

1

effet íingulier,

&

prefque magique, d' ' loigner les objets,

&

de

1 s

r eponffer en arri re.

Enfin il obferve en gén ' ralles modifications

&

1

dégradarion des couleurs

a

mefure qu

1'

il

s'en

éloione davantage; comment chaque corp dans fon

éloignement

fu

ceffi rec;oit de plu en pln la reinte

d

la couleur de l'air;

&

omment entin des corps

de cou leur tout-a-fait différente

' vus

a

de granJes

difiances, prennent tous la couleur commune d une

perfpeéli e aérienne

?

C'efi un phénomene pitroref–

qne effentiel

a

obferver.

La re herch des caufes qui produifent

1

harmo.;

nie de couleurs n exige pa une ' mde moins lon–

gue ni moins profonde. Norre peimre apprendra

e\

les d

1

couvrir , s'il obferve bien comment un objer,

a

l'a!de de fa lumiere ou de fa couleur, femble

'avan–

cer hors du reíl:e de la maffe.,

&

s'en d

1

tach de ma–

niere a ne pouvoir etre confondu ni réuni

avec

les

autres objet : des-la il commencera

a

fentir com–

ment par un effet contraire, diver objers peuvent

fe perdre dan une feule maífe ;

&

il comprendra

pourguoi il faut en rel endroit un jour ou une

cou~

leur plus vive,

&

en tel autre , une lumiere ou une

couleur plus tempér

1

e.

La

plus grande difficulté fera d'acquérir une con–

noiffance exaé:te de

1

affoibliífement fucceffif des cou–

leurs propres de chaque objet , depuis le poinr l

plus 'clairé jufqll'a

1

ombre la plus forre. La fcíence

des demi-reintes (

Voye{

DEMI-TEI

· T

,

uppl.)

efi peut- "trece que l'art du

coloris

a de plu dJfficile ..

e

n'eíl: qu'a orce d'obferver avec de bons yeux

la

nature

&

les ouvrag

s

des maitr s de l'arr, qu'on

peut fe flatter d'y

r

' uílir.

A

ces études fe joint enfin celle des réflets.

e

font les reflets qui produifent le plus hau

dé–

gré de vérité , accompagnc la plus grande vari

'té.

etre panie

au refte , n'a dans

la th

'orie que pcn

de difficulré ; mélls

lle

fi: d un d 'tail p

~nible

dans

1

.x.

' en

ion.

'homm